BELGA |
Le sénateur Vincent Van Quickenborne (VU-ID) a interrogé la ministre de la Santé publique, Magda Aelvoet, sur sa position face à la croissance de la consommation d'alcool et de tabac chez les jeunes.
La ministre a confirmé cette croissance, précisant que la Belgique ne faisait pas exception. Elle a indiqué qu'il était difficile pour l'Europe de prendre des mesures visant à interdire la publicité pour les boissons alcoolisées au nom de la santé. Les bases juridiques dont elle dispose sont trop faibles
Elle a précisé que si pour l'alcool, la loi prévoit qu'on ne peut vendre d'alcool à des mineurs, pour le tabac, il n'y a aucune limite d'âge. La ministre ne pense d'ailleurs pas qu'une telle limitation serait efficace. Les exemples étrangers le démontrent. Les jeunes peuvent de toute façon se procurer du tabac facilement.
Comme Vincent Van Quickenborne, la ministre pense qu'il faut plutôt se tourner vers la prévention et dégager des moyens permettant aux régions et communautés de faire concevoir de bonnes campagnes, qui soient convaincantes pour les jeunes.
Vincent Van Quickenborne, |
Vincent Van Quickenborne a aussi interrogé les ministres de la Justice et de l'Intérieur sur les actions spécifiques menées par la police pour lutter contre la consommation de drogue à l'occasion des festivals de musique. Il a par la même occasion demandé au ministre Marc Verwilghen d'exprimer son opinion sur l'initiative de la ministre du gouvernement de la Communauté française Nicole Maréchal d'offrir, lors de ces festivals, la possibilité de faire « tester » leur drogue pour mieux évaluer les risques auxquels ils s'exposent. .
Le ministre Verwilghen a expliqué que les autorités n'opéraient aucune distinction entre les différents types de drogue et qu'elles visaient essentiellement les dealers qui profitent de ces grands rassemblements. Reconnaissant par ailleurs les compétences des communautés en matière de prévention, il a toutefois déploré l'initiative de sa collègue Nicole Maréchal. Selon lui, de tels tests peuvent conférer une sorte de «label de qualité » aux drogues, incitant certains utilisateurs à en accroître leur consommation ou d'autres personnes à tenter une première expérience.
Vincent Van Quickenborne qui est un fervent partisan de la dépénalisation de la possession, de la consommation et de la culture personnelles de cannabis et qui a déposé une proposition de loi en ce sens, a regretté qu'aucune distinction ne soit opérée entre les différents types de drogues alors qu'une directive ministérielle accorde au cannabis la priorité la plus faible.
dossier législatif 2-585
Remarques pour le webmaster |