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Question écrite n° 5-8266

de Bert Anciaux (sp.a) du 20 février 2013

à la vice-première ministre et ministre de l'Intérieur et de l'Égalité des Chances

Le quota à atteindre en matière d'alcootests

contrôle de police
alcoolisme
sécurité routière
contrôle de la circulation

Chronologie

20/2/2013Envoi question
15/4/2013Réponse

Requalification de : demande d'explications 5-2782

Question n° 5-8266 du 20 février 2013 : (Question posée en néerlandais)

Le journal Het Laatste Nieuws a récemment publié (le mercredi 23 novembre dernier, page 3) une déclaration du syndicat de la police, lequel se plaint d'un manque de personnel et s'attend à ce que les agents doivent à nouveau souffler eux-mêmes dans l'éthylotest pour atteindre leur quota. Ces paroles illustrent le scepticisme de ce syndicat à l'annonce par l'IBSR d'un nombre record d'alcootests. Apparemment, on rassemble « facilement » de nombreux tests grâce à un petit nombre de contrôles judicieusement situés. Selon une autre déclaration, il est simple d'obtenir le chiffre requis en répartissant les contrôles sur six semaines et dans tout le pays ; il suffit de fermer quelques fois les grandes artères et l'affaire est dans le sac. Le syndicat conclut en regrettant que la police n'ait pas été impliquée dans l'organisation de cette campagne.

D'où les questions suivantes :

La ministre peut-elle nier catégoriquement que des agents de police se soumettraient eux-mêmes à l'alcootest pour atteindre leur quota ? La ministre peut-elle qualifier de mensonge flagrant la déclaration du syndicat de la police ?

Comment la ministre évalue-t-elle la critique du syndicat de la police selon laquelle la communication euphorique de l'IBSR concernant les contrôles prévus durant les fêtes s'apparente à « beaucoup de bruit pour rien », les quotas fixés pouvant être atteints d'une manière raisonnablement simple ?

Pourquoi les services de police ne sont-ils pas impliqués dans l'organisation de ces campagnes, ou ce constat du syndicat ne correspond-il pas non plus à la réalité ?

La ministre demandera-t-elle des comptes au syndicat en question au sujet de ces informations très négatives voire – si elles sont inexactes – malveillantes ?

Réponse reçue le 15 avril 2013 :

Dans le passé, les média ont répandu en effet de telles nouvelles. Sans preuves, nous devons en conclure qu’elle n’est basée que sur des rumeurs. Si de telles situations étaient connues au niveau du commandement de la police, elles entraîneraient évidemment une prise de mesures appropriées. 

Augmenter la sécurité routière et éviter des victimes de roulage signifient un changement de comportement. Nos statistiques en font la preuve : trop de conducteurs ivres prennent encore le volant. La sensibilisation et les contrôles sont donc indispensables. La déclaration “beaucoup de bruit pour rien” n’est donc pas justifiée ni appropriée pour quelqu’un qui s’engage à la sécurité routière. 

Contrairement à ce qui est prétendu, la police est un partenaire privilégié dans les réunions pour la campagne BOB. La police fédérale de la route, la Commission Permanente de la Police locale et le centre d’expertise de la police ‘Centrex circulation routière’ y participent et fixent ensemble les quotas. 

Il est regrettable de devoir constater que certaines organisations ou personnes qui devraient normalement s’impliquer dans le renforcement de la sécurité routière, diffusent des informations inexactes.