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reize ans après le drame du Heysel, la sécurité lors de matches de football n'est toujours pas réglée par une loi. Dans la perspective de la fête européenne du football -l'EURO 2000- on ne pouvait pas retarder davantage l'adoption d'une loi sur le football. |
Le projet de loi que les sénateurs ont adopté à l'unanimité le 3 décembre vise àaméliorer la sécurité lors des matches de football. À cet effet, il impose une séried'obligations aux clubs, à la fédération de football et aux spectateurs.
C'est ainsi que les clubs de football qui organisent les matches doivent conclure uneconvention avec les services de secours, le bourgmestre et la police. Ils sontresponsables de la billetterie et doivent assurer la présence de stewards et de camérasde surveillance. Les clubs sont responsables de la sécurité du public et des services depolice et de secours. Cela signifie par exemple également qu'ils doivent séparer lessupporters de clubs rivaux.
Les fédérations de football doivent aider les clubs à cet égard.
Mais l'on impose également des règles aux supporters. C'est ainsi qu'ils ne peuventpas jeter d'objets sur le terrain ni dans la zone qui l'entoure.
Si les clubs, la fédération de football et les supporters ne respectent pas leursobligations, ils risquent des amendes lourdes, qui vont de 20.000 à 10 millions de francspour les clubs.
Les fans de football un peu trop excités pourront se voir infliger une amende allantde 10.000 à 200.000 francs. Dans certains cas, le juge pourra leur interdire l'accès àun stade de football pendant une période de trois mois à cinq ans.
Les sénateurs du VLD et de la VU ont émis des critiques concernant le système descartes de sécurité. Comme le Vlaams Blok, ils se sont abstenus lors du vote. Le VLD n'apas apprécié non plus que l'on n'ait pas abordé, au cours de la discussion du projet deloi, la question de principe de savoir qui des pouvoirs publics ou des clubs estresponsable de la sécurité sur les terrains de football.
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