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Question écrite n° 5-6563

de Bert Anciaux (sp.a) du 22 juin 2012

à la secrétaire d'État à l'Asile et la Migration, à l'Intégration sociale et à la Lutte contre la pauvreté, adjointe à la ministre de la Justice

Demandeurs d'asile - Implantation de structures d'accueil - Réactions des riverains - Conséquences - Analyse

asile politique
migration illégale
équipement social
demandeur d'asile

Chronologie

22/6/2012Envoi question
24/7/2012Réponse

Question n° 5-6563 du 22 juin 2012 : (Question posée en néerlandais)

Chaque fois qu'une nouvelle structure d'accueil de demandeurs d'asile est installée quelque part, cela suscite un réflexe Nimby (not in my backyard) chez les riverains. Ce fut aussi le cas récemment à Borlo, dans la commune de Gingelom. Les riverains ont mené des actions contre l'implantation et certaines vitres du bâtiment destiné à recevoir le centre d'accueil ont même été brisées.

Ces actions de protestation sont inspirées par la peur et l'aversion. La peur d'une aggravation prévue de la criminalité et certainement d'une dépréciation des habitations et commerces dans l'environnement immédiat. L'aversion – souvent du racisme – face à l'arrivée d'inconnus au sein de communautés existantes.

Mes questions sont les suivantes.

1) Quelles conséquences les précédentes implantations de structures d'accueil de demandeurs d'asile ont-elles entraînées ? Peut-on établir un lien avec une aggravation de la criminalité, comme les vols, la violence et d'autres actes négatifs ?

2) Existe-t-il des preuves d'une dépréciation des biens immobiliers dans l'environnement immédiat de ces structures d'accueil ?

3) Comment les relations entre les riverains et les demandeurs d'asile évoluent-elles une fois que ces centres sont opérationnels ? Peut-on en tirer des conclusions générales ?

Réponse reçue le 24 juillet 2012 :

L’honorable membre trouvera ci-après la réponse à ses questions.

  1. Fedasil a déjà six Initiatives Fédérale d’Accueil (IFA). Borlo constitue une septième, devenue récemment opérationnelle. A ma connaissance, nulle part ces IFA ont provoqué une augmentation de la criminalité, des cambriolages ou de la violence. Nous n’avons pas reçu des plaintes non plus concernant le fonctionnement de ces IFA. A Arendonk, il y a juste eu une communication selon laquelle un sac poubelle n’a pas été présenté correctement lors de la collecte des déchets ménagers. Les résidents des IFA ont déjà tous vécu dans des centres fédéraux auparavant et font preuve de suffisamment d’autonomie et de sens des responsabilités.

  2. Je ne connais pas l’existence d’une étude à ce sujet, mais comme lors de chaque ouverture d’un centre d’accueil, il existe initialement une crainte de dépréciation de la valeur des maisons dans le quartier. Cette crainte toutefois disparaît par la suite quand rien ne confirme ces indications. Par exemple, à Kapellen un nouveau lotissement a été créé à côté du centre d’accueil.

  3. Les relations avec les riverains évoluent généralement bien. Au départ il y une certaine peur de l’inconnu. Mais, en donnant des réponses aux questions, en étant disponible pour les voisins et en organisant des activités de temps en temps auxquelles le voisinage est invité, le « vivre ensemble » dans un même quartier n’est plus considéré comme problématique.