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Question écrite n° 5-2871

de Bert Anciaux (sp.a) du 27 juillet 2011

à la ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques

Reconnaissance de compétences acquises dans l'administration fédérale et les entreprises publiques fédérales

fonction publique
carrière professionnelle
qualification professionnelle
expérience professionnelle
reconnaissance des qualifications professionnelles

Chronologie

27/7/2011Envoi question
7/12/2011Dossier clôturé

Requalification de : demande d'explications 5-858
Requalification de : question écrite 5-2623
Réintroduite comme : question écrite 5-4776

Question n° 5-2871 du 27 juillet 2011 : (Question posée en néerlandais)

Dernièrement, Bpost a annoncé un projet particulièrement progressiste qui permet aux membres du personnel ne possédant pas de diplôme ou un diplôme de niveau peu élevé d'obtenir au moyen de formations internes une " carte d'accès " que Bpost considère comme étant équivalente par exemple à un diplôme de l'enseignement secondaire. Les personnes en possession d'une telle carte d'accès peuvent donc postuler pour certaines fonctions qui exigent un diplôme déterminé. Je tiens à féliciter Bpost pour ces choix particulièrement sociaux et progressistes. Le projet CAA, Compétences acquises antérieurement, offre depuis un certain temps déjà la possibilité de remédier à une scolarité ratée. Simultanément, le projet permet enfin de relativiser le fétichisme des diplômes. La politique de recrutement et même celle de promotion des pouvoirs publics continuent à être basées quasi exclusivement sur la présentation d'un diplôme approprié. Entre-temps, tout le monde sait, et toutes les études le confirment, que si un diplôme est certes un indicateur important, il ne constitue pas une garantie de connaissances et certainement pas de compétences. Cependant, ce fétichisme des diplômes mine le développement optimal de la carrière professionnelle de très nombreuses personnes. Combien de fois les membres du personnel ne démontrent-ils pas un degré élevé de compétences dans la pratique quotidienne sur le lieu de travail tandis que le manque de diplômes bloque leur carrière ?

La ministre reconnaît-elle que la politique de recrutement et de promotion de l'autorité fédérale et des entreprises publiques fédérales sont encore trop fondées sur la possession de diplômes, ce qui empêche de nombreuses personnes compétentes et prometteuses d'avoir accès à certaines fonctions et compromet leur carrière ?

La ministre souhaite-elle étendre à l'ensemble des entreprises et services publics fédéraux l'approche de Bpost qui estime que la reconnaissance des compétences acquises antérieurement est une priorité et qu'elle permet de compenser les inconvénients du fétichisme des diplômes ? Existe-t-il déjà des projets concrets à ce sujet ? La ministre n'estime-t-elle pas urgent, particulièrement en cette période où il est difficile de trouver du personnel adéquat, de développer un plan d'action concernant la reconnaissance des compétences acquises qui permettrait, à court terme, un changement drastique et une amélioration de la politique de recrutement et de promotion de l'autorité fédérale et des entreprises publiques fédérales ?