SÉNAT DE BELGIQUE | BELGISCHE SENAAT | ||||||||
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Session 2021-2022 | Zitting 2021-2022 | ||||||||
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12 juillet 2022 | 12 juli 2022 | ||||||||
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Question écrite n° 7-1698 | Schriftelijke vraag nr. 7-1698 | ||||||||
de Tom Ongena (Open Vld) |
van Tom Ongena (Open Vld) |
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au vice-premier ministre et ministre de la Justice et de la Mer du Nord |
aan de vice-eersteminister en minister van Justitie en Noordzee |
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Piqûres sauvages - Drogues - Chiffres et tendances - Police - Approche - Mesures - Prévention | Needle Spiking - Drugs - Cijfers en tendensen - Politie - Aanpak - Maatregelen - Preventie | ||||||||
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stupéfiant statistique officielle matériel médical agression physique victime |
verdovend middel officiële statistiek medisch en chirurgisch materiaal lichamelijk geweld slachtoffer |
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Aussi posée à : question écrite 7-1697 Aussi posée à : question écrite 7-1699 |
Aussi posée à : question écrite 7-1697 Aussi posée à : question écrite 7-1699 |
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Question n° 7-1698 du 12 juillet 2022 : (Question posée en néerlandais) | Vraag nr. 7-1698 d.d. 12 juli 2022 : (Vraag gesteld in het Nederlands) | ||||||||
La vie sociale reprend pleinement ses droits. Malheureusement, d'après certaines informations alarmantes, le phénomène dit des piqûres sauvages ou «needle spiking» (originaire de Grande-Bretagne) fait aussi son apparition dans la vie nocturne belge. Il s'agit de la pratique consistant à administrer des stupéfiants ou des psychotropes à une personne, à son insu, au moyen d'une seringue. En l'espèce, la substance est injectée dans la peau mais elle peut aussi être versée dans la boisson, le but étant de profiter de la perte de conscience de la victime. Les drogues administrées font en sorte que les victimes sont confuses, affaiblies et désorientées, si bien qu'elles deviennent des cibles plus faciles, notamment pour des comportements sexuellement transgressifs (cf. https://www.politiehekla.be/nieuws/opgepast voor needle spiking). Les symptômes sont identiques, que les produits soient injectés sous la peau ou versés dans la boisson (drink spiking). Cela signifie qu'il peut s'agir de stupéfiants, mais tout aussi bien de médicaments, sans oublier l'alcool, lequel peut servir d'accélérateur, si bien qu'on en arrive à une situation où «1 + 1 = 3». Il doit s'agir en tout cas de produits susceptibles de déclencher des symptômes tels que vertiges, maux de tête, nausées, désorientation et «trous de mémoire». Les substances citées par les toxicologues (principalement le fentanyl et la kétamine) sont très difficiles à détecter dans l'organisme ou ne le sont que pendant une courte période. En termes de substances, il s'agit donc davantage d'hypothèses que de preuves. En outre, les services d'aide ne trouvent des traces d'injection sur la peau que dans un petit nombre de cas, ce qui contraste fortement avec les signalements qui se comptent - parfois - par centaines. Il semble également que nous ayons affaire à des pics : ce fut le cas l'année dernière à l'automne en Grande-Bretagne, puis en France et à présent en Belgique et aux Pays-Bas. Cela soulève toutes sortes d'hypothèses, si bien que l'on peut se demander s'il ne s'agit pas en l'espèce d'un phénomène d'angoisse ou de psychose de masse (cf. https://www.bruzz.be/veiligheid/vijf questions-que-fait-on-si-on-pique-à-l'aiguille 2022 05 23). Récemment, le festival des jeunes à Hasselt «We R Young» a dû être interrompu après que des jeunes filles se sont évanouies et ont souffert de vomissements. Elles pensent avoir été victimes de piqûres sauvages. Les analyses toxicologiques n'ont pas pu le démontrer. Le parquet du Limbourg a indiqué aussi que l'on n'avait pas affaire à un auteur muni d'une aiguille. Mais, sur les médias sociaux, les jeunes du Limbourg pensaient avoir identifié le coupable : un jeune de quinze ans qui aurait eu un comportement suspect sur une vidéo TikTok amplement partagée. Cet adolescent de quinze ans, harcelé pour être l'auteur présumé de ces piqûres sauvages au festival des jeunes de Hasselt, a porté plainte et à cette heure, il vit reclus en raison de menaces de mort (cf. https://www.standaard.be/cnt/dmf20220530_95758786). Lors d'un match de football du KV Mechelen, quatorze jeunes se seraient également sentis mal. Une enquête judiciaire est en cours. Les faits sont provisoirement considérés comme relevant de l'administration volontaire de substances toxiques. En ce qui concerne le caractère transversal de la question écrite : les différents gouvernements et maillons de la chaîne de sécurité se sont accordés sur les phénomènes qui devront être traités en priorité au cours des quatre prochaines années. Ceux-ci sont définis dans la note-cadre de sécurité intégrale et dans le Plan national de sécurité 2022-2025 et ont été discutés lors d'une conférence interministérielle à laquelle les acteurs de la police et de la justice ont également participé. Il s'agit donc d'une matière transversale qui relève également des Régions, le rôle de ces dernières se situant surtout dans le domaine de la prévention. Mes questions sont les suivantes : 1) Combien de plaintes ont déjà été déposées ces derniers mois pour des incidents de piqûres sauvages ? Pourriez-vous donner une ventilation par province ? Combien y a-t-il de victimes ? Où et quand la première plainte pour ce genre de faits a-t-elle été déposée en Belgique ? 2) Dans combien de cas pouvait-on effectivement, après examen médical, parler d'une piqûre sauvage ? Pourriez-vous aussi donner une ventilation de ces données par province ? 3) Combien d'auteurs ou de suspects ont-ils déjà été arrêtés pour s'être livrés à des piqûres sauvages ? Combien d'entre eux ont-ils effectivement été reconnus coupables ? Quelles peines leur ont été infligées ? Quels sont les profils de ces auteurs (âge, sexe, etc.) ? Quelle est leur nationalité ? Ont-ils déjà un casier judiciaire ? Ces personnes sont-elles déjà connues pour être des agresseurs, des violeurs ou autres ? 4) Quels sont les profils moyens des victimes (âge, sexe, etc.) ? Pourriez-vous éventuellement présenter graphiquement les contextes dans lesquels la plupart des cas de piqûre sauvage sont signalés (concert, discothèque, bar, boîte de nuit, stades, etc.) ? 5) Dans combien de cas a-t-on trouvé les véritables seringues avec lesquelles ces délits ont été commis ? Quelles substances y a-t-on trouvées ? Quelles autres substances sont utilisées dans de telles seringues ? 6) Pouvez-vous énumérer l'ensemble des plaintes et symptômes ressentis par les victimes ? Y a-t-il des cas connus de victimes atteintes d'une affection médicale particulière et exposées à des risques supplémentaires en raison de piqûres sauvages ou d'autres incidents du même ordre ? 7) Selon vous, dans quelle mesure l'administration du stupéfiant au moyen d'une seringue diffère-t-elle d'une administration par d'autres moyens, comme le fait de verser la substance dans la boisson ? Quels sont les risques supplémentaires liés à l'administration au moyen d'une seringue ? Pourriez-vous expliquer pourquoi l'administration au moyen d'une seringue est devenue soudainement populaire ? Où les victimes sont-elles piquées généralement? 8) Que doivent faire les victimes de possibles piqûres sauvages ? Aux Pays-Bas, dans une lettre à la Chambre basse, le ministre énumère les conseils tant en ce qui concerne la prévention que les mesures à prendre en cas de piqûres sauvages présumées. Envisagez-vous de faire de même ? Pouvez-vous en dire plus sur le calendrier et le contenu ? 9) Des accords ont-ils été pris avec les organisateurs de festivals et les organisateurs de grands événements ou disposent-ils d'un plan d'action ? Si non, pourquoi ? Si oui, pouvez-vous expliquer ? |
Het sociale leven is helemaal terug van weggeweest. Jammer genoeg duiken de alarmerende berichten over het fenomeen «needle spiking» (oorspronkelijk uit Groot-Brittannië) nu ook op in het uitgaansleven in België. Het gaat over het toedienen van verdovende of intoxicerende middelen met een injectienaald, zonder toestemming. De injectie gebeurt in de huid of in het drankje van het slachtoffer, met de intentie om misbruik te maken diens verdoofde toestand. De drugs die worden toegediend maken slachtoffers verward, verzwakt en gedesoriënteerd waardoor ze een gemakkelijker doelwit vormen, onder meer voor seksueel grensoverschrijdend gedrag (cf. https://www.politiehekla.be/nieuws/opgepast-voor-needle-spiking). De symptomen van «needle spiking» zijn gelijkaardig aan die van «drink spiking». Dat wil zeggen dat het kan gaan over verdovende drugs, maar er zijn evengoed tal van medicijnen die in dat plaatje passen. Ook niet te vergeten: de factor alcohol. Deze kan als vuurversneller dienen, waardoor we een «1 + 1 = 3»-verhaal krijgen. Het moeten in ieder geval producten zijn die symptomen als duizeligheid, hoofdpijn, misselijkheid, desoriëntatie en «black-outs» kunnen triggeren. De stoffen die door toxicologen worden genoemd (voornamelijk fentanyl en ketamine), zijn heel moeilijk of slechts voor een korte periode op te sporen in het lichaam. Het gaat hier dan ook meer om hypothesen dan om bewijzen qua stoffen. Daarnaast vinden hulpdiensten slechts in een klein aantal gevallen bewijzen van injectie op de huid terug, wat in schril contrast staat met de – soms – honderden meldingen. Het lijkt ook dat we met pieken zitten: vorig jaar in het najaar in Groot-Brittannië, daarna in Frankrijk en nu zijn België en Nederland aan de beurt. Dat creëert allerlei hypothesen waardoor we ons de vraag kunnen stellen of we met een verhaal van angst, van massapsychose zitten (cf. https://www.bruzz.be/veiligheid/vijf-vragen-over-needle-spiking-wat-als-ik-geprikt-ben-2022-05-23). Recentelijk moest het Hasseltse jongerenfestival «We R Young» stopgezet worden, nadat jonge meisjes flauwgevallen waren en hadden moeten overgeven. Volgens de tieners zouden ze het slachtoffer zijn geweest van «needle spiking». Toxicologisch onderzoek kon dat niet aantonen. Ook het parket van Limburg zei dat er geen sprake was van een dader die gewapend was met een naald. Maar Limburgse jongeren op sociale media dachten de dader wel gevonden te hebben: een vijftienjarige die zich op een gretig gedeeld TikTok-filmpje verdacht gedragen zou hebben. De vijftienjarige jongen die belaagd wordt na de vermeende «needle spiking» op het Hasseltse tienerfestival «We R Young» heeft een klacht ingediend en leeft op het moment van schrijven ondergedoken wegens doodsbedreigingen (cf. https://www.standaard.be/cnt/dmf20220530_95758786). Bij een voetbalmatch van KV Mechelen werden eveneens veertien jongeren onwel. Er loopt momenteel een gerechtelijk onderzoek. De feiten worden voorlopig gekwalificeerd als het opzettelijk toedienen van schadelijke stoffen. Wat betreft het transversaal karakter van de schriftelijke vraag: de verschillende regeringen en schakels in de veiligheidsketen zijn het eens over de fenomenen die de komende vier jaar prioritair moeten worden aangepakt. Die staan gedefinieerd in de Kadernota Integrale Veiligheid en het Nationaal Veiligheidsplan voor de periode 2022-2025, en werden besproken tijdens een Interministeriële Conferentie, waarop ook de politionele en justitiële spelers aanwezig waren. Het betreft aldus een transversale aangelegenheid met de Gewesten waarbij de rol van de Gewesten vooral ligt in het preventieve luik. Graag had ik dan ook volgende vragen voorgelegd: 1) Hoeveel klachten werden er reeds ingediend de laatste maanden voor «needle spiking», uitgesplitst per provincie? Om hoeveel slachtoffers zou het gaan? Waar en wanneer werd de eerste klacht in België ingediend bij dit fenomeen? 2) In hoeveel gevallen was er na medisch onderzoek daadwerkelijk sprake van «needle spiking»? Zou u ook deze gegevens per provincie kunnen uitsplitsen? 3) Hoeveel daders of verdachten werden reeds opgepakt voor «needle spiking»? Hoeveel van hen zijn effectief schuldig bevonden? Welke straffen krijgen deze daders? Welke profielen hebben deze daders (leeftijd, geslacht, enz.)? Welke nationaliteit bezitten ze? Hebben ze al een strafblad? Zijn dergelijke figuren reeds eerder bekend als aanranders of verkrachters en dergelijke? 4) Wat zijn de doorsnee profielen van de slachtoffers (leeftijd, geslacht enz.)? Kan u eventueel grafisch weergeven in welke contexten de meeste gevallen van «needle spiking» gerapporteerd worden (concert, discotheek, bar, nachtclub, stadions, enz.)? 5) In hoeveel gevallen heeft men de daadwerkelijke spuiten kunnen terugvinden waarmee dergelijke delicten gebeurden? Welke stoffen trof men aan? Welke andere stoffen worden er gebruikt in dergelijke spuiten? 6) Kan u alle klachten en symptomen waarmee slachtoffers te maken hebben oplijsten? Zijn er gevallen bekend van slachtoffers met een bepaalde medische aandoening die extra gevaar lopen bij «needle spiking» of soortgelijke taferelen? 7) In hoeverre verschilt volgens u het toebrengen van het verdovend middel via een spuit met dat via andere middelen, zoals via drankjes? Welke extra gevaren bestaan er bij het toedienen van een spuit? Kan u een eventuele verklaring geven waarom toediening via een spuit plots populair is gebleken? Waar prikt men de slachtoffers meestal? 8) Wat moeten de slachtoffers van mogelijke gevallen van «needle spiking» doen? In Nederland komt de bevoegde minister met een brief aan de Tweede Kamer waar de adviezen worden opgelijst en dit zowel wat preventie als de te nemen stappen bij vermoede gevallen van «needle spiking» betreft. Overweegt u hetzelfde te doen? Kan u het tijdschema en de inhoud toelichten? 9) Worden er met de festivalorganisatoren en organisatoren van grote evenementen bepaalde afspraken gemaakt of beschikken zij over een draaiboek? Zo neen, waarom niet? Zo ja, kan u dit toelichten? |
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Réponse reçue le 5 septembre 2022 : | Antwoord ontvangen op 5 september 2022 : | ||||||||
Le phénomène du «needle spiking» est problématique en ce sens qu’il parait répandu dans les médias sans être pour autant certainement établi dans les faits. Outre le fait qu’aucune preuve n’a été trouvée jusqu’à ce jour, le scénario de l’injection (qui n’est ni indolore ni instantanée) avec une seringue sur une personne qui bouge, qui n’est ni informée, ni entravée, ni consentante, et ce sans casser l’aiguille, pose question. Les bases de données du ministère public ne permettent pas d’isoler les plaintes spécifiquement relatives à des faits de «needle spiking», et donc de fournir des données chiffrées sur le traitement de celles-ci. Vu que vous avez posé également cette question à ma collègue la ministre de l’Intérieur, je vous invite à vous référer à ses éléments de réponse pour le reste. |
Het fenomeen «needle spiking» is problematisch in die zin dat het wijdverspreid lijkt in de media zonder dat het daarom feitelijk is vastgesteld. Naast het feit dat er tot op heden geen bewijzen werden gevonden, roept ook het scenario waarbij een bewegende persoon zonder zijn medeweten of toestemming ongehinderd wordt geïnjecteerd met een spuit (wat niet pijnloos of vluchtig is), zonder dat de naald breekt, vragen op. Op basis van de gegevensbanken van het openbaar ministerie is het niet mogelijk om klachten die specifiek betrekking hebben op feiten van «needle spiking» te isoleren en dus cijfergegevens over de behandeling van deze klachten te verstrekken. Aangezien u deze vraag ook hebt gesteld aan mijn collega, de minister van Binnenlandse Zaken, verwijs ik u voor het overige door naar haar elementen van antwoord. |