SÉNAT DE BELGIQUE | BELGISCHE SENAAT | ||||||||
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Session 2023-2024 | Zitting 2023-2024 | ||||||||
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20 mars 2024 | 20 maart 2024 | ||||||||
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Question écrite n° 7-2244 | Schriftelijke vraag nr. 7-2244 | ||||||||
de Rik Daems (Open Vld) |
van Rik Daems (Open Vld) |
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à la vice-première ministre et ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques, des Télécommunications et de la Poste |
aan de vice-eersteminister en minister van Ambtenarenzaken en Overheidsbedrijven, Telecommunicatie en Post |
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Intelligence artificielle (IA) - Services publics - Profilage - Vie privée - Chiffres et tendances | Artificiële intelligentie (AI) - Overheidsdiensten - Profilering - Privacy - Cijfers en tendensen | ||||||||
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intelligence artificielle service public fraude fiscale délit économique |
kunstmatige intelligentie publieke dienst belastingfraude economisch delict |
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Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 7-2245 Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 7-2246 |
Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 7-2245 Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 7-2246 |
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Question n° 7-2244 du 20 mars 2024 : (Question posée en néerlandais) | Vraag nr. 7-2244 d.d. 20 maart 2024 : (Vraag gesteld in het Nederlands) | ||||||||
Partout dans le monde, les pouvoirs publics recourent déjà à l'intelligence artificielle (IA) dans leurs activités quotidiennes. Toutefois, le déploiement de l'IA varie très fort d'un pays à l'autre, sous l'effet de toute une série de facteurs. Les autorités italiennes, par exemple, utilisent l'IA de différentes manières, par exemple en tant qu'agent conversationnel (chatbot) d'un service clientèle et pour lutter contre la fraude fiscale. Un agent conversationnel du ministère du Travail fournit des informations sur le revenu minimum garanti. Le recours à l'IA pour lutter contre la fraude fiscale, avec le système «Anonimometro» par exemple, s'est avéré fructueux grâce à l'automatisation des analyses et à l'utilisation de données pseudonymes. La prudence s'impose toutefois, surtout lors de l'implémentation de l'IA dans des communautés vulnérables. À Rome, l'IA est utilisée pour le contrôle des canalisations d'eau au moyen de capteurs et de l'apprentissage automatique (machine learning). L'application de l'IA dans les services publics est entravée par les coupes budgétaires et par une administration archaïque. Les agents conversationnels ont leurs limites et ne peuvent remplacer totalement l'interaction humaine, surtout au niveau de la rue, là où les fonctionnaires procèdent à des ajustements pour tenir compte de situations individuelles. Des agents des services publics expérimentent individuellement des outils d'IA générative pour améliorer l'efficacité de leur travail. L'utilisation de l'IA dans les processus législatifs pose divers défis, certaines applications spécifiques nécessitant peut-être des modèles adaptés. La Chambre des représentants italienne expérimente l'IA dans le processus législatif. La «Loi sur l'IA» de l'Union européenne (UE) devrait inciter les États membres à adopter l'IA avec enthousiasme, mais en Italie, on s'attend à ce que la réaction reste timide en l'absence d'investissements substantiels. Le public est peu sensibilisé et les services publics peu enclins à utiliser l'IA, ce qui ralentit l'adoption de l'IA dans les administrations (cf. https://democracy technologies.org/industry news/how italys government is using ai/). Le 10 février 2023, le Sénat a adopté la proposition de résolution relative à la mise en place d'une autorité de contrôle des algorithmes de M. Daems et consorts (doc. Sénat, n° 7 328/4). Lors de la formation du gouvernement néerlandais en 2021, la déclaration de politique générale qui accompagne l'accord de gouvernement mentionnait que le pays miserait sur le développement du numérique. En plus des annonces habituelles, dont la promesse de poursuivre les efforts pour combler le fossé numérique et améliorer la sécurité sur internet, la déclaration indique qu'une autorité de contrôle des algorithmes sera créée pour prendre des dispositions légales garantissant que les algorithmes seront contrôlés en ce qui concerne la transparence, la discrimination et l'arbitraire (cf. https://www.parlement.com/id/vloreou0m8t6/regeerakkoord_2021). Cet appel n'arrive pas par hasard: le scandale des allocations familiales qui a secoué les Pays-Bas a montré que le fisc se fiait à des algorithmes qu'il était à peine capable de comprendre et encore moins d'expliquer. Aux États-Unis aussi, où les algorithmes sont déjà beaucoup plus répandus dans les organismes publics, il est apparu que plusieurs de ces services ne disposaient pas de moyens suffisants pour évaluer les algorithmes qu'eux-mêmes utilisaient (cf. https://www.nature.com/articles/d41586 018 05469 3). En ce qui concerne le caractère transversal de la question écrite: vu les thématiques abordées (technologies de l'information et de la communication (TIC), sciences, vie privée et numérisation), la question porte bien sur une matière transversale qui relève à la fois de l'autorité fédérale et des Communautés et Régions. Je souhaiterais obtenir une réponse aux questions suivantes: 1) L'intelligence artificielle ou les algorithmes sont-ils déjà utilisés en Belgique pour traiter des affaires publiques? Si oui, à quels niveaux de pouvoir (communes ou autres niveaux)? Pouvez-vous préciser le nombre d'instances concernées pour chacun des niveaux de pouvoir? Quels sont les services publics qui recourent à ces technologies? Pouvez-vous préciser la fonction remplie par les applications de l'IA au sein de cet ensemble? 2) Si ces technologies ne sont pas encore employées, envisage-t-on de prendre de telles mesures à l'avenir? Si oui, à quels niveaux? À combien estime-t-on les coûts actuellement? Quels sont les objectifs poursuivis? Quand l'implémentation est-elle prévue concrètement? 3) Les services publics recourent-ils aux grands modèles de langage (large language models - LLM), aux agents conversationnels (chatbots) et à d'autres applications pilotées par l'IA? Si oui, combien au total? Existe-t-il des applications ou processus spécifiques pour lesquels l'IA sert à prendre des décisions ou à accomplir des tâches au sein de ces services? Depuis combien de temps ces systèmes sont-ils déjà en usage? Dans quelle mesure l'emploi de l'IA générative est-il généralisé? 4) Les services publics recourent-ils actuellement à des techniques d'indexation de données (webcrawling) et d'extraction de données (datascrapping) pour obtenir des informations? Si oui, combien au total? Pouvez-vous donner des exemples spécifiques de la manière dont ces technologies sont appliquées? Quels sont les services qui emploient de telles techniques et comment celles-ci s'intègrent-elles dans le flux opérationnel (workflow)? Des procédures spécifiques ont-elles été mises en place pour vérifier et valider ces informations? 5) Existe-t-il des collaborations avec des parties externes ou des fournisseurs de technologies pour l'implémentation de telles technologies? Si oui, comment le respect de la vie privée et la sécurité des données collectées sont-ils garantis lors de ces collaborations? 6) Quelles mesures prend-on pour veiller à ce que les applications de l'IA au sein des services publics n'aient pas d'effets négatifs sur des communautés ou groupes vulnérables? L'IA est-elle utilisée actuellement pour lutter contre la fraude fiscale et d'autres formes d'abus financiers, comme c'est le cas en Italie? Si oui, de quelle manière et dans quelle mesure l'IA influence-t-elle la prise de décision ? Est-il encore question d'une intervention humaine? Si non, pourquoi? 7) De quelle manière le public belge perçoit-il le recours à l'IA dans les services publics et quels efforts sont fournis pour améliorer la sensibilisation et la compréhension ? Quelles stratégies envisage-t-on ou met-on en œuvre pour faire en sorte que l'intégration de l'IA dans les administrations belges se déroule de manière éthique et responsable? |
Overheden over de hele wereld maken reeds gebruik van artificiële intelligentie (AI) in hun dagelijkse werk. De uitrol ervan varieert echter drastisch van land tot land, afhankelijk van een hele reeks factoren. De Italiaanse overheid gebruikt bijvoorbeeld AI op verschillende manieren, zoals klantenservice-«chatbots» en het bestrijden van belastingontduiking. Een «chatbot» van het ministerie van Arbeid verstrekt informatie over het gegarandeerde minimuminkomen. Het gebruik van AI bij belastingfraudebestrijding, zoals met het «Anonimometro»-systeem, heeft successen geboekt door het automatiseren van analyses en door pseudonieme gegevens te gebruiken. Er is echter behoefte aan voorzichtigheid, vooral bij het implementeren van AI in kwetsbare gemeenschappen. In Rome wordt AI ingezet om waterleidingen te monitoren met behulp van sensoren en «machine learning». De toepassing van AI binnen de overheid wordt bemoeilijkt door bezuinigingen en een verouderd ambtenarenapparaat. «Chatbots» hebben beperkingen en kunnen menselijke interactie niet volledig vervangen, vooral op straatniveau waar ambtenaren aanpassingen maken op basis van individuele situaties. Overheidsmedewerkers experimenteren individueel met generatieve «AI-tools» om efficiënter te werken. Er zijn uitdagingen bij het gebruik van AI voor wetgevingsprocessen, waarbij wellicht aangepaste modellen nodig zijn voor specifieke toepassingen. De Italiaanse Kamer van afgevaardigden voert experimenten uit met AI in het wetgevingsproces. De «AI Act» van de Europese Unie (EU) zou lidstaten moeten aansporen AI te omarmen, maar in Italië wordt verwacht dat de reactie beperkt zal zijn zonder substantiële investeringen. Het publieksbewustzijn en de vraag naar AI in openbare diensten zijn er laag, wat de adoptie ervan door de overheid vertraagt (cf. https://democracy-technologies.org/industry-news/how-italys-government-is-using-ai/). Op 10 februari 2023 nam de Senaat het voorstel van resolutie met betrekking tot de oprichting van een algoritmetoezichthouder van de heer Daems c.s. aan (doc. Senaat, nr. 7-328/4). Bij de regeringsvorming in Nederland in 2021 werd in de beleidsverklaring van het regeerakkoord gesteld dat het land inzet op meer digitalisering. Naast de gebruikelijke verklaringen, waarbij men onder meer belooft verder in te zetten op de digitale kloof en de veiligheid op het internet, wordt ook vermeld dat men een algoritmetoezichthouder zal aanstellen om wettelijk te regelen «dat algoritmen worden gecontroleerd op transparantie, discriminatie en willekeur» (cf. https://www.parlement.com/id/vloreou0m8t6/regeerakkoord_2021). Deze roep komt niet toevallig: de Nederlandse toeslagenaffaire liet zien dat de Belastingdienst vertrouwde op algoritmen die ze zelf amper kon begrijpen, laat staan uitleggen. Ook in de Verenigde Staten, waar algoritmen binnen openbare instanties al veel verder verspreid zijn, bleek dat verschillende van deze diensten over onvoldoende middelen beschikten om de algoritmen te evalueren die ze zelf gebruikten (cf. https://www.nature.com/articles/d41586-018-05469-3). Wat betreft het transversaal karakter van de schriftelijke vraag: gelet op de behandelde materies (informatie- en communicatietechnologie (ICT), wetenschap, privacy en digitalisering) gaat het hier om een transversale aangelegenheid die de federale overheid deelt met de Gemeenschappen en de Gewesten. Graag had ik dan ook volgende vragen voorgelegd aan de geachte minister: 1) Gebruikt men in België reeds artificiële intelligentie of algoritmen om overheidszaken te regelen? Indien ja, op welke niveaus (gemeenten of andere niveaus) en kan u hierbij toelichten over hoeveel instanties het gaat? Zou u dit kunnen uitsplitsen per niveau? Welke overheidsdiensten maken hiervan gebruik, en kan u meer toelichting geven over de functie van AI-toepassingen binnen dit geheel? 2) Indien neen, plant men om in de toekomst dergelijke maatregelen te nemen? Indien ja, op welke niveaus, wat zijn de huidige geraamde kosten, wat zijn de beoogde doelen en wanneer plant men concreet de implementatie? 3) Wordt er gebruik gemaakt van «large language models» (LLM), «chatbots» en andere door AI gestuurde toepassingen bij overheidsdiensten? Zo ja, hoeveel in totaal? Zijn er specifieke toepassingen of processen waar AI wordt gebruikt om beslissingen te nemen of taken uit te voeren binnen deze diensten? Hoe lang zijn deze systemen reeds in gebruik? In hoeverre maakt men algemeen gebruik van generatieve AI? 4) Wordt door overheidsdiensten momenteel gebruik gemaakt van «webcrawling» en «datascraping»-technieken voor het verkrijgen van informatie? Zo ja, hoeveel in totaal en kunt u specifieke voorbeelden geven van hoe deze technologieën worden toegepast? Welke diensten gebruiken dergelijke technieken en hoe maken ze deel uit van de algemene «workflow»? Zijn er specifieke procedures voor het valideren en verifiëren van deze informatie? 5) Zijn er samenwerkingen met externe partijen of technologieleveranciers voor het implementeren dergelijke technologieën? Zo ja, hoe wordt de privacy en beveiliging van de verzamelde gegevens in dergelijke samenwerkingsverbanden gewaarborgd? 6) Welke maatregelen worden genomen om ervoor te zorgen dat AI-toepassingen binnen de overheid geen negatieve effecten hebben op kwetsbare gemeenschappen of groepen? Wordt AI momenteel gebruikt om belastingfraude en andere vormen van financieel misbruik tegen te gaan, zoals in Italië? Zo ja, op welke manier en hoeveel invloed heeft de AI op de besluitvorming? Is er nog sprake van een menselijke tussenkomst? Zo neen, waarom niet? 7) Wat is de perceptie van het publiek in België ten opzichte van AI in openbare diensten, en welke inspanningen worden geleverd om het bewustzijn en het begrip te vergroten? Welke strategieën worden overwogen of geïmplementeerd om ervoor te zorgen dat de integratie van AI in de Belgische overheid ethisch en verantwoord verloopt? |
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Réponse reçue le 22 avril 2024 : | Antwoord ontvangen op 22 april 2024 : | ||||||||
Je me réfère à la réponse du secrétaire d’État à la Digitalisation, chargé de la Simplification administrative, de la Protection de la vie privée et de la Régie des bâtiments, dont relève cette matière. |
Ik verwijs naar het antwoord van de staatsecretaris voor Digitalisering, belast met Administratieve Vereenvoudiging, Privacy en de Regie der gebouwen onder wiens bevoegdheid deze materie valt. |