Theo Kelchtermans (CD&V)

Theo Kelchtermans (CD&V) a co-présidé les travaux des commissions réunies de la Justice et des Affaires sociales avec Josy Dubié. Il déplore le manque de concertation entre la majorité et l'opposition.

Theo Kelchtermans (CD&V): Lorque l'on évoque le rôle futur du Sénat et sa mission de chambre de réflexion, on fait souvent référence à juste titre aux débats relatifs à l'euthanasie. Je regrette personnellement pourtant que ces débats aient été verrouillés dès le départ. Une chambre de réflexion doit pouvoir travailler sans préjugés et ne peut mener les discussions en fixant à l'avance des critères d'ordre politique ou philosophique. J'estime que lors des débats sur l'euthanasie, on en est trop vite revenu à une approche traditionnelle. La majorité et l'opposition ont déposé leurs propres propositions. La majorité a collaboré sans inviter l'opposition. Dès ce moment, deux blocs se sont formés. Or, la majorité et l'opposition auraient pu se concerter afin d'élaborer une proposition commune dans laquelle chacun puisse se retrouver. Au CD&V, nous étions aussi d'accord sur le principe de l'euthanasie en cas de souffrance insoutenable et de maladie irréversible. C'est donc une occasion manquée.

Quant aux soins palliatifs, nos positions étaient également très proches. On n'est pas parvenu à intégrer les soins palliatifs dans le texte de loi sur l'euthanasie, mais il est positif que le patient en demande d'euthanasie doive être informé des possibilités de soins palliatifs.

Les débats et les auditions furent de haut niveau. Il y eut des témoignages remarquables qui ont donné lieu à une évolution des points de vue, ils ont en effet amené certains d'entre nous à modifier leur vision personnelle sur cette question.

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