Commission du suivi en matière de criminalité organisée |
Notre but est à présent d'analyser le travail sur le terrain et de donner un coup de pouce là où c'est possible. Nous voulons formuler des propositions qui contribuent effectivement à la lutte contre la criminalité organisée.
La Belgique est un petit pays, mais aussi un lieu de transit, tant pour les personnes que pour les biens. Notre pays est dès lors d'autant plus exposé à l'accroissement d'échelle de la criminalité organisée à la suite de la globalisation et de l'élargissement de l'espace européen. Il faut donc également se pencher sur les liens éventuels entre le terrorisme et la criminalité organisée. Les bandes étrangères sont aussi de plus en plus présentes, ce qui m'inquiète compte tenu de l'élargissement de l'Union européenne à l'Europe orientale. La politique européenne ne doit dès lors pas être envisagée du seul point de vue de la politique étrangère, mais se préoccuper bien davantage de la sécurité intérieure au niveau européen. Il est à mon avis nécessaire de procéder à une évaluation de l'accord de Schengen. |
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Photo: Eureka Slide |
Des enquêtes menées à l'étranger ont démontré l'efficacité des écoutes téléphoniques. Notre législation est toutefois trop stricte dans ce domaine. C'est pourquoi nous plaidons, bien entendu sous certaines conditions bien définies, pour une réglementation plus souple des écoutes téléphoniques dans le cadre d'une enquête judiciaire.
Photo: Eureka Slide |
La Sûreté de l'État n'est à l'heure actuelle pas à même de procéder à des écoutes téléphoniques administratives en raison de la complexité excessive de la législation et de l'absence du matériel requis. Il s'agit pourtant à mon sens d'une nécessité absolue pour lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée. De meilleures chambres d'écoute téléphoniques sont prévues, capables entre autres d'intercepter les GSM. Un contrôle des cartes téléphoniques anonymes est également nécessaire.
La commission du suivi n'est pas une commission permanente. Pour la prochaine législature, le Sénat devra dès lors se prononcer sur la création d'une nouvelle commission spécifique du suivi en matière de criminalité organisée. Cette commission est nécessaire, non seulement parce que le Sénat a déjà acquis un savoir-faire considérable dans ce domaine ou que notre commission mène les débats un peu en marge des clivages politiques, mais aussi parce que la commission est à même de servir de relais entre les besoins sur le terrain, la sensibilité de l'opinion publique et les possibilités des pouvoirs publics.
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