Dossier
Spécial |
Le 9 mai 2002, l'Union interparlementaire (l'organisation mondiale des parlements nationaux) organisa un forum parlementaire sur le thème des droits de l'enfant, en collaboration avec l'Unicef. Quelque 250 parlementaires de 75 pays y assistèrent ainsi que des représentants des enfants. Le débat fut animé et les représentants des enfants n'hésitèrent pas à prendre la parole.
La discussion porta tant sur les préoccupations des pays en voie de développement que sur celles des pays développés. Les parlementaires évoquèrent les besoins non satisfaits et les souffrances des enfants et des jeunes.
Quatre membres du groupe de travail en
réunion. |
Comme Mme Glenys Kinnock (membre du Parlement européen) l'avait fait lors de l'introduction au débat, de nombreux participants ont parlé des aspects budgétaires liés aux droits de l'enfant. Ils sont nombreux à souhaiter que les budgets reflètent mieux ce qui a un impact direct ou indirect sur les enfants. Ils veulent une méthode qui permette d'identifier les besoins des enfants et l'évaluation des mesures prises.
Les parlementaires ont parlé de l'importance de l'éducation et de la santé. Ils ont notamment souligné la nécessité d'investir plus dans la lutte contre le sida et dans l'éducation sexuelle comme moyen de prévention.
Les délégations des pays pauvres ont rappelé que la dette est un obstacle à la lutte en faveur des droits des enfants. Pour eux, l'effacement ou l'allégement de la dette devrait être ciblé directement sur les enfants. Les sommes libérées devraient servir à réduire la pauvreté, à lancer des programmes de nutrition, des campagnes de prévention contre le sida et à permettre que les enfants ne soient plus utilisés comme soldats.
Certains ont déclaré que les pays riches, plutôt que de détruire leurs excédents agricoles, feraient mieux de fournir la nourriture aux enfants et familles d'Afrique touchés par la famine.
La question des sanctions internationales comme les embargos a été abordée car souvent elles privent directement ou indirectement les enfants de leurs droits.
Sabine de Bethune (CD&V) |
Nathalie de T'Serclaes et Sabine de Bethune représentaient le Sénat de Belgique à ce Forum. Il incomba à Sabine de Bethune d'évoquer en quelques minutes les travaux du groupe de travail "Enfants" et de mettre en exergue quelques-unes des recommandations votées par le Sénat. Elle a mis l'accent sur le suivi de la session extraordinaire: si l'on veut que le plan d'action du "document final" se concrétise, il faut mettre en place des structures chargées de veiller à sa mise en uvre.
Elle a aussi expliqué à ses collègues étrangers qu'à l'initiative du Sénat, en Belgique, un rapport annuel serait désormais présenté au Parlement sur l'état d'avancement de l'application de la Convention internationale relative aux droits de l'enfant.
Comme bien d'autres délégations, elle s'est prononcée en faveur d'un budget reflétant la dimension des droits de l'enfant, qui permette de voir clairement quels montants sont alloués à des politiques ayant un impact sur les enfants.
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