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SENAT DE BELGIQUE


SESSION ORDINAIRE 1998-1999
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COMPTE RENDU ANALYTIQUE


SEANCE PLENIERE

Séance de l'apres-midi - Jeudi 15 octobre 1998

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SOMMAIRE




PRISE EN CONSIDERATION

QUESTIONS ORALES
de M. Hatry (précompte immobilier);
de MM. Caluwé et Van Hauthem (Office belge de Commerce extérieur);
de M. Jonckheer (accord multilatéral sur l'investissement);
de Mme Leduc (fraude au détriment de plusieurs CPAS);
de Mme Milquet (rapport du Comité permanent de contrôle des services de police);
de M. Devolder (réglementation sur le dopage en Communauté flamande, française et germanophone);
de M. Destexhe (pilule Viagra);
de Mme Thijs (conventions de transfèrement avec le Maroc);
de Mme Lizin (Kosovo);
de M. Hostekint (normalisation des relations avec le Rwanda);
de Mme Dua (rétrocession aux communes de recettes fiscales);
de Mme Lizin (recettes fiscales revenant aux communes);
de M. Anciaux (décision de la Cour de cassation de ne pas poursuivre des hommes politiques);
de M. Goovaerts (contestations faites par l'ONSS du statut des travailleurs indépendants.)

DEMANDES D'EXPLICATIONS
de M. Istasse (incidence du niveau des allocations de chômage sur le nombre de personnes qui bénéficient du minimex ou de l'aide sociale) au ministre de l'emploi et du travail, chargée de la politique d'égalité des chances entre hommes et femmes. (Orateurs : MM. Istasse, Moens et Mme Smet, ministre de l'emploi et du travail, chargée de la politique d'égalité des chances entre hommes et femmes);
de M. Anciaux (armes à feu portatives nouvelles à la FN-Herstal) au vice-premier ministre et ministre de l'intérieur et au ministre de la justice. (Orateurs : MM. Anciaux et Van Den Bossche, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur.)

DEMANDES D'EXPLICATIONS JOINTES
de M. Anciaux, Mme Lizin et M. Verreycken (issue fatale de l'expulsion de Sémira Adamu) au vice-premier ministre et ministre de l'intérieur. (Orateurs : M. Anciaux, Mme Lizin, MM. Verreycken et Van Den Bossche, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur.)

DEMANDES D'EXPLICATIONS
de M. Destexhe (Berlaymont) au ministre de la fonction publique. (Orateurs : MM. Destexhe et Flahaut, ministre de la fonction publique);
de Mme Thijs (imposition des revenus éventuels des arbres fruitiers de haute tige) au ministre des finances . (Orateurs : Mme Thijs et Viseur, ministre des finances.)

ORDRE DES TRAVAUX

PRISE EN CONSIDERATION

DEPOT DE PROJETS DE LOI

DEPOT DE PROPOSITIONS

DEMANDES D'EXPLICATIONS

COMMUNICATION

COMMUNICATIONS D'ARRETES ROYAUX

EVOCATIONS

NON-EVOCATIONS

PETITIONS

COUR D'ARBITRAGE

COMITES PERMANENTS DE CONTROLE DES SERVICES DE RENSEIGNEMENTS ET DE POLICE

COMMISSION NATIONALE D'EVALUATION CHARGEE D'EVALUER L'APPLICATION DES DISPOSITIONS RELATIVES A L'INTERRUPTION DE GROSSESSE

CONSEIL CENTRAL DE L'ECONOMIE

MESSAGES DE LA CHAMBRE





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PRESIDENCE DE M. SWAELEN, PRESIDENT

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La séance est ouverte à 15 h 05 m.





PRISE EN CONSIDERATION



M. le Président. - L'ordre du jour appelle le vote sur la prise en considération de propositions.

Vous avez reçu la liste des différentes propositions à prendre en considération, avec indication des commissions auxquelles le Bureau envisage de les renvoyer.

Je prie les membres qui auraient des observations à formuler de me les faire connaître avant la fin de la séance.

Sauf suggestion divergente, je considérerai ces propositions comme prises en considération et renvoyées aux commissions indiquées par le Bureau. (Assentiment.)





QUESTIONS ORALES


Précompte immobilier


M. Hatry (PRL-FDF). - Si le recours à l'informatique accélère l'enrôlement de la plupart des impôts, il dépersonnalise aussi la relation entre le ministère des finances et le contribuable.

Par exemple, un précompte immobilier perçu entre 1988 et 1996, entre le 10 novembre et le 28 décembre, était perçu, en 1997, le 11 septembre et, en 1998, le 8 juillet.

D'une lettre qui proviendrait du ministre des finances, il apparaît que cette même perception se fera en avril, sinon en mars, pour les années à venir.

De ce fait, compte tenu de ces huit mois plus tôt et du poids de cet impôt il s'impose pour les pensionnés indépendants dont les revenus, notamment la pension, sont totalement insuffisants pour faire face à des dépenses anticipées, que l'administration fasse un geste positif par le biais d'une instruction précise imposant la perception du précompte immobilier à une date fixe, soit le 30 juin, dans le but de procéder de façon équitable.

M. Viseur, ministre des finances. - L'administration du cadastre transmet à l'administration des contributions directes les données nécessaires pour procéder à l'enrôlement du précompte immobilier relatif à un exercice d'imposition déterminée et à une commune déterminée.

La procédure en question peut se dérouler de deux manières, soit un emplement en deux phases par le biais des rôles primitifs et supplétifs, soit un enrôlement en une phase par le biais du rôle définitif d'emblée, tous les biens imposables d'une même division cadastrale étant alors enrôlés en même temps.

La date d'enrôlement dépend de la rapidité de l'administration cadastrale et du délai nécessaire à la réalisation des travaux indispensables à effectuer par les bureaux de recettes, comme l'actualisation des fichiers.

Les situations peuvent être très différentes d'une année à l'autre, d'une commune à l'autre et même d'une division cadastrale à l'autre, au sein d'une même commune.

Le rôle joué par l'informatique n'est pas forcément négatif par rapport aux contribuables. En effet, les mises à jour effectuées plus rapidement par l'administration cadastrale permettent le recours plus systématique aux rôles définitifs d'emblée, depuis l'exercice d'imposition 1998.

Par ailleurs, le receveur des contributions directes est toujours responsable du recouvrement de l'impôt et il est donc loisible aux contribunables de solliciter auprès de lui un délai de paiement.

Ce fonctionnaire est à l'écoute de contribuables en difficultés financières, notamment des petits pensionnés évoqués par M. Hatry. L'exonération des intérêts de retard peut être également demandée auprès du directeur régional des contributions directes.

Les communes sont les principales bénéficiaires du précompte immobilier et, dans cette optique, l'administration des contributions directes procède aux enrôlements après le 1er janvier de l'année désignant l'exercice d'imposition. La cadence des enrôlements a donc été accélérée ces dernières années d'autant plus que la situation était parfois dramatique pour certaines communes, en cas d'enrôlement tardif.

La solution proposée par M. Hatry ne s'indique pas pour les raisons budgétaires que je viens d'évoquer d'autant plus que l'écart entre les impositions afférentes à des exercices d'imposition successifs va se stabiliser.

Des améliorations devront être apportées au système. Plusieurs millions d'avertissements-extraits de rôle ne peuvent pas être envoyés en un jour. Les écarts entre les grandes villes sont inévitables. Notre solution entra÷inerait un préjudice dans le temps pour les communes. La situation devrait toutefois se régulariser. Nous sommes arrivés à la vitesse maximale pour les enrôlements. Nous devrions aboutir à une cadence annuelle régulière pour l'arrivée des avertissements-extraits de rôle.

M. Hatry (PRL-FDF). - Je remercie le ministre qui fait preuve d'une compétence technique élevée. Il nous dit qu'il n'y aurait pas d'accélération. Je dispose toutefois d'une lettre qui stipule qu'une personne enrôlée il y a deux ans au mois de novembre recevra son avertissement-extrait de rôle l'an prochain au mois de mars. Ce n'est pas satisfaisant. Enfin, il est aisé pour le ministre de dire que les enrôlements auront lieu au mois d'avril mais les personnes disposant de peu de revenus ne pourront pas payer immédiatement. Je lui demande donc que ces personnes ne soient pas obligées de payer des intérêts avant le mois de juin et qu'une période de transition soit prévue.

M. Viseur, ministre des finances. - Il a été donné comme instruction aux receveurs et directeurs régionaux des contributions de tenir compte dans les faits en situations comme celles-là.



OBCE


M. Caluwé (CVP) (en néerlandais). - L'élaboration de la loi du 24 juin 1997 relative à l'OBCE a été très laborieuse. Cette loi a été l'objet d'un conflit d'intérêts qui, de l'avis du Sénat, pouvait être qualifié de conflit de compétences. Le gouvernement flamand a introduit un recours en suspension contre cette loi devant la Cour d'arbitrage. C'est alors que le prédécesseur du ministre a décidé de bloquer l'installation du nouveau conseil d'administration. Alors que l'arrêt de la Cour d'arbitrage est attendu d'ici la fin de l'année, j'apprends à présent que le ministre demande aux gouvernements régionaux de proposer leurs candidats représentants au sein du nouveau conseil d'administration. L'objectif est-il de procéder rapidement à l'installation de ce nouveau conseil afin que la Cour d'arbitrage n'ait pas la possibilité d'annuler la loi, ou d'installer le nouveau conseil d'administration avant l'arrêt de la Cour ? Dans ce dernier cas, ne risque-t-on pas de voir le nouveau conseil d'administration dépourvu de base légale si la Cour annule les articles de loi incriminés ?

M. Van Hauthem (Vlaams Blok) (en néerlandais). - Dans le Financieel-Economische Tijd du 10 octobre, on peut lire que le ministre président Van den Brande n'enverra pas encore de représentants flamands au nouveau conseil d'administration de l'OBCE parce qu'il estime que sa composition ne reflète pas la part de la Flandre dans les exportations belges. Le souhait du vice-premier ministre serait d'éviter tout conflit avant les prochaines élections et de continuer à travailler avec le conseil d'administration existant. Pour quelles raisons ne peut-on adapter la composition du conseil d'administration lors de sa réélection, en fonction de la part des trois Régions dans les exportations ? En quoi cette modification pourrait-elle susciter des conflits, comme le prétend le vice-président ? N'estime-t-il pas préférable de scinder l'OBCE en services distincts par région, pour lesquels les Régions se verraient conférer des compétences maximums.

M. Di Rupo, vice-premier ministre et ministre de l'économie et des télécommunications, chargé du commerce extérieur (en néerlandais). - La loi du 24 juin 1997, entrée en vigueur le 31 juillet 1997, prévoit l'installation d'un nouveau conseil d'administration de 24 membres, respectant la parité entre, le secteur privé et le secteur public d'une part, et entre l'autorité fédérale et les autorités régionales d'autre part. Mon prédécesseur avait entamé la procédure de nomination des membres du conseil d'administration. Les propositions nominatives n'ont pas encore été finalisées. Le gouvernement flamand a introduit un recours en annulation contre cette loi devant la Cour d'arbitrage. Toutefois, aucun recours en suspension n'a été introduit. Les plaidoyers devraient débuter en décembre 1998. Je soumettrai en temps opportun au Conseil des Ministres un arrêté royal de nomination des membres du conseil d'administration.

Dans ma réponse à M. Van Hauthem, je ne fais que constater que l'OBCE remplit une mission importante et qu'une participation accrue des régions est souhaitable. D'ailleurs, le souhait du législateur était de parvenir à une meilleure coordination entre l'autorité fédérale et les régions.

M. Caluwé (CVP) (en néerlandais). - Il est exact que le gouvernement flamand n'a pas introduit de recours en suspension, mais l'installation du conseil d'administration a été suspendue de fait. Le vice-premier ministre dit maintenant qu'il prendra une décision en temps opportun. Je suppose que cela signifie : après l'arrêt de la Cour d'arbitrage.

M. Van Hauthem (Vlaams Blok) (en néerlandais). - La réaction du gouvernement flamand était à prévoir. Le gouvernement aurait pu s'épargner toutes ces difficultés en respectant la légalité. Il n'a en effet pas tenu compte de l'article 92ter de la loi spéciale qui prescrit l'assentiment des régions. Quand le nouveau conseil d'administration sera-t-il installé ? Cela se fera-t-il avant l'arrêt de la Cour d'arbitrage ? Ce serait prématuré. Les décisions prises par un conseil d'administration illégal seraient illégales à leur tour.

M. Di Rupo, vice-premier ministre et ministre de l'économie et des télécommunications, chargé du commerce extérieur. - Dès que les conditions seront réunies, je déposerai au Conseil des Ministres une note relative à la composition du conseil d'administration.



Accord multilatéral sur l'investissement


M. Jonckheer (Ecolo). - Le gouvernement français a fait savoir que la France ne participerait plus aux négociations en cours à l'OCDE à propos du projet de l'AMI. La France se démarque ainsi de la logique des « exceptions » qui était jusqu'ici négociée et qui est celle du gouvernement belge. En effet, il y a quelques mois, le gouvernement avait été amené à définir une position qui consistait à défendre cinq conditions pour conclure la négociation. Il s'était également engagé à informer régulièrement le parlement de l'état des négociations.

Au vu des choix politiques du gouvernement français, le gouvernement belge compte-t-il changer d'attitude ? Etant donné qu'une nouvelle séance de négociations est programmée les 20 et 21 octobre, le vice-premier ministre compte-t-il demander l'inscription de ce point à l'ordre du jour du Conseil des Ministres de ce vendredi ? Quelle position y défenderait-il ?

M. Di Rupo, vice-premier ministre et ministre de l'économie et des télécommunications, chargé du commerce extérieur. - Réuni au niveau des ministres, le conseil de l'OCDE avait décidé d'interrompre la négociation de l'accord multilatéral sur l'investissement afin de permettre aux Etats-membres d'analyser les réactions de la société civile.

Au vu de ces réactions, il me para÷it exclu que la négociation reprenne sans modification substantielle des conditions dans lesquelles elle se déroule. Tel est le point de vue que la Belgique défend au sein de l'Union européenne et que j'exprimerai demain au Conseil des Ministres.

Les modifications indispensables concernent notamment le champ d'application de l'accord, la balance entre les droits et les obligations des entreprises, la souveraineté nationale et la transparence du processus. Ce n'est qu'ainsi que les conditions posées par le gouvernement belge, le 27 mars dernier, pourront être prises en considération.

Il est exact qu'un groupe de techniciens se réunira le 21 octobre. Nous estimons qu'il faut préparer le plus vite possible une évaluation au niveau ministériel.

La Belgique, dont la richesse dépend pour plus de 70 % de ses importations et de ses exportations, est en principe toujours favorable aux accords multilatéraux, mais il faut discuter du contenu et du lieu de ces négociations.

M. Jonckheer (Ecolo). - Je remercie le vice-premier ministre pour ses réponses.

Sa position me para÷it moins tranchée que celle de M. Jospin qui conteste la conception même de cette négociation et conclut que l'accord envisagé n'est pas réformable. C'est pourquoi le gouvernement français a décidé de ne pas reprendre les négociations.

M. Di Rupo, vice-premier ministre et ministre de l'économie et des télécommunications, chargé du commerce extérieur. - La Belgique n'a pas l'habitude de pratiquer la politique de la chaise vide. Nous serons représentés au groupe de négociation par une personnalité de haut niveau. Nous nous posons les mêmes questions que la France.



Fraude au détriment de plusieurs CPAS


Mme Leduc (VLD) (en néerlandais). - On a pu lire hier dans différents journaux que des réfugiés ONU en provenance de l'ex-Yougoslavie ont réussi, à l'aide de documents d'identité volés et falsifiés à recevoir de l'aide de plusieurs CPAS en Flandre, et ce dans le cadre du plan de répartition des réfugiés.

Selon les informations dont je dispose, les candidats réfugiés, lorsqu'ils se présentent à l'Office des étrangers à Bruxelles, seraient immédiatement attribués, par le biais d'un numéro de code, à un CPAS d'une ville ou commune, quel que soit leur lieu de résidence réel. Par le biais de ce numéro de code, un service de CPAS peut vérifier si un réfugié a droit à une allocation mensuelle. Toute fraude serait ainsi exclue.

Le ministre peut-il me confirmer que la répartition des candidats réfugiés s'effectue selon cette méthode ? Dans l'affirmative, comment des candidats réfugiés ont-ils pu recevoir de l'aide de plusieurs CPAS ? La fraude peut-elle s'expliquer par un manque de rigueur à l'Office des étrangers ? Dans quelle mesure vérifie-t-on si le candidat réfugié réside effectivement dans le lieu où il est inscrit, indépendamment du fait si la personne en question a un bail à loyer légal.

Je me demande si la répartition des réfugiés entre les différentes communes, dans le cadre du plan de répartition des réfugiés, s'effectue de manière équilibrée, compte tenu dès lors des possibilités des communes. Dispose-t-on de statistiques au sujet de la répartition des réfugiés entre les différentes communes ?

M. Van Den Bossche, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur (en néerlandais). - Lorsqu'un demandeur d'asile introduit une demande d'asile, il est attribué à un CPAS. Cette attribution est consignée dans un « registre d'attente », et l'intéressé en reçoit une preuve. D'autre part, le CPAS reçoit une fiche jaune des services du Registre national. Il incombe au CPAS de contrôler l'identité de l'intéressé, la validité du séjour, l'état d'indigence et de vérifier si la personne a bel et bien été attribuée au CPAS en question. Cette procédure ne prévoit pas de prise d'empreintes digitales.

L'enquête judiciaire montrera s'il y a eu fraude. Une erreur de la part de l'Office des étrangers semble exclue. Enfin, il incombe à la commune de vérifier si l'intéressé habite réellement à l'adresse indiquée.

Mme Leduc (VLD) (en néerlandais). - Plusieurs CPAS m'ont confirmé que l'erreur n'a pas été commise par eux. L'erreur a donc été commise par l'Office des étrangers ou par la commune d'inscription. Une enquête est actuellement en cours concernant 126 habitants du Kosovo qui reçoivent de l'aide tant en Allemagne qu'en Belgique. Il est temps que les ministères de la justice et de l'intérieur s'attaquent résolument au trafic des être humains. Le plan de répartition doit être amendé afin d'éviter toute fraude.

M. Van Den Bossche, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur (en néerlandais). - Aucun système ne permet d'exclure la fraude. Je me demande s'il faut bien croire ce que prétendent les CPAS. La lutte contre le trafic des êtres humains est particulièrement difficile. Comme tout système, le plan de répartition présente des points faibles.



Rapport du Comité permanent de contrôle
des services de police


Mme Milquet (PSC). - Le Comité permanent de contrôle des services de police a rendu son rapport dans lequel il souligne trois problèmes : l'usage de la violence, l'atteinte à la dignité humaine et les fouilles. Le Comité recommande une meilleure standardisation de l'usage de la violence.

Quelles suites envisagez-vous de réserver à ce rapport et quelles mesures concrètes prendrez-vous dans les différents domaines abordés par le Comité P et spécialement en ce qui concerne l'usage de la force ?

M. Van Den Bossche, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur. - J'ai, comme vous, pris connaissance de l'existence de ce rapport par la presse. Je l'ai reçu hier et je ne l'ai pas encore lu attentivement.

Nous prendrons ce rapport au sérieux. Le problème de l'usage de la force et de la contrainte est un problème général pour toutes les polices. Nous devons tirer la leçon des événements récents.

Après avoir reçu l'avis des différents services concernés, je déposerai une note au Conseil des Ministres. Nous demanderons l'avis du ministre de la justice.

Quand la police est confrontée avec le terrorisme et la violence, doit-elle seulement se défendre ou, au prix d'une certaine agressivité, arrêter les éléments violents ? Ce débat est d'actualité. Il est aussi important et nécessaire pour tous.

Mme Milquet (PSC). - Ce débat doit être démocratique et se tenir dans l'urgence, durant cette législature, au parlement.

M. Van Den Bossche, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur. - Tout à fait d'accord.



Réglementation
sur le dopage applicable dans les communautés


M. Devolder (VLD) (en néerlandais). - Bien que les communautés flamande, française et germanophone aient conclu, dès 1990, un accord de collaboration en matière de dopage, des problèmes se présentent et une coordination accrue s'impose d'urgence. Plus de quarante produits sont considérés comme produits dopants dans une communauté, alors qu'ils ne le sont pas dans l'autre. En outre, l'approche diffère en ce qui concerne l'utilisation de corticostéroïdes lors de compétitions sportives.

Le ministre estime-t-il qu'une différence d'approche se justifie pour un produit dont l'action et les caractéristiques sont enregistrés au niveau fédéral ?

Le ministre veillera-t-il à la coordination entre les communautés ? Cela pourrait se faire lors de l'enregistrement du médicament.

M. Colla, ministre de la santé publique et des pensions (en néerlandais). - Au départ, la liste des produits dopants interdits était une compétence fédérale. Plus tard, c'est devenu une matière communautaire. Une comparaison des différentes listes nous apprend qu'il n'y a pas de différence au niveau des grands groupes pharmacologiques, et ce contrairement aux produits.

En tant que ministre fédéral, je ne puis intervenir. Je suis toutefois disposé à soumettre ce dossier à la commission des médicaments.

C'est aux Communautés qu'il incombe de procéder à une harmonisation. Je ne peux la leur imposer. Tout au plus, puis-je la proposer dans le cadre de la conférence interministérielle.

Notre pays fait à présent partie du comité exécutif de l'OMS. Les fédérations sportives, qui se réuniront en congrès en février, ont demandé à l'OMS de les aider en uniformisant les listes, en développant les techniques de contrôle et en harmonisant la politique des Etats-membres.

M. Devolder (VLD) (en néerlandais). - Le ministre ne se prononce pas. Si un produit possède des propriétés dopantes, cela doit quand même figurer sur la notice explicative lors de l'enregistrement. Il n'est pas normal qu'un sportif puisse consommer certaines substances en Wallonie et pas en Flandre.

M. Colla, ministre de la santé publique et des pensions (en néerlandais). - M. Devolder propose une refédéralisation.

M. Devolder (VLD) (en néerlandais). - Ce n'est pas exact. Simplement, j'estime que le ministre peut prendre des initiatives.

M. Colla, ministre de la santé publique et des pensions (en néerlandais). - Tout ce que je peux faire, c'est de signaler aux deux Communautés qu'une harmonisation est indispensable.

Je ne puis qu'en appeler à leur bonne volonté.

M. Devolder (VLD) (en néerlandais). - La procédure d'enregistrement est une matière fédérale. Dès lors, aucune Communauté ne pourra se permettre de ne pas inscrire le produit sur sa liste.

M. Colla, ministre de la santé publique et des pensions (en néerlandais). - Je ne peux pas forcer les Communautés à faire figurer certains produits sur leur liste.



Pilule Viagra


M. Destexhe (PRL-FDF). - Le Viagra est désormais en vente libre en France où les Belges peuvent donc s'en procurer sans prescription médicale. Chez nous, le prix qui a été fixé pour le Viagra semble moins élevé que dans d'autres pays de l'Union européenne. Quand ce produit sera-t-il en vente en Belgique ? Pourquoi sommes-nous en retard sur nos voisins ?

M. Colla, ministre de la santé publique et des pensions. - Le Viagra a été enregistré le 4 septembre 1998 par l'Agence européenne du médicament. Dès lors, la pilule était automatiquement enregistrée dans tous les pays de l'Union. Ensuite, la firme qui le commercialise a introduit auprès de notre ministère des affaires économiques un dossier dans lequel était proposé un prix que le ministre Di Rupo a accepté le 5 octobre. La firme a demandé que le Viagra ne soit pas remboursé.

Ce médicament sera donc probablement disponible chez nous dès le mois de novembre, les emballages indiquant le prix fixé étant à l'impression. Si le Viagra est déjà en vente en France, c'est en raison d'une procédure fort différente de la nôtre. Elle consiste en une simple notification.

M. Destexhe (PRL-FDF). - Je vous remercie pour votre réponse. J'espère simplement que le décalage ne sera pas trop long car un marché parallèle pourrait être créé et serait néfaste aux pharmaciens belges.

M. Colla, ministre de la santé publique et des pensions. - Dès le mois de novembre, monsieur Destexhe, vous pourrez acheter du Viagra chez votre pharmacien. (Rires).



Convention de transfèrement avec le Maroc


Mme Thijs (CVP) (en néerlandais). - En vertu de la Convention de transfèrement entre la Belgique et le Maroc, des détenus de l'autre nationalité peuvent purger une partie de leur peine dans leur pays d'origine. La convention a déjà été signée, mais n'a pas encore été soumise au Parlement pour ratification. Les 22 belges détenus dans des prisons marocaines espèrent que ce sera bientôt chose faite. La situation déplorable dans les prisons marocaines a déjà été dénoncée à de multiples reprises. En 1996, une délégation parlementaire néerlandaise a visité ces prisons afin de se rendre compte des conditions de détention des ressortissants néerlandais.

Notre pays également a entrepris des démarches. Mais force est de constater que nos compatriotes détenus dans les prisons marocaines continuent à souffrir d'un manque d'hygiène, de nourriture et de médicaments qui menace gravement leur santé.

Le projet de Convention du 7 juillet 1997 entre le Maroc et la Belgique a-t-il été approuvé par le Conseil des Ministres et déposé au Parlement ? Le Conseil d'Etat a-t-il déjà rendu son avis ? Si oui, quelle en est la teneur ? A-t-on déjà insisté auprès des autorités marocaines afin qu'elles ratifient la Convention ?

M. Colla, ministre de la santé publique et des pensions (en néerlandais). - Au nom de mon collègue des affaires étrangères, je vous informe que la Convention de transfèrement entre la Belgique et le Maroc a été signée le 7 juillet 1997.

Ensuite, la procédure de ratification a été lancée. Le 21 janvier 1998, les affaires étrangères ont transmis le dossier à la justice.

Le 29 janvier, on a demandé l'accord du ministre du budget, lequel l'a donné le 15 septembre.

Le 2 octobre, le Conseil des Ministres a approuvé la Convention et l'on a demandé au Conseil d'Etat de rendre un avis dans les trente jours. Une fois cet avis formulé, la Convention sera soumise à l'approbation du parlement. Il faut espérer que la procédure pourra être clôturée cette année encore. Le gouvernement marocain n'a pas encore ratifié la Convention, en dépit des demandes réitérées des affaires étrangères.

Mme Thijs (CVP) (en néerlandais). - J'espère que nous pourrons consacrer un débat à cette convention en novembre.



Kosovo


Mme Lizin (PS). - La situation d'abandon du Kosovo s'est manifestement aggravée. La population albanaise ne peut plus supporter l'attitude de l'armée d'occupation yougoslave. Quelle est la réponse de l'Europe à cet état de chose ? Comment le ministre des affaires étrangères a-t-il ressenti l'attitude du président Milosevic à son égard lors de son dernier déplacement à Belgrade ? Quels sont les éléments qui composent aujourd'hui la décision de l'OTAN ?

M. Colla, ministre de la santé publique et des pensions. - Je répondrai au nom de mon collègue, le ministre des affaires étrangères, qui est souffrant.

Au cours de son dernier voyage à Belgrade, le problème le plus urgent qu'il a rencontré est celui des réfugiés et des personnes déplacées.

Dès son retour, il a pris contact avec le secrétaire d'Etat à la coopération et au développement afin que celui-ci étudie les possibilités de participation de la Belgique à l'aide aux réfugiés.

M. Derycke a également constaté les divergences fondamentales entre les positions yougoslaves et kosovares. Il existe aussi des clivages au sein même de la communauté albanaise du Kosovo qui sont très difficiles à résoudre. Par ailleurs, le voyage de mon collègue a eu lieu le lendemain de l'interdiction par l'Europe des vols des compagnies yougoslaves, d'où le refus yougoslave de le recevoir.

M. Derycke pense donc que, là-bas, on se laisse surtout guider par des réactions émotionnelles.

Toute solution définitive ne peut être établie que dans le cadre d'une stabilisation durable dans la région des Balkans où une attention toute particulière doit être accordée à l'Albanie. Toute solution durable pour le Kosovo doit être basée sur une négociation entre les parties concernées.

Le 13 octobre, le Conseil de l'OTAN a approuvé un ordre d'intervention. Il est cependant possible d'éviter cette intervention. La prudence reste de mise.

Mme Lizin (PS). - Nous attendrons le retour du ministre des affaires étrangères pour ouvrir un débat approfondi sur le Kosovo.



Normalisation des relations avec le Rwanda


M. Hostekint (SP) (en néerlandais). - Je déplore que le premier ministre ne soit pas présent pour répondre à ma question. J'aurais bien voulu connaître le point de vue du gouvernement à ce sujet. Par son absence, le premier ministre fait preuve de mépris à l'égard du Sénat.

J'ai visité le Rwanda au mois d'août. Ce n'était pas un voyage d'agrément mais un voyage instructif. J'ai pu constater que la situation au Rwanda n'est pas aussi dramatique qu'on ne le prétend généralement. Quatre ans après les événements tragiques au Rwanda, on est pleinement occupé à reconstruire le pays et à se réconcilier.

Les nombreux entretiens que j'ai pu mener au plus haut niveau gouvernemental, m'ont appris que le Rwanda n'éprouve aucun ressentiment à l'égard de notre pays, si ce n'est à l'encontre de certains fondamentalistes de la démocratie chrétienne belge.

Le premier ministre ou le ministre des affaires étrangères est-il prêt à rendre une visite officielle au Rwanda ?

L'immeuble du parlement à Kigali est en partie détruit. Le coût de la restauration est estimé à quelque 70 millions de francs belges. Le gouvernement belge accepterait-il de payer une partie de cette somme ?

Le local dans le camp de Kigali où les paras belges ont été tués le 7 avril 1994 a été conservé dans son état originel par les autorités rwandaises par respect pour leur mémoire. Le gouvernement belge est-il prêt à apposer une plaque commémorative au camp de Kigali ?

M. Colla, ministre de la santé publique et des pensions (en néerlandais). - Le premier ministre a dit explicitement que la réponse à cette question relève de la compétence du ministre des affaires étrangères. En outre, le ministre est présent toute la journée à la Chambre pour le débat sur la déclaration gouvernementale.

Une visite du ministre des affaires étrangères ou du premier ministre au Rwanda n'est pas prévue.

Aucune demande officielle ne nous est parvenue visant à restaurer l'immeuble du parlement. La coopération belge au développement ne concerne que des domaines spécifiques, tels que la santé publique, l'aide alimentaire, l'enseignement et la justice.

Le 17 décembre 1997, le premier ministre a déclaré au Sénat que le gouvernement est prêt à proclamer le 7 avril journée commémorative pour tous les militaires qui ont trouvé la mort dans le cadre d'opérations humanitaires.

Le gouvernement examine la demande visant à apposer une plaque commémorative à Kigali.

M. Hostekint (SP) (en néerlandais). - Je constate que le gouvernement belge a mauvaise conscience en ce qui concerne les événements du Rwanda. Les Rwandais demandent que le gouvernement belge fasse un geste de bonne volonté.

La demande de participation aux frais de la restauration de l'immeuble du parlement rwandais n'a pas encore été formulée, mais, pour autant que je sache, elle le sera prochainement. La restauration de l'immeuble du parlement représente un élément important du processus de démocratisation.

En ce qui concerne la plaque commémorative, je ne pense pas que l'on fera quelque chose durant l'année électorale qui s'annonce.

M. Colla, ministre de la santé publique et des pensions (en néerlandais). - Le gouvernement préfère consacrer les 70 millions qui pourraient être utilisés pour la restauration de l'immeuble du parlement aux besoins immédiats de la population rwandaise, comme l'alimentation et les soins de santé.



Rétrocession aux communes de recettes fiscales


Mme Dua (Agalev) (en néerlandais). - Une note interne de l'administration des finances, rendue publique récemment, révèle que quelque 90 milliards de francs de recettes fiscales n'ont pas été versés aux communes durant la période 1990-1997. Une cellule audit a été chargée de l'examen approfondi du sytème de comptabilité de l'administration. Les résultats de cet examen seront discutés lors d'une conférence interministérielle. Un haut fonctionnaire du ministère des finances a signalé cette injustice à plusieurs reprises. Il a fréquemment été victime de tracasseries.

De telles pratiques sont inacceptables. En effet, les fonctionnaires ont le droit de s'exprimer et il est de leur devoir de signaler des irrégularités.

S'agit-il vraiment d'un montant total de 91,4 milliards de francs ?

L'Etat fédéral est-il prêt à rembourser ce montant aux communes ?

Comment le ministre peut-il justifier le fait que le fonctionnaire qui a dénoncé aux instances compétentes cette situation injuste ait été, à plusieurs reprises, victime de tracasseries et d'intimidations ?



Recettes fiscales revenant aux communes


Mme Lizin (PS). - La presse fait état d'une note de l'administration des contributions directes qui met en cause la répartition proportionnelle des recettes perçues par cette administration. Entre 1990 et 1997, le système appliqué aurait coûté 91 milliards aux communes de ce pays. La note du Kern fait état d'anomalies. Ce ne sont pas des anomalies mais des glissements, ou des détournements. Les bourgmestres ne peuvent rester insensibles face au manque de transparence et de rectitude dans la gestion de l'Etat.

Pouvez-vous confirmer ces chiffres ? Pouvez-vous expliquer ce qui a motivé le choix de ce système de répartition ? Quelles mesures envisagez-vous de prendre pour que les communes perçoivent ce à quoi elles ont droit ? L'affaire n'en restera pas là. Cela risque de devenir un très long feuilleton.

M. Viseur, ministre des finances. - Si cela dépend de moi, ce ne sera pas un long feuilleton. Le système de répartition proportionnelle a été instauré en 1948. Ce n'est donc pas seulement mon prédécesseur que vous mettez en cause mais une longue lignée de ministres. De 1948 à 1990, la comptabilité des recettes était manuelle et l'ensemble des sommes perçues était réparti au prorata du total des sommes cumulées enrôlées. La Cour des comptes n'a jamais émis d'objection, pas plus que les communes.

La répartition se faisait séparément pour le précompte immobilier d'une part, les taxes provinciales d'autre part et pour l'ensemble des impôts des sociétés, les revenus des personnes physiques et de la taxe de circulation en troisième lieu. A partir de 1995, mon prédécesseur dote l'administration d'un nouveau système automatisé ICPC qui permet de réconcilier chaque versement à son rôle. Aujourd'hui, 90 % des recettes sont gérés par ce système qui fournit une répartition exacte. Une comparaison a été faite entre les deux types de répartition qui a permis de découvrir des anomalies peu explicables. Sur base de ce constat, un fonctionnaire du service des statistiques a établi par extrapolation le chiffre des écarts à 91,4 milliards.

Certains ne retiennent que ce chiffre et non toute la discussion sur la procédure comptable.

Dès le 7 octobre, quand j'ai été informé par la lecture de la presse de l'existence de cette note qui n'est jamais parvenue au ministre, j'ai immédiatement pris des mesures.

Mme Lizin (PS). - Nous ne nous intéressons pas qu'aux chiffres mais à la procédure aussi. Prétendez-vous que la note du 7 août sur la fiabilité de l'ICPC n'est arrivée ni chez vous, ni chez votre prédécesseur ? Ce problème mérite plus qu'une question orale. Nous y reviendrons.

M. Viseur, ministre des finances. - La répartition des sommes entre l'Etat fédéral et les communes ne doit pas dépendre d'une interprétation de l'administration. Si les sommes sont mal redistribuées, nous devons trouver une solution. L'administration des finances est comptable des sommes reçues et distribuées. J'ai écrit immédiatement aux communes et j'ai réuni un groupe de travail mixte Etat/régions, auquel le Crédit Communal et l'Union des villes sont associés, pour faire le point.

J'ai aussi commandé un audit interne pour comparer les deux systèmes, pour examiner la réalité des glissements et déterminer leur montant. Cet audit est en cours. Il prendra un certain temps. Cependant, les fonctionnaires feront un rapport tous les quinze jours au groupe de travail mixte.

Sur la base des trois décisions prises, j'ai demandé la convocation de la conférence interministérielle à laquelle succédera la Cour des comptes pour analyser l'audit. Il faudra ensuite dégager des solutions transparentes, ce qui prendra du temps.

Il est inutile de préjuger des résultats de cette analyse, l'audit devant se faire en toute indépendance. L'essentiel est d'aboutir à une détermination précise de la réalité de la comptabilité.

Dans l'immédiat, que faut-il faire ? Dès le 1er novembre, l'administration devra intégrer un maximum d'informations comptables dans le système informatisé ICPC qui est évidemment plus fiable que le système manuel. Le solde manuel ne représente que 10 à 6 % des recettes. On ne touche pas au D1, c'est-à-dire le précompte immobilier. Les impôts affectés de centimes additionnels passeront du D2 au D3.

En ce qui concerne les mesures d'intimidation ou les pressions dont aurait fait l'objet le fonctionnaire en question, je puis vous affirmer qu'il n'a pas subi la moindre pression de la part du ministre. J'ai demandé une enquête disciplinaire au fonctionnaire général afin de déterminer si des fonctionnaires au courant des dysfonctionnements ont omis de réagir. Si cela s'avérait, il y aurait une procédure disciplinaire.

Les chiffres actuels reposent sur des extrapolations. Lorsque nous dispserons des chiffres exacts, nous en tirerons les conséquences.

Mme Dua (Agalev) (en néerlandais). - Le ministre confirme les conséquences néfastes pour les communes. Je trouve anormal que l'on n'ait rien entrepris par le passé. Il s'agit d'un vol organisé par le pouvoir fédéral. Le fait que tout ceci ait été révélé à la suite de fuites provenant d'une note interne, ne témoigne pas d'une bonne gestion.

Le ministre n'a pas clairement répondu qu'il s'engageait à rembourser les communes.

En tout cas, au parlement flamand, un groupe de travail ad hoc a été créé.

J'apprécie le fait que le ministre fera procéder à une enquête interne.

Mme Lizin (PS). - Mon groupe ne se contentera pas de l'audit interne. Certaines villes envisagent d'ailleurs un recours devant le Conseil d'Etat.

Le fonctionnaire en question a été affecté aux services extérieurs. Dès 1993-1994, à la Chambre, nous avons tenté de connaître la sous-estimation des chiffres. Nous demandons donc que l'enquête soit poursuivie de toute urgence et que ce point soit traité à la prochaine commission des finances. Nous souhaitons vous y entendre, de même que ce fonctionnaire. D'autres fonctionnaires ont fait état d'une sous-évaluation de quelque 91 milliards.

M. Viseur, ministre des finances. - On peut s'étonner que l'administration ait pu fonctionner durant des années avec un système manuel et une comptabilité de double décalque. Pour les recouvrements, la seule solution est informatique. En fin d'année, nous aurons une nouvelle vision de la comptabilité publique.

Je précise également que l'audit s'accompagne de spécialistes en informatique pour isoler certains éléments. Avec le nouveau système, le taux de récupération de l'IPP serait d'environ 98 %.

Actuellement, on ne peut se prononcer et il faut se demander si certaines communes n'ont pas bénéficié d'un plus. (Protestations de Mme Lizin.)

Je vous ai décrit les mesures immédiates, à savoir un constat suivi d'une analyse claire.

J'estime injurieuse à l'égard des fonctionnaires chargés de l'audit une attitude qui, d'emblée, est entâchée de méfiance. En ce qui me concerne, j'attends que l'audit soit terminé et que les contrôles aient eu lieu.



La décision du procureur général près la Cour de cassation de ne pas intenter de poursuites contre certains hommes politiques de premier plan

M. Anciaux (VU) (en néerlandais). - Le procureur général près la Cour de cassation a décidé de ne pas intenter de poursuites à l'encontre de trois hommes politiques socialistes de premier plan dans des dossiers connexes à l'affaire Agusta/Dassault. Or, ils se seraient rendus coupables de faux en écriture et de blanchiment lors du versement de fonds Agusta/Dassault sur des comptes des fédérations SP d'arrondissements. En outre, dans son réquisitoire, le procureur général a contredit les déclarations de ces hommes politiques. Implicitement, elle les a accusés de parjure.

Le ministre peut-il nous dire si ces déclarations sont liées à la décision, prise précédemment, de ne pas intenter de poursuites ? Le procureur général peut-elle décider de ne pas intenter de poursuites dans des affaires dont l'instruction n'a pas encore commencé ou n'est pas terminée ? Le ministre fera-t-il usage de son droit d'injonction positif afin d'ordonner une enquête ?

M. Van Parys, ministre de la justice (en néerlandais). - L'instruction dans les dossiers connexes du procès Agusta est toujours en cours. Je ne pourrai me prononcer à titre définitif sur la décision des juges que lorsque celle-ci sera terminée.

Dans son réquisitoire, le procureur général n'a fait que traduire la position du ministère public. Elle est partie du principe que les différentes déclarations présentaient des contradictions. Elle n'a pas accusé les témoins de parjure, ni implicitement, ni explicitement. Les conseillers de la Cour de cassation devront se prononcer sur les déclarations des témoins.

En ce qui concerne l'usage du droit d'injonction positif, je vous rappelle que l'instruction est toujours en cours. Nous nous situons actuellement entre le réquisitoire et les plaidoyers. Si je m'exprimais maintenant, on me reprocherait de m'immiscer dans la procédure ou de vouloir orienter l'instruction dans une certaine direction. Je ne puis rien faire de plus pour le moment.

Attendons de connaître le verdict avant de réagir, si besoin est.

M. Anciaux (VU) (en néerlandais). - Le ministre déclare que l'instruction dans les dossiers connexes est toujours en cours. Or, le procureur général a clairement fait savoir qu'il n'y aurait pas d'inculpation.

Il n'est pas exact qu'elle n'aurait formulé aucune accusation implicite. Elle l'a bel et bien fait.

Je ne demande pas d'injonction positive dans la phase actuelle du dossier en question, mais bien dans des dossiers dont l'instruction n'a pas encore commencé. Sera-ce le cas ?

Hier, le procureur général s'est exprimé sur la situation préoccupante de notre Etat de droit. Il est vrai que celle-ci soulève quelques questions. En réalité, n'est-on pas en train de nous leurrer en minimisant l'importance des propos que le procureur général avait tenus le veille ? La population a le sentiment qu'on veut lui cacher quelque chose.

M. Van Parys, ministre de la justice (en néerlandais). - Une fois encore, on essaie de manipuler l'opinion. Je pense que les missions du pouvoir judiciaire doivent être respectées. En fait, ce que M. Anciaux demande, c'est que le ministre intervienne dans une procédure à un moment particulièrement délicat, avec toutes les conséquences néfastes qui pourraient en découler.

Nous devons laisser la Cour de cassation faire son travail. Il en va de même pour les dossiers connexes. Je ne veux pas intervenir parce qu'il n'y a pas motif à cela et parce que je n'en ai pas le droit.

On verra après le verdict ce qu'il y a éventuellement lieu de faire. Mais tout le monde doit prendre ses responsabilités.



Contestations faites par l'ONSS
du statut des travailleurs indépendants


M. Goovaerts (VLD) (en néerlandais). - L'ONSS conteste régulièrement le statut des travailleurs indépendants qui n'ont que quelques clients au motif qu'il s'agit en fait d'employés. C'est également le cas lorsque les personnes concernées travaillent dans le cadre d'une société unipersonnelle.

Comme une grande banque a fait savoir qu'elle envisageait de réduire le nombre de ses agences avec employés, la question se pose de savoir quels critères l'ONSS applique dans le cadre de ces contestations et quel en est l'impact financier.

Quels critères l'ONSS applique-t-il pour justifier ces contestations, notamment en ce qui concerne les sociétés unipersonnelles ? Quel est l'impact financier de ces contestations ? Combien de contestations sont pendantes devant le tribunal et quel en est le montant total ? Quels sont les secteurs généralement concernés par ces contestations ? Quels jugements les tribunaux prononcent-ils en ce qui concerne les indépendants et les sociétés ?

Mme De Galan, ministre des affaires sociales (en néerlandais). - Je communiquerai plus tard à M. Goovaerts les chiffres qu'il a demandés.

L'assujettissement au régime de sécurité sociale des travailleurs salariés dépend de l'existence d'un contrat de travail, comme stipulé dans la loi du 27 juillet 1969. Le contrat de travail est un contrat par lequel le travailleur s'engage à effectuer un travail salarié sous l'autorité de l'employeur. La présence de ces trois éléments du contrat de travail, à savoir salaire, prestations et autorité, entraîne automatiquement l'assujettissement au régime des travailleurs salariés.

En cas de contestation sur la qualité d'indépendant ou de travailleur salarié, c'est essentiellement le critère « autorité » qui est déterminant. L'Office national de sécurité sociale m'a communiqué qu'on tient compte de plusieurs éléments qui, pris dans leur ensemble, corroborent ou non l'autorité et, partant, l'existence d'un contrat de travail. A cet égard, les éléments suivants peuvent jouer un rôle : nature de la rémunération, nature du contrat, assurances souscrites, remboursement de frais, règlement de travail, conventions écrites, risques, dépendance économique, utilisation de matériel ou d'appareillage de l'employeur, voiture de la firme, la question de savoir qui est propriétaire l'immeuble où l'activité est exercée, réunions et rapports obligatoires, heures d'ouverture fixes et contrôle financier. Les mêmes critères, ainsi que d'autres, s'appliquent intégralement aux directeurs d'agences d'institutions bancaires.

L'Office national de sécurité sociale ne dispose pas de données statistiques sur nombre de contestations ni sur leur impact financier. La plupart de ces contestations sont d'ailleurs tranchées sans l'intervention des tribunaux. Depuis quelques années, l'ONSS rédige des tableaux de bord. Ces tableaux ne mentionnent toutefois que le nombre de citations et de demandes, mais non leur issue. On ne sait pas davantage quel est le secteur qui donne lieu au plus grand nombre de contestations.

Je fais observer à l'honorable membre, qu'il existe une commission mixte pour le régime ONSS des travailleurs salariés et pour celui des travailleurs indépendants. Cette commission, où M. Pinxten siège pour le domaine des classes moyennes et moi-même pour le domaine de l'ONSS, se réunira sous peu.



(Poursuivant en français.)

La commission mixte INASTI-ONSS chargée d'examiner les contestations en matière de statut d'indépendant ne dispose que d'un pouvoir assez réduit. Il conviendrait de voir comment régler les situations complexes qui surviennent dans le secteur bancaire et dans celui des taxis.

M. Goovaerts (VLD) (en néerlandais). - Le fait que l'ONSS ne dispose pas de données statistiques sur les contestations ou la qualité de certaines personnes me préoccupe.

Le ministre a cité la dépendance économique comme un des facteurs invoqués pour prouver l'existence d'un contrat de travail. Or, la Cour de cassation a déclaré expressément que la dépendance économique ne constitue pas un indice permettant de conclure à l'existence d'un lien de subordination. Le fait que l'ONSS utilise ce facteur comme un critère est à mon sens préoccupant.

Je déduis de la réponse du ministre qu'elle veut déterminer des critères précis en collaboration avec le ministre des classes moyennes. A mon avis, les manoeuvres auxquelles l'ONSS se livre font montre d'improvisation et d'intimidation.

Mme De Galan, ministre des affaires sociales (en néerlandais). - Je fais remarquer que la dépendance économique n'est pas utilisée comme critère unique. Il faut admettre que certains travailleurs salariés se présentent à tort comme des travailleurs indépendants.





DEMANDE D'EXPLICATIONS DE M. ISTASSE AU MINISTRE DE L'EMPLOI ET DU TRAVAIL,
sur « l'incidence du niveau des allocations de chômage et des sanctions par exclusion ou par suspension du droit aux allocations de chômage sur le nombre de personnes qui bénéficient du minimex ou de l'aide sociale »


M. Istasse (PS). - Des analyses faites par plusieurs CPAS et confirmées par une étude conjointe de l'ULB et de la KUL révèlent qu'une proportion croissante de bénéficiaires du minimex ou de l'aide sociale est constituée de ménages et d'isolés qui subissent une sanction de la part de l'ONEm, touchent des allocations de chômage insuffisantes ou que la modification de la réglementation a exclu du droit aux allocations de chômage.

Près de 30 000 familles se trouveraient dans cette situation. Le montant annuel total du transfert du régime des allocations de chômage vers le CPAS représenterait ainsi plus de 2 milliards de francs dont 820 millions financés par les CPAS, sans compter les coûts indirects résultant des charges de trésorerie et de traitement des dossiers.

Un régime de chômage dont les allocations sont inférieures au minimex entraîne une régionalisation larvée de la sécurité sociale que nous devons dénoncer en tant que wallons et socialistes. Il s'agit aussi d'une perversion de la sécurité sociale transformée en assistance publique rétrograde.

L'Union des villes et communes propose de remédier à cette situation, en tenant compte de l'existence d'un ménage dans l'application des sanctions administratives, comme c'est le cas en matière de chômage de longe durée. Cette mesure coûterait 1,5 milliard à l'assurance chômage, mais elle engendre une économie de 900 millions dans le budget de l'intégration sociale et revient donc à environ 600 millions. L'Union des villes propose aussi d'imposer à l'ONEm de conserver aux chômeurs le montant du minimum d'existence en cas de sanction. En effet, les administrations fédérales doivent respecter l'article 23 de la Constitution qui dit que chacun a le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine. La nouvelle loi communale le prévoit, déjà par exemple en cas de retenue de traitement. Le coût de cette mesure se serait élévé à 6,8 milliards en 1997. Enfin, on pourrait introduire en cas de sanction administrative ou de chômage volontaire un seuil de ressources comme il est prévu dans le projet de modification de l'article 1410 du Code judiciaire. Ce seuil est le même que celui qui est prévu dans la loi du 7 août 1974 sur le minimum de moyens d'existence. Cette prise en compte d'un seuil permettrait de maintenir dans le régime de l'assurance chômage les chômeurs les plus précarisés. La sécurité sociale doit rester le premier rempart dans la lutte contre la pauvreté. Le coût d'un telle mesure serait de 600 millions.

Est-il normal que le minimex et l'aide sociale se substituent aux allications de chômage ? Ne faut-il pas adapter les allocations de chômage de manière telle que leur montant soit au moins égal à celui du minimex ? N'est-il pas normal que les personnes sanctionnées par la législation sur le chômage restent à charge de l'ONEm ? Que faut-il penser de la situation imposée aux CPAS et des propositions de l'Union des villes ? L'Etat fédéral accepterait-il de rembourser aux CPAS l'aide sociale accordée aux victimes de la législation sur le chômage ?

Il ne suffit pas d'améliorer sur le papier les statistiques du chômage en renvoyant les plus démunis vers des régimes moins favorables, à charge des CPAS et des communes. Il faut agir en amont par une lutte contre la paupérisation et l'exclusion, prévenir les brèches plutôt que les colmater.

M. Moens (SP) (en néerlandais). - Dans les CPAS, on rencontre toutes sortes de personnes : il y a celles qui présentent de faibles facultés intellectuelles, celles qui ont une santé précaire ou encore celles qui sont peu disposées à travailler. En réalité, ces dernières ne sont plus aptes à exercer un emploi. Elles ne peuvent pas non plus bénéficier de l'assurance maladie, puisqu'elles ne sont pas malades. C'est la raison pour laquelle je propose de créer une catégorie supplémentaire dans la sécurité sociale, à savoir « l'inaptitude fonctionnelle au travail » et de prévoir pour elles une indemnité sui generis. En effet, au cours de leur carrière professionnelle passée, ces personnes ont cotisé à la sécurité sociale.

Mme Smet, ministre de l'emploi et du travail, chargée de la politique d'égalité des chances entre hommes et femmes. - J'ai commandé avec mon collègue Peeters une étude à la KUL et à l'ULB qui a abouti à des estimations de transfert. Les chiffres que vous avez donnés sont dépassés.

Actuellement, pour 32 % de demandes de minimex, il y a un lien avec le chômage. Les personnes qui demandent un complément de minimex car elles ne disposent que d'allocations de chômage insuffisantes représentent 12,4 % des demandes. J'ai proposé que l'on relève le pourcentage du salaire qui sert de base aux allocations de chômage durant la troisième période et que l'on relève aussi les allocations d'attente inférieures au minimex. Je referai une tentative lors du prochain contrôle budgétaire et, de toute manière, une telle mesure ne pourrait prendre cours qu'au premier juillet de l'an prochain.

Quant aux 19,9 % de demandes de minimex qui sont faites à titre d'avance sur l'allocation de chômage, il faut savoir que l'ONEm rembourse aux CPAS ces montants. De plus, il s'agit souvent d'une demande qui ne porte que sur un mois, le temps de remplir un dossier généralement incomplet.

En 1996, 4 799 personnes ont demandé à bénéficier temporairement du minimex à cause d'une suspension de l'allocation de chômage . Cela correspond à 8,7 % des demandes.

Il ne s'agit en aucun cas de personnes exclues au nom de l'article 80 mais de suspensions temporaires pour refus d'emplois, travail au noir, etc.

En tenant compte du caractère temporaire des demandes, on peut estimer que 1,8 % de personnes ont perdu le droit à l'allocation de chômage.

Je veux limiter les sanctions tout en souhaitant avoir un contrôle plus systématique. J'ai d'ailleurs déposé une proposition devant le comité de gestion de l'OMEm et je peux vous préciser que les CPAS sont d'accord. En matière d'avances, la situation est beaucoup plus complexe. Enfin, je précise que le coût total de ces mesures pour les CPAS est raisonable et s'élève à 460 millions par an.



(Poursuivant en français.)

Les CPAS sont parvenus à mettre un grand nombre de minimexés au travail sans devoir payer. C'est nous qui avons supporté le coût de cette opération. Globalement, les CPAS ne s'en tirent pas si mal.

M. Istasse (PS). - Je remercie la ministre pour sa réponse et les chiffres dont elle a fait état et je me réjouis des mesures prises ou suggérées en matière de complément d'allocation de chômage et de sanctions.

Je précise toutefois que, pour moi, le caractère résiduaire du minimex et de l'aide sociale doit être la règle pour les moins favorisés.

Enfin, il ne faut pas oublier que les CPAS doivent dépenser des sommes considérables pour aider les minimexés à entrer dans leurs droits aux allocations de chômage. A mon sens, une politique de prévention serait préférable.

- L'incident est clos.





DEMANDE D'EXPLICATIONS DE M. BERT ANCIAUX AU VICE-PREMIER MINISTRE ET MINISTRE DE L'INTERIEUR ET AU MINISTRE DE LA JUSTICE, sur « la mise au point et la production d'armes à feu portatives nouvelles à la FN-Herstal »


M. Anciaux (VU) (en néerlandais). - Initialement, j'avais adressé ma question au ministre des affaires économiques. Les services du Sénat ont estimé qu'il était préférable d'interroger les ministres de l'intérieur et de la justice.

M. Moens, vice-président,
prend place au fauteuil présidentiel


La FN-Herstal commercialise une arme antiterrorisme capable de perforer un gilet pare-balles. En mémoire des convoyeurs de fonds assassinés, et compte tenu des différents attentats commis avec des armes, en particulier par les tueurs du Brabant wallon, je trouve inacceptable que la FN-Herstal produise et commercialise une arme à feu aussi puissante. Les armes peuvent rapidement tomber dans des mains criminelles.

Il ressort des informations dont je dispose que le P90 est déjà utilisé dans les milieux du grand banditisme. Cette arme fut d'ailleurs employée lors de l'attaque contre les convoyeurs de fonds à Waremme.

La mafia russe serait déjà en possession de cette arme. La FN vend à des trafiquants d'armes internationaux qui détiennent une licence. L'un d'entre eux est Gregory Chwetz, un trafiquant madrilène, étroitement lié à la mafia russe. Les transactions s'effectuent par l'intermédiaire de Gabriël Uhoda, lequel a, à son tour, un contact à la FN à Liège. Uhoda posède un bureau d'étude et son nom a également été cité dans le cadre de l'affaire Van der Biest. Par l'intermédiaire de Chwetz, des milliers de P90 ont été livrés à la mafia russe. La transaction a eu lieu à l'hôtel Conrad à Bruxelles. Ce trafic d'armes n'a pas encore fait l'objet d'une enquête approfondie.

Même avec les pays frappés par un embargo, notamment le Liban, le tafic d'armes est intense. Il s'agit évidemment d'un commerce particulièrement lucratif. Uhoda a des comptes en Suisse pour blanchir l'argent de la mafia russe. D'ailleurs, les fusils P90 sont en vente libre en Suisse.

Si la FN ne vend pas aux mafiosi, elle ne contrôle pas dans quels milieux ses armes aboutissent. Une mission d'information concernant les fournitures d'armes FN s'impose.

Le ministre est-il au courant du développement et de la production du P90 chez FN-Herstal ?

Le ministre sait-il que ces armes sont aux mains de la mafia ?

Le ministre trouve-t-il normal que de telles armes à feu portatives soient utilisées par les services de police ? Est-ce vraiment nécessaire ? Le ministre ne craint-il pas que cette arme puisse mettre en péril la sécurité des services de police et de sécurité ainsi que de la population ?

Le ministre essayera-t-il d'empêcher la production des armes à feu portatives P90 ?

Le ministre compte-t-il inscrire cette arme comme arme interdite dans la loi ?

La Belgique a joué un rôle de pionnier dans la lutte contre les mines antipersonnel. Elle devrait en faire de même aujourd'hui.

M. Van Den Bossche, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur (en néerlandais). - Il va sans dire que je suis au courant du développement et de la production du P90.

La question de savoir si la police doit utiliser cette arme est évidemment une question essentielle. Ne soyons toutefois pas naïfs en ce qui concerne ce problème. On sait bien que certains éléments poursuivent des objectifs criminels lors de certaines manifestations. Une certaine proportion de violence est inévitable dans le cadre du maintien de l'ordre ou lorsqu'on est confronté à des activités criminelles. C'est pourquoi les forces de l'ordre doivent disposer de certains types d'armes. Il n'empêche que certaines armes à feu, notamment les armes de guerre ne peuvent être utilisées par les services de police.

Le P90 n'est pas une arme de guerre. Selon les renseignements scientifiques qu'on m'a fournis, il s'agit d'une arme compacte et légère qui peut être utilisée tant par des gauchers que des droitiers et même par faible visibilité. Elle peut contenir 50 cartouches, son recul est faible et elle permet le tir automatique. Elle garantit une trajectoire précise jusqu'à cent mètres et la munition 7,5 mm peut perforer un gilet pare-balles à une distance de cent mètres. Cette arme est particulièrement utile pour les troupes d'appui et de sécurité. Aucune décision n'a encore été prise en ce qui concerne l'utilisation. Une décision favorable est toutefois possible pour les missions spécifiques à haut risque. Les services de police ont droit également à une sécurité maximale, bien que cette thèse ne soit pas de bon ton. L'utilisation de cette arme requiert toutefois une formation complémentaire spécifique.

En effet, cette arme peut tomber entre les mains de la criminalité organisée. Mais elle n'a pas besoin du P90 et elle ne perdra pas le sommeil à cause d'une décision de notre ministre de la justice. La FN exerce le contrôle prescrit, mais en Europe de l'Est, les armes sont en vente libre.

En ce qui concerne la sécurité, je signale que grâce à sa précision, le P90 est moins dangereux pour les personnes non visées.

Une interdiction de production éventuelle relève de la compétence des régions. La législation actuelle ne permet pas de la classer en tant qu'arme interdite. On ne peut pas interdire un certain type d'armes, mais bien une certaine catégorie. Il va de soi qu'une licence est requise. En outre, l'arrêté royal du 27 février 1997 règle l'utilisation des munitions.

M. Anciaux (VU) (en néerlandais). - Je ne suis certes pas naïf. Il peut s'agir d'une arme superbe pour les services de sécurité. Je n'ai jamais prétendu que la police n'a pas droit à la sécurité. Je suis par contre convaincu que cette arme peut représenter une menace pour la sécurité de la police.

M. Van Den Bossche, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur (en néerlandais). - Ce n'est pas tout à fait correct. Je pense aux attaques contre les transports de fonds. On peut protéger les voitures de telle façon qu'il faudra des armes toujours plus lourdes, et ce qui poussera encore davantage à l'escalade de la professionnalisation. C'est également le cas ici. Les professionnels n'ont toutefois pas attendu la police pour utiliser des kalachnikovs.

M. Anciaux (VU) (en néerlandais). - Le but de ma question est de savoir si les pouvoirs publics peuvent interdire la production de ce type d'armes. Selon le ministre, des mesures de sécurité sans cesse plus draconiennes ne servent à rien.

L'une des caractéristiques de P90 est qu'il peut être utilisé par tout le monde. A la police, cette arme sera réservée pour certaines missions spécifiques, mais il va de soi que les gangsters ne respectent aucune règle.

Il est exact que, même si l'on interdit la production du P90, les gangsters pourront toujours s'approvisionner ailleurs. Toutefois, si l'on suit cette logique, la loi sur les armes perd également toute raison d'être.

M. Van Den Bossche, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur (en néerlandais). - S'il était possible de décréter une interdiction de production de P90, au niveau international, je serais le premier à m'en réjouir.

M. Anciaux (VU) (en néerlandais). - Il est important que la Belgique fasse le premier pas en vue de l'instauration d'une interdiction internationale sur la production d'armes.

La loi sur le commerce des armes est une matière fédérale. Il est inexact que le ministre ne peut pas interdire le commerce d'une arme déterminée.

Je n'ai pas l'intention de faire interdire l'utilisation unilatérale du P90 par la police. Toutefois, j'insiste pour que nous soyons les premiers à prendre ce type d'initiative pacifiste.

- L'incident est clos.





DEMANDE D'EXPLICATION JOINTE DE M. ANCIAUX AUX VICE-PREMIER MINISTRE ET MINISTRE DE L'INTERIEUR,
sur « l'issue fatale de l'expulsion de Sémira Adamu »


DE Mme LIZIN,
sur l'« européanisation de la politique de migration et d'asile »


DE M. VERREYCKEN,
sur « les conséquences de décès de Sémira Adamu »

M. Anciaux (VU) (en néerlandais). - Le 23 septembre dernier, j'ai déposé une note dans le cadre de ma demande d'explications sur le décès de Sémira Adamu. Un mois plus tard, je recevais déjà une réponse à la plupart des questions qui y figuraient. Je suppose qu'une enquête a été ouverte sur le décès de Sémira Adamu.

A la question de savoir si la vidéo de l'expulsion forcée de Sémira Adamu sera visionnée en commission de l'intérieur, le ministre a déjà répondu que ce sera possible à l'issue de l'enquête judiciaire. A la question de savoir si l'on mettra un terme à l'utilisation de méthodes injustifiées sur le plan médical, le ministre a déjà répondu dans sa note de politique.

La note du ministre de l'intérieur a déjà été examinée en commission. Plusieurs mesures ont déjà été prises afin d'humaniser un tant soit peu la procédure d'expulsion.

Toutefois, le vrai débat n'a pas encore eu lieu. Ce débat ne porte pas sur la question de savoir si les frontières doivent être ouvertes ou non. Je ne plaide pas en faveur de l'ouverture des frontières, mais bien pour une réforme de la politique d'asile compte tenu de l'évolution de la situation sur le plan international et de l'existence de dizaines d'illégaux en Belgique. Dans ce débat, d'aucuns ont avancé des éléments financiers. Personne n'a insisté sur le coût des illégaux. La transformation d'une partie du travail des illégaux en travail régulier permettrait de dégager des recettes.

Le débat porte également sur la question de savoir à quelles catégories de réfugiés l'asile doit être octroyé. Des groupements qui s'occupent de personnes sans papiers ont fait des suggestions concernant la régularisation et l'instauration d'un statut B. Il convient de mener un débat ouvert à ce sujet. Le ministre n'a pas été fort loin en ce qui concerne la question de la régularisation. Peut-être ne trouvera-t-on pas encore la majorité parlementaire requise. Je plaide néanmoins pour une régularisation parce que cela contribuera à une meilleure société. Notre politique n'est pas réaliste si elle ne tient pas compte de l'existence des illégaux.

Il convient d'élaborer un statut B pour les pays en situation de guerre. Il est préférable, mais pas indispensable, de le faire dans une perspective européenne. La réalité n'est pas toujours européenne, elle peut différer d'un pays à l'autre.

Nous devons découvrir les réseaux de trafic d'êtres humains et de traite des femmes. Récemment, le procureur général de Bruges a lancé un cri d'alarme. Il est surprenant que des personnes issues de la prostitution soient soudainement expulsées juste avant un procès contre des souteneurs et des trafiquants d'êtres humains dans le cadre duquel elles doivent comparaître comme témoins. J'y vois l'implication de certains services policiers anversois.

L'Office des étrangers manque d'effectifs et se réfugie dans le silence. Le fait que les demandeurs d'asile soient parfois mal conseillés et que les visas soient octroyés de manière un tant soit peu arbitraire me préoccupe. Nous oublions trop souvent que la politique d'asile est un aspect de la politique étrangère. C'est pourquoi il faut faire appel à nos ambassades pour effectuer les tâches préventives et les travaux préparatoires en cas de demande d'asile et éventuellement pour encadrer des demandeurs d'asile déboutés. Il est évident que l'Occident prospère ne peut résoudre tous les problèmes du Tiers-Monde. C'est pourquoi nous devons procéder de manière sélective en ce qui concerne notre politique d'asile. Cette politique fait d'ailleurs souvent l'objet d'une surenchère entre les partis politiques. Dans le cadre d'une nouvelle politique d'asile nous devons également revoir le rôle de la gendarmerie.

Mme Lizin (PS). - Nous vous interrogerons sur la chaîne de commandement qui a mené aux événements regrettables. Nous demandons que la cassette soit visionnée et nous voulons savoir qui a donné l'ordre d'expulsion. Mais aujourd'hui, je voudrais surtout parler du volet européen de la politique d'asile.

La présidence autrichienne a élaboré un document sur la politique de migration et d'asile. Ce document, après avoir été discuté par les gouvernements, sera soumis au Conseil.

Quelle est la position de la Belgique à propos de ce document autrichien plutôt brutal ? En particulier, que pensez-vous des modifications, révisions ou remplacements de la Convention de Genève qui y sont proposés ? De ce point de vue, j'estime que le statut B pourrait être une des modifications nécessaires et urgentes. Il ne faut pourtant pas attendre une décision européenne.

Le document parle d'un tolérance zéro pour l'immigration clandestine. Vu le nombre actuel de clandestins, que signifie cet étrange concept ?

Il est aussi prévu la création d'une équipe de police permanente d'intervention d'urgence en cas de problèmes aïgus d'immigration. Imagine-t-on que les frontières belges ou allemandes puissent être surveillées par des équipes internationales ? L'armée serait-elle impliqée ?

Enfin, le document parle d'un ensemble imperméable d'acords d'éloignement. Que peut bien signifier « imperméable » ? Pourra-t-on le mettre en oeuvre ?

Par contre, le document ne parle ni des familles, ni des femmes, ni des mineurs d'âge. Il fait référence aux Bosniaques mais ne dit rien du Kosovo. Or, la réalité de l'émigration aujourd'hui en ex-Yougoslavie, c'est surtout celle des Kosovars. Il faudrait aussi changer la politique des affaires étrangères qui reste favorable au gouvernement de Belgrade, celui-là même qui jette ces Kosovars sur les routes. Cette migration est simple à comprendre et il est facile d'y mettre fin. Seuls les Etats-Unis cependant proposent une solution.

La Belgique prépare-t-elle un document en réponse au document autrichien à soumettre au Conseil, du moins si la présidence autrichienne ne décide pas d'en annuler la tenue ?

M. Verreycken (Vlaams Blok) (en néerlandais). - Personne ne peut rester indifférent face aux conséquences dramatiques de l'expulsion de Sémira Adamu. Le droit à la vie ne dépend pas de l'origine, de la race ou des convictions philosophiques ou politiques.

Les mesures annoncées par le gouvernement répondraient aux recommandations de la Commission du Sénat en matière de politique d'asile. Or ce n'est pas la politique d'asile, mais la politique d'expulsion qui devait être évaluée. Cette politique d'expulsion aura toujours besoin d'exécutants qui ont la confiance des autorités. Quelles démarches le ministre fera-t-il afin d'aider la gendarmerie à remplir sa mission en ce que concerne l'expulsion des demandeurs d'asile déboutés ?

La note du gouvernement fait état du renforcement qualitatif du détachement de la gendarmerie et de l'octroi de personnel supplémentaire à cette fin. Ce renforcement est-il qualitatif ou quantitatif ou la confusion est-elle voulue ?

Lors de la fermeture temporaire du centre d'accueil 127bis, des personnes ont été mises à la rue, en la seule possession d'un ordre de quitter le territoire ou d'un ordre de se représenter. Cela équivaut en fait à un ordre à plonger dans l'illégalité.

Ne vaudrait-il pas mieux éloigner du territoire les déboutés via des vols collectifs ?

Des provocateurs externes, plus particulièrement ledit collectif, porte une large responsabilité dans le décès de Sémira Adamu. Le collectif était également responsable du cambriolage au centre 127bis et des dégâts au nouveau centre d'accueil à Vottem. Qu'a-t-on fait afin de demander des comptes au collectif ?

Les journaux ont écrit que la gendarmerie a utilisé la force contre les manifestants à Vottem. Mais qui a utilisé la force contre qui ? Les dommages seront-ils mis à charge des membres provocateurs du PTB et les gendarmes blessés seront-ils soutenus par leur ministre afin de demander des comptes aux membres du PTB ?

On prétend toujours que les propositions du Vlaams Blok d'organiser des vols collectifs vers des pays sûrs sont contraires aux droits de l'homme. La politique dans ce domaine, par contre, est présentée comme la seule voie de salut. Or, c'était cette politique, et non nos propositions, qui a provoqué la mort de Sémira Adamu. Le ministre prendra-t-il en considération notre proposition d'organiser des vols collectifs ?

Un sondage du Soir nous apprend que les Wallons sont plus accueillants que les Flamands à l'égard des demandeurs d'asile. Je présume donc qu'ils montreront la même bienveillance lorsque le gouvernement voudra installer de nouveaux centres.

M. Van Den Bossche, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur (en néerlandais). - Nous devons en effet partir de la constatation que la politique d'asile et l'illégalité sont des facteurs liés. Il s'agit de plusieurs milliers de personnes. L'illégalité est liée au circuit de travail au noir et à certaines formes de criminalité. Il est donc important que la politique des autorités s'attaque également aux illégaux. La note tient compte du fait qu'il faut des mesures de régularisation pour remédier à certaines situations intolérables du passé dues souvent à la passivité ou à l'action tardive de l'autorité dans certains cas concrets. Il faut cependant toujours se montrer prudents avec de telles mesures puisqu'elles peuvent avoir un double effet : les filières réagissent immédiatement quand les règles sont appliquées de façon moins stricte en certains endroits.

Tout débat sur la politique d'asile à mener devra respecter un équilibre délicat entre l'accueil et la lutte contre les inégalités socio-économiques dans le monde, d'une part, et l'impossibilité d'admettre tout le monde, d'autre part. A certains moments, il faut dire non et exécuter cette décision. Parfois, cela nécessite un recours à la violence. Je crois que ma note gardera toute sa pertinence, mais je suis prêt à participer à un débat.

J'estime que nous ne devons pas attendre un accord européen pour nous occuper des problèmes rencontrés par les demandeurs d'asile originaires du Kosovo. Il faut cependant qu'il y ait un accord entre un certain nombre de pays. Nous devons prendre garde qu'il n'y ait pas d'autres personnes qui demandent l'asile en prétendant être originaires du Kosovo.

Ce qui m'a dès le début le plus frappé dans l'affaire de Sémira Adamu - et ce sentiment s'est encore renforcé au fur et à mesure que davantage de données étaient connues - c'est que certaines personnes ont immédiatement jugé et condamné les actes et les réactions de certaines personnes sans disposer d'informations suffisantes. Il devient de plus en plus clair que Sémira a été la victime d'une affaire de traite d'êtres humains et que son récit d'un mariage forcé n'était guère crédible. Les soi-disant membres de sa famille que nous avons contactés en Italie ne sont d'ailleurs pas sans reproche : il serait question de complicité dans des filières de prostitution et de trafic de drogue. L'aspect le plus sinistre du problème des demandeurs d'asile est le fait que certains tirent profit de leur situation de détresse.

En ce qui concerne les problèmes à Anvers dont un des intervenants a parlé, les données seront évidemment examinées. Je n'exclus rien d'avance, mais je demande à tous ceux qui disposent d'informations à ce sujet de me les communiquer. Sinon, il ne sera pas possible de combattre efficacement de tels excès.

Viennent ensuite les problèmes qui se posent à l'Office des étrangers où un renfort sur le plan tant quantitative que qualitative est venu. Ce service a surtout besoin d'une direction efficace qui parte d'un concept global. Ce sera probablement une des tâches du commissaire spécial qui doit encore être désigné.

On désignera également une firme pour mettre au point l'installation informatique et l'on incitera le service à utiliser de manière plus efficace les fiches des pays des affaires étrangères. Nous devons évidemment être très attentifs aux déclarations mensongères. Les fonctionnaires de l'Office des étrangers effectuant seulement un contrôle technique des papiers des demandeurs d'asile.

M. Anciaux (VU) (en néerlandais). - Le fait de disposer des papiers en règle constitue justement une exigence pour pouvoir demander le statut de réfugié politique.

M. Van Den Bossche, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur (en néerlandais). - C'est exact. C'est effectivement un point faible.

On fait souvent appel à la gendarmerie dans des situations difficiles. Parfois, le recours à la violence est nécessaire pour exécuter un ordre. Le dosage de la violence est un point délicat. Il n'est pas toujours facile de concilier les principes et la pratique. Dans certaines situations, le recours à la violence restera toujours nécessaire.



(Poursuivant en français.)

L'Autriche a proposé un document qui a soulevé de telles critiques qu'elle l'a retiré. La Belgique fut au nombre des opposants les plus résolus de cette note inacceptable. Un conseil informel se tiendra à Vienne, les 29 et 30 octobre mais une nouvelle note n'est, à l'heure actuelle, pas à l'ordre du jour.



(Poursuivant en néerlandais.)

La gendarmerie a parfois l'impression que le monde politique jette l'enfant avec l'eau du bain. Les erreurs doivent être sanctionnées. Toutefois, il faut voir combien d'erreurs ont été commises pour l'ensemble des opérations. On se rendra compte alors que la gendarmerie fonctionne plutôt bien. Il faut éviter de créer une situation dans laquelle les gendarmes n'oseraient plus intervenir.

On parle un peu trop facilement d'un Etat dans l'Etat. Les hommes politiques doivent prendre leurs responsabilités et nuancer leurs propos.

Je regrette que l'on ait pris la décision d'évacuer le centre 127bis dans la semaine qui a suivi le décès de Sémira Adamu. C'était une erreur. Aucune décision n'est bonne lorsqu'elle est dictée par la panique.

Je n'ai encore rien décidé en ce qui concerne les vols collectifs. Les réfugiés originaires de pays vers lesquels il serait possible d'organiser des vols collectifs, à savoir les Européens de l'Est, sont le plus souvant des candidats volontaires au départ. En général, ce sont les Africains, issus de différents pays, qui s'opposent à un départ forcé.

Nous devons veiller à ce que tout réfugié devant quitter le pays le quitte effectivement : tout le problème est là.

En ce qui concerne le Collectif, je puis vous répondre que les personnes ayant participé à l'action en juillet, ainsi que celles impliquées dans l'attentat contre un avion des affaires étrangères, seront poursuivies.

A Vottem, la gendarmerie n'a pas eu recours à la violence. Je lui avais demandé d'adopter une attitude défensive, de sorte que plusieurs gendarmes ont été blessés. L'identification des auteurs est possible au moyen des bandes vidéo. J'ai demandé que l'on analyse ces images. Les poursuites et les contitutions de partie civile suivront. Lors de telles actions, il ne s'agit plus de la libre expression des opinions, mais de destructions délibérées. Lorsque des actes de vandalisme, tels que la destruction d'une cabine téléphonique, sont commis, je ne puis accepter que la gendarmerie adopte une attitude exclusivement défensive.

Il est effectivement plus difficile de renvoyer des réfugiés par des vols de ligne. Contrairement à ce qui a été dit, il ne s'agit pas de coûteux.

En revanche, il est exact que, lors d'une expulsion par un vol de ligne, les autres passagers sont confrontés à des situations qu'ils ne connaissent pas. Dans l'avion, peuvent se trouver des compatriotes du réfugié expulsé, de sorte qu'une forme de solidarité peut naître. Depuis que le Collectif joue un rôle plus important, plusieurs personnes sont tentées d'opposer une résistance dans l'avion.

M. Verreycken (Vlaams Blok) (en néerlandais). - Je remercie vivement le ministre pour sa réponse. La plupart de mes questions ont trouvé une réponse.

Le ministre a parlé de réseaux. Avant de fuir en Belgique, Semira Adamu a séjourné pendant plusieurs mois au Lagos et ensuite à Lomé. On peut supposer qu'il s'agit là d'une filière d'un réseau. Le ministère des affaires étrangères peut-il faire vérifier sur place s'il s'agit bien d'un réseau et peut-il, le cas échéant, s'attaquer au problème à la source ?

M. Van Den Bossche, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur (en néerlandais). - Il n'est pas toujours facile d'éviter qu'un demandeur d'asile débouté, lorsqu'il arrive dans son pays, revienne avec le même avion.

Dans certains pays, la corruption est érigée en vertu nationale.

Certaines bandes de trafiquants d'êtres humains n'hésitent pas à éliminer les personnes qui cherchent à entraver leurs activités.

C'est pour cela que j'hésite à charger les consuls de découvrir les réseaux existant à l'étranger. Cela pourrait mettre leur vie en danger.

Le contrôle doit être effectué par le fonctionnaire de l'Office des étrangers au pied de l'escalier de l'avion, c'est-à-dire sur le territoire international.

- Les incidents sont clos.





DEMANDE D'EXPLICATIONS DE M. DESTEXHE AU MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE,
sur « le Berlaymont »


M. Destexhe (PRL-FDF). - Depuis mars 1998, la presse rapporte peu d'informations sur le chantier du Berlaymont. Cependant, les derniers problèmes de désamiantage avaient suscité des réactions. Suite aux révélations de la revue « Incidences » en 1997, le bourgmestre de Bruxelles avait fait mettre sous scellés le chantier et commandé une expertise sur son fonctionnement. La semaine suivante, le Conseil des Ministres a approuvé un projet d'arrêté royal relatif à la limitation de l'utilisation de l'amiante. Un projet d'arrêté royal relatif à l'amiante est approuvé le 30 janvier 1998. Ce projet interdit la mise sur le marché et l'utilisation de l'amiante. Le 4 mars 1998, M. Reynders interrogeait le ministre Peeters sur l'inventaire des immeubles contenant de l'amiante. Ce dernier renvoyait au ministre des travaux publics. Où en est cet inventaire ?

Le rapport de Battelle conclut en mars 1998 que le chantier du Berlaymont ne met pas en danger la santé de la population mais il contient aussi des recommandations pour diminuer le risque. Toutes les mesures ont-elles été prises pour respecter ces recommandations ?

En 1997, le calendrier des travaux prévoyait la fin du désamiantage grossier pour le 1er mars 1998 et celle du désamiantage fin pour le 1er juin 1998. Ce calendrier a-t-il été respecté ? Les travaux de rénovation seront-ils terminés en 2001 ?

Qu'ont coûté les travaux de désamiantage ? Le montant de 3,6 milliards est probablement dépassé. Combien ont coûté les négligences de gestion ?

L'Etat belge a payé deux milliards pour le déménagement et le réaménagement des bureaux des fonctionnaires européens. Le bail se termine fin 1999. Où iront les fonctionnaires entre cette date et la fin des travaux ? L'Etat belge prendra-t-il en charge la location temporaire de bureaux ? Quel est le coût de cette location ? Quelle est l'attitude de la Commission européenne vis-à-vis de la longeur du chantier ?

M. Flahaut, ministre de la fonction publique. - Les scellés ont été mis sur le chantier sur la base d'un rapport inexact et vieux de quatorze mois. Les arrêtés royaux évoqués par M. Destexhe ne sont pas la conséquence directe du chantier du Berlaymont.

Un appel général aux candidats a été lancé pour l'inventaire de l'amiante dans les bâtiments fédéraux. La date de dépôt des offres était le 20 janvier 1998. J'ai approuvé les offres retenues le 19 mai. L'ensemble de l'inventaire sera terminé pour la fin du moi de juin 1999. Je tiens à faire progresser ce dossier délicat et je veille à la santé des fonctionnaires dont j'ai la charge, à celle des citoyens clients des services publics et à celle des voisins des bâtiments fédéraux.

Depuis mars 1998, il y a peu d'informations nouvelles sur le chantier du Berlaymont car tout y est en ordre et les populations sont rassurées.

Le rapport Battelle de mars 1998 conclut que le chantier ne met pas en danger la santé de la population et qu'il est géré de manière remarquable. Le 2 mars 1998, l'IBGE a déclaré que ses enquêtes n'avaient pas montré que l'information avait été manipulée.

Les recommandations de Battelle ont été suivies et les améliorations apportées sont opérationnelles.

Les habitants ont été régulièrement informés de l'avancement du chantier. Depuis 1997, aucun dépassement des normes de qualité de l'air n'a été relevé. Les comités de quartier sont satisfaits.

Suite à la pose des scellés et aux intempéries, la date d'achèvement du désamiantage grossier a été reportée au 12 juin 1998. Ces travaux se sont terminés le 4 juillet 1998. Une amende de 63 millions a été déduite des suppléments accordés. Le désamiantage fin sera terminé en juin 1999 comme prévu. Les travaux de rénovation seront terminés pour le dernier trimestre de 2001.

Le coût du désamiantage s'élève à 3,753 milliards.

Les intérêts intercalaires et les frais généraux et de maîtrise d'ouvrage s'ajouteront aux montants initiaux.

Suite au protocole passé le 8 juillet 1997 entre l'Etat fédéral, la Communauté européenne et Berlaymont 2000, l'Etat s'engage à couvrir les coûts du désamiantage, tandis que Berlaymont 2000 cède à la Communauté une emphytéose de vingt-sept ans sur le bâtiment pour un prix couvrant sa valeur avant rénovation, soit 2 milliards, et le coût réel des investissements de rénovation. Une option d'acquisition sur le reste de l'emphytéose, jusqu'en 2089, est donnée par « B.2000 » à la Communauté pour un euro. Le cout réel de la rénovation est estimé actuellement à 13,1 milliards.

L'Etat fédéral donne à la commission une option d'achat sur son droit de propriété sur le bâtiment et sur le terrain. L'Etat continuera à payer le loyer des immeubles de substitution, à l'exception du Beaulieu, pendant six mois après la fin de la rénovation et le loyer du Beualieu durant dix-huit mois. Le total du loyer des immeubles de substitution atteint 1,5 milliard annuellement.

La commission a pris l'engagement de réoccuper le bâtiment après les travaux. Une entente cordiale existe entre toutes les parties concernées et aucun problème ne devrait se poser.

M. Destexhe (PRL-FDF). - Je remercie le ministre et me déclare fort satisfait des précisions reçues. D'ailleurs, tout le monde a apprécié l'amélioration de la politique de communication de « B.2000 ».

En juin 1999, nous devrions disposer d'un inventaire détaillé de la présence d'amiante dans les bâtiments de l'Etat belge. A mon sens, les 13 milliards n'en étaient que 10 à l'origine. Qu'en est-il ? On peut également s'interroger sur le choix de rénover plutôt que de reconstruire.

M. Flahaut, ministre de la fonction publique. - Nous ne recommencerons pas les travaux dans les bâtiments désamiantés et appartenant à l'Etat belge.

Les 13 milliards constituent un chiffre qui a fluctué au gré des projets déposés et des demandes. Par ailleurs, au début de la législature, l'Etat belge supportait les coûts et, actuellement, c'est la commission.

En ce qui concerne le choix fait en 1991, je rappelle que le Berlaymont est un bâtiment qui symbolise l'Europe et que les anciens partenaires n'étaient pas d'accord de modifier le lieu choisi par la commission dans le but de concentrer leurs institutions. Même, si ce bâtiment n'avait pas été utilisé au profit de la Commission européenne, nous aurions dû procéder au désamiantage.

- L'incident est clos.





DEMANDE D'EXPLICATIONS DE Mme THIJS AU MINISTRE DES FINANCES,
sur « l'imposition des revenus éventuels des arbres fruitiers de haute tige »


Mme Thijs (CVP) (en néerlandais). - Nous avons appris que les propriétaires de vergers d'arbres fruitiers de haute tige sont taxés sur les revenus que ces vergers produisent.

Depuis des années, on fait des efforts pour promouvoir la plantation d'arbres fruitiers de haute tige dans les anciens vergers aux bords des villages dans le sud du Limbourg. Le but n'est pas tant de faire des bénéfices mais de réaliser d'autres objectifs plus importants comme offrir de l'ombre au bétail, réintroduire d'anciennes variétés de fruits, préserver l'intérêt biologique et écologique de ces vergers ainsi que la bio-diversité du paysage.

Les communes et la province apportent leur soutien aux travaux de conservation et d'entretien exécutés par des associations spécialisées. L'arrachage des larges vergers d'arbres fruitiers de haute tige constituerait une cata- strophe pour le paysage. Or, la taxation de ces vergers risque d'avoir cette conséquence. En réalité, il s'agit d'un impôt sur le paysage.

Le ministre ne juge-t-il pas contradictoire d'obliger ainsi les communes et la province à subsidier encore davantage ces vergers en raison de cet impôt ?

Ne serait-il pas possible de prévoir une exonération de cet impôt s'il s'agit de vergers aménagés en vue de restaurer le paysage ?

M. Viseur, ministre des finances (en néerlandais). - Comme j'ai déjà dit au député Geraerts, l'administration des contributions directes n'a pas fixé d'assiette forfaitaire pour les cultivateurs d'arbres fruitiers de haute tige. Ils sont imposés selon les règles habituelles. On jugera cas par cas si l'exploitation de vergers d'arbres fruitiers de haute tige constitue une activité professionnelle ou non.

Les impôts sur les revenus sont basés sur la situation réelle et les dispositions légales valent pour tous les contribuables soumis à l'impôt sur les revenus, indépendamment du fait qu'il s'agisse ou non de la remise en l'état du paysage. Le fait que le verger soit subsidié ou non ne change rien au principe général.

Mme Thijs (CVP) (en néerlandais). - Cela signifie donc que l'impôt doit être payé sur le fruit récolté.

M. Viseur, ministre des finances. - Dans un certain nombre de cas, c'est l'administration qui décide si des impôts doivent être payés. Pour cela, elle apprécie s'il s'agit ou non d'une activité économique. Vous avez dit tout à l'heure que la valeur de ces fruits découle surtout du fait qu'ils ne sont pas commercialisés à grande échelle. Dans certains cas, il s'agit d'un commerce à ce point accessoire qu'aucune intervention n'a lieu.

J'ai été étonné de recevoir un courrier abondant des communes, comme si l'administration était intervenue systématiquement dans ce secteur.

Mme Thijs (CVP) (en néerlandais). - C'est donc l'inspection qui juge.

M. Viseur, ministre des finances. - Si vous connaissez des cas particuliers dans lesquels le jugement de l'administration diffère de cette logique, je vous invite à me les communiquer.

- L'incident est clos.





ORDRE DES TRAVAUX



M. le Président. - Le Sénat ne se réunit pas la semaine prochaine. Je propose de faire confiance au Bureau pour fixer l'ordre du jour de la semaine suivante. (Assentiment.)





PRISE EN CONSIDERATION

Propositions soumises à la prise en considération


A. Propositions de loi :

Article 77 :

Proposition de loi relative au cumul de candidatures aux élections, ainsi qu'à l'interdiction de cumuler plusieurs mandats, de M. Coveliers et Mme Leduc (Doc. 1-1083/1).

Article 81 :

Proposition de loi permettant aux caisses d'assurances sociales de renoncer aux majorations portant sur les cotisations sociales dues par les travailleurs indépendants, de M. Charlier et Mme Willame-Boonen (Doc. 1-1062/1);

Proposition de loi modifiant les articles 1056, 1o, et 1058 du Code judiciaire, de M. Erdman (Doc. 1-1063/1);

proposition de loi modifiant la loi du 20 juillet 1971 sur les funérailles et sépultures, de Mme Leduc et consorts (Doc. 1-1065/1);

proposition de loi insérant un article 1383bis dans le Code civil, de Mme Milquet (Doc. 1-1085/1);

proposition de loi modifiant la loi du 4 juillet 1989 relative à la limitation et au contrôle des dépenses électorales engagées pour les élections des Chambres fédérales ainsi qu'au financement et à la comptabilité ouverte des partis politiques, de M. Weyts (Doc. 1-1089/1);

proposition de loi modifiant le Code judiciaire en vue d'y inscrire le principe de la répétibilité des honoraires d'avocat dans notre système judiciaire en matière de procédure civile, de M. Destexhe (Doc. 1-1091/1);

proposition de loi instituant un Comité consultatif pour la politique en faveur du trosième âge, de M. D'Hooghe (Doc. 1-1094/1);

proposition de loi modifiant la loi du 27 février 1987 relative aux allocations aux handicapés et l'arrêté royal du 5 mars 1990 relatif à l'allocation pour l'aide aux personnes âgées, de M. D'Hooghe (Doc. 1-1100/1);

proposition de loi modifiant l'arrêté royal n° 20 du 20 juillet 1970 fixant les taux de la taxe sur la valeur ajoutée et déterminant la répartition des biens et des services selon ces taux, de M. Olivier (Doc. 1-1107/1);

proposition de loi insérant un article 217bis dans le Code d'instruction criminelle et complétant l'article 5 de la loi du 15 février 1993 créant un Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme, de MM. Erdman et consorts (Doc. 1-1111/1).

B. Proposition de loi spéciale :

Article 77 :

Proposition de loi spéciale relative au cumul de candidatures aux élections, ainsi qu'à l'interdiction de cumuler plusieurs mandats, de Mme Leduc et M. Coveliers (Doc. 1-1082/1).

C. Proposition de résolution :

Proposition de résolution relative aux droits des ressortissants étrangers en situation illégale, de Mme Lizin et consorts (Doc. 1-1099/1).

- Les propositions sont prises en considération.





DEPOT DE PROJETS DE LOI



M. le Président. - Le gouvernement a déposé les projets de loi ci-après :

Projet de loi portant assentiment à l'Accord de siège entre le Royaume de Belgique et le Conseil de Coopération des Etats arabes du Golfe, signé à Bruxelles le 11 mai 1993 (Doc. 1-1086/1).

Projet de loi portant assentiment au Protocole n° 6 à la Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales concernant l'abolition de la peine de mort, fait à Strasbourg le 28 avril 1983 (Doc. 1-1087/1).

Projet de loi portant assentiment au Deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort, fait à New-York le 15 décembre 1989 (Doc. 1-1088/1).

Projet de loi portant assentiment à l'Accord entre l'Union économique belgo-luxembourgeoise et la République d'Estonie concernant l'encouragement et la protection réciproques des investissements, et au Protocole, signés à Bruxelles le 24 janvier 1996 (Doc. 1-1090/1).

Projet de loi portant assentiment au Cinquième Protocole annexé à l'Accord général sur le Commerce des Services, fait à Genève le 27 février 1998 (Doc. 1-1102/1).

Projet de loi portant assentiment à l'Accord entre l'Union économique belgo-luxembourgeoise et le Gouvernement d'Ukraine concernant l'encouragement et la protection réciproques des investissements, fait à Kiev le 20 mai 1996 (Doc. 1-1103/1).

Projet de loi portant assentiment aux actes internationaux suivants :

1. Convention internationale sur la protection des artistes interprêtes ou exécutants, des producteurs de phonogrammes et des organismes de radiodiffusion, faite à Rome le 26 octobre 1961.

2. Convention de Berne pour la protection des oeuvres littéraires et artistiques du 9 septembre 1886, complétée à Paris le 4 mai 1896, révisée à Berlin le 13 novembre1908, complétée à Berne le 20 mars 1914 et révisée à Rome le 2 juin 1928, à Bruxelles le 26 juin 1948, à Stockholm le 14 juillet 1967 et à Paris le 24 juillet 1971, faite à Paris le 24 juillet 1971 (Doc. 1-1105/1).

Projet de loi portant assentiment à l'Accord entre les Gouvernements de la République française, de la République fédérale d'Allemagne, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, du Royaume d'Espagne et du Royaume de Belgique relatif au programme AIRBUS A330/A340 et aux annexes 1 et 2, signés à Madrid le 26 juillet 1995 (Doc. 1-1106/1).

Projet de loi portant assentiment à la Convention entre le Royaume de Belgique et la Mongolie tendant à éviter les doubles impositions et à prévenir l'évasion fiscale en matière d'impôts sur le revenu et sur la fortune, signée à Bruxelles le 26 septembre 1995 (Doc. 1-1108/1).

Projet de loi portant assentiment à la Convention internationale contre la prise d'otages, faite à New-York le 17 décembre 1979 (Doc. 1-1110/1).





DEPOT DE PROPOSITIONS



M. le Président. - Les propositions ci-après ont été déposées :

A. Propositions de loi :

Article 77 :

proposition de loi relative au cumul de candidatures aux élections, ainsi qu'à l'interdiction de cumuler plusieurs mandats de M. Coveliers et Mme Ledu (Doc. 1-1083/1);

proposition de loi visant à modifier le fonctionnement de la commission instituée auprès du Ministère des Classes moyennes et statuant sur les dispenses de cotisations sociales accordées à certains travailleurs indépendants de Mme Willame-Boonen et M. Ph. Charlier (Doc. 1-1097/1);

proposition de loi modifiant la loi du 31 décembre 1983 de réformes institutionnelles pour la Communauté germanophone, visant à limiter le cumul du mandat de membre du Conseil de la Communauté germanophone avec d'autres fonctions (de MM. Busquin et consorts (Doc. 1-1098/1);

proposition de loi modifiant l'article 220 du Code électoral de Mme Thijs (Doc. 1-1113/1);

proposition de loi modifiant l'article 7 de la loi du 11 avril 1994 organisant le vote automatisé de M. Goovaerts (Doc. 1-1114/1).

Article 81 :

proposition de loi modifiant la loi du 20 juillet 1971 sur les funérailles et sépultures de Mme Leduc et consorts (Doc. 1-1065/1);

proposition de loi insérant un article 1383bis dans le Code civil de Mme Milquet (Doc. 1-1085/1);

proposition de loi modifiant la loi du 4 juillet 1989 relative à la limitation et au contrôle des dépenses électorales engagées pour les élections des Chambres fédérales ainsi qu'au financement et à la comptabilité ouverte des partis politiques de M. Weyts (Doc. 1-1089/1);

proposition de loi modifiant le Code judiciaire en vue d'y inscrire le principe de la répétibilité des honoraires d'avocat dans notre système judiciaire en matière de procédure civile de M. Destexhe (Doc. 1-1091/1);

proposition de loi modifiant la loi du 4 mars 1870 sur le temporel des cultes de Mme Lizin (Doc. 1-1093/1);

proposition de loi instituant un Comité consultatif pour la politique en faveur du troisième âge de M. D'Hooghe (Doc. 1-1094/1);

proposition la loi modifiant la loi du 27 février 1987 relative aux allocations aux handicapés et l'arrêté royal du 5 mars 1990 relatif à l'allocation pour l'aide aux personnes âgées de M. D'Hooghe (Doc. 1-1100/1);

proposition de loi fixant les normes auxquelles une équipe de soutien en matière de soins palliatifs doit répondre pour être agréée de Mme Willame-Boonen et Mme Delcourt-Pêtre (Doc. 1-1101/1);

proposition de loi modifiant l'arrêté royal n° 20 du 20 juillet 1970 fixant les taux de la taxe sur la valeur ajoutée et déterminant la répartition des biens et des services selon ces taux de M. Olivier (Doc. 1-1107/1);

proposition de loi modifiant la loi du 15 décembre 1980 sur l'accès au territoire, le séjour, l'établissement et l'éloignement des étrangers en vue d'organiser une procédure exceptionnelle de régularisation des étrangers en situation irrrégulière et d'aménager un statut de protection temporaire complémentaire à la Convention de Genève de MM. Boutmans et consorts (Doc. 1-1109/1);

proposition de loi insérant un article 217bis dans le Code d'instruction criminelle et complétant l'article 5 de la loi du 15 février 1993 créant un Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme de M. Erdman (Doc. 1-1111/1);

proposition de loi modifiant la loi du 21 mars 1991 portant réforme de certaines entreprises publiques, en vue d'une présence équilibrée de femmes et d'hommes dans les conseils d'administration de Mme de Bethune et consorts (Doc. 1-1112/1).

B. Proposition de loi spéciale :

Article 77 :

proposition de loi spéciale relative au cumul de candidatures aux élections, ainsi qu'à l'interdiction de cumuler plusieurs mandats de Mme Leduc et M. Coveliers (Doc. 1-1082/1).

C. Propositions de résolution :

proposition de résolution visant à réaliser une politique globale et intégrée dans le domaine de l'égalité des femmes et des hommes en ce qui concerne leur participation à la prise de décision politique de Mme de Bethune (Doc. 1-1096/1);

proposition de résolution relative aux droits des ressortissants étrangers en situation illégale de Mme Lizin et consorts (Doc. 1-1099/1).

D. Proposition de révisions de la Constitution :

Révision de l'article 120 de la Constitution de MM. Vandenbroeke et consorts (Doc. 1-1104/1).





DEMANDES D'EXPLICATIONS



M. le Président. - Le Bureau a été saisi des demandes d'explications suivantes :

de Mme Paula Sémer au vice-premier ministre et ministre de la défense nationale, sur « le cancer causé par la défense antiaérienne Hawk » (n° 1-559);

de M. Paul Hatry au premier ministre, sur « le non- respect des engagements internationaux pris par la Belgique à l'égard de l'Union européenne dans le cadre des lignes directrices européennes pour l'emploi » (n° 1-561);

de M. Bert Anciaux au vice-premier ministre et ministre de l'intérieur, sur « les relations tendues avec l'état-major de la gendarmerie et les relations au sein de la gendarmerie elle-même » (n° 1-562);

de M. Bert Anciaux au ministre des transports, sur « la sécurité à et autour de l'aéroport de Zaventem » (n° 1-563).

Ces demandes sont envoyées à la séance plénière.





COMMUNICATION



M. le Président. - Par message du 13 octobre 1998, la Chambre des représentants a fait connaître au Sénat qu'elle s'est constituée en sa séance de ce jour.





COMMUNICATION D'ARRETES ROYAUX



M. le Président. - Par lettres des 27 juillet et 24 et 31 août 1998, le ministre des transports, conformément à l'article 7, § 4, de la loi du 19 décembre 1997 visant à rationaliser la gestion de l'aéroport de Bruxelles-National, a communiqué au Sénat, avec leur publication auMoniteur belge  :

l'arrêté royal du 17 juillet 1998 portant des dispositions complémentaires relatives à la réforme des structures de gestion de l'aéroport de Bruxelles-National;

l'arrêté royal du 19 août 1998 fixant le prix minimum pour la cession par les autorités publiques d'actions de la société anonyme de droit public « Brussels International Airport Company »;

l'arrêté royal du 25 août 1998 portant approbation du contrat de gestion entre l'Etat et la Régie des voies aériennes;

l'arrêté royal du 25 août 1998 portant classement de la Régie des voies aériennes en entreprise publique autonome;

l'arrêté royal du 25 août 1998, portant approbation du contrat de gestion entre l'Etat et la société anonyme « Brussels Airport Terminal Company »;

l'arrêté royal du 25 août 1998 portant classement de la société anonyme « Brussels Airport Terminal Company » en entreprise publique autonome et portant approbation des modifications aux statuts de celle-ci.





EVOCATIONS



M. le Président. - Par messages des 23 et 29 juillet 1998 et des 5 et 13 octobre 1998, le Sénat a informé la Chambre des représentants de la mise en oeuvre, ces mêmes jours, de l'évocation :

Projet de loi modifiant l'arrêté royal n° 499 du 31 décembre 1986 portant réglementation de la sécurité sociale de certains jeunes défavorisés (Doc. 1-1051/1).

Projet de loi relative à la sécurité lors des matches de football (Doc. 1-1060/1).

Projet de loi portant des dispositions budgétaires et diverses (Doc. 1-1067/1).

Projet de loi portant création de la « Coopération technique belge » sous la forme d'une société de droit public (Doc. 1-1073/1).

Par message du 15 octobre 1998, le Sénat a informé la Chambre des représentants de la mise en oeuvre, ce même jour, de l'évocation :

Projet de loi modifiant la loi du 27 mars 1995, relative à l'intermédiation en assurances et à la distribution d'assurances (Doc. 1-1076/1).





NON-EVOCATIONS



M. le Président. - Par messages des 6, 9 et 14 octobre 1998, le Sénat a retourné à la Chambre des représentants, en vue de la sanction royale, les projets de loi non évoqués qui suivent :

Projet de loi modifiant l'article 43 des lois sur l'emploi des langues en matière administrative coordonnées le 18 juillet 1966 (Doc. 1-1044/1).

Projet de loi modifiant la loi du 3 juillet 1967 sur la réparation des dommages résultant des accidents du travail, des accidents survenus sur le chemin du travail et des maladies professionnelles dans le secteur public (Doc. 1-1046/1).

Projet de loi visant à modifier le Code de la taxe sur la valeur ajoutée (Doc. 1-1047/1).

Projet de loi ratifiant l'arrêté royal du 24 janvier 1997 modifiant la loi du 8 novembre 1993 protégéant le titre de psychologue afin de mettre en oeuvre la Directive 89/48/CEE du Conseil du 21 décembre 1988 relative à un système général de reconnaissance des diplômes d'enseignement supérieur qui sanctionnent des formations professionnelles d'une durée minimale de trois ans (Doc. 1-1048/1).

Projet de loi insérant un article 442bis dans le Code pénal en vue d'incriminer le harcèlement (Doc. 1-1061/1).

Projet de loi modifiant la loi du 25 mars 1964 sur les médicaments (Doc. 1-1072/1).





PETITIONS



M. le Président. - Par décision établie à Haaltert, le bourgmestre de cette commune transmet au Sénat la motion relative à l'octroi du droit de vote aux citoyens de l'Union européenne pour les élections communales, adoptée par le conseil communal le 28 septembre 1998.

Par pétitions établies à Lebbeke et à Sint-Niklaas, les bourgmestres et un certain nombre de conseillers communaux de ces communes se rallient à la position adoptée par le Parlement flamand au sujet de l'octroi du droit de vote actif et passif aux citoyens de l'Union européenne pour les élections communales.

Par pétition établie à Lochristi, le président du centre public d'aide sociale de cette commune transmet au Sénat une motion relative à la procédure de prise en charge des demandeurs d'asile, adoptée par le conseil communal le 10 septembre 1998.





COUR D'ARBITRAGE



M. le Président. - En application de l'article 76 de la loi spéciale du 6 janvier 1989 sur la Cour d'arbitrage, le greffier de la Cour d'arbitrage a notifié au président du Sénat :

les recours en annulation des articles 133, 136 et 138 de la loi du 22 février 1998 portant des dispositions sociales (concernant la cotisation sur le chiffre d'affaires de certains produits pharmaceutiques), introduits par l'ASBL Agim et autres, la SA Bournonville Pharma et autres, et Merck Sharp & Dohme BV (numéros du rôle 1317, 1377, 1403, 1404 et 1405, affaires jointes).

En application de l'article 77 de la loi spéciale du 6 janvier 1989 sur la Cour d'arbitrage, le greffier de la Cour d'arbitrage a également notifié au Président du Sénat :

la question préjudicielle concernant l'article 305 de l'arrêté royal du 18 juillet 1977 portant coordination des dispositions générales relatives aux douanes et accises, posée par la Cour d'appel de Bruxelles (numéro du rôle 1412);

les questions préjudicielles relatives à l'article 11, § 2, alinéa 3, de l'arrêté royal n° 38 du 27 juillet 1967 organisant le statut social des travailleurs indépendants, posées par la Cour du travail de Liège (numéro du rôle 1417);

la question préjudicielle relative aux articles 19 et 24 des lois coordonnées sur le Conseil d'Etat, posée par le Conseil d'Etat (numéro du rôle 1421).





COMITES PERMANENTS DE CONTROLE
DES SERVICES DE RENSEIGNEMENTS
ET DE POLICE



M. le Président. - Par lettre du 12 octobre 1998, la présidente du Comité permanent de contrôle des services de renseignements a transmis au Sénat, conformément à l'article 35, de la loi organique du 18 juillet 1991 du contrôle des services de police et de renseignements, le rapport d'activités du Comité permanent pour l'année 1998.





COMMISSION NATIONALE D'EVALUATION CHARGEE D'EVALUER L'APPLICATION DES DISPOSITIONS RELATIVES A L'INTERRUPTION DE GROSSESSE


M. le Président. - Par lettre du 25 août 1998 les présidents de la Commission nationale d'évaluation chargée d'évaluer l'application des dispositions relatives à l'interruption de grossesse ont transmis au Sénat, conformément à l'article 1er, § 3, de la loi du 13 août 1990, le rapport relatif aux interruptions de grossesse pratiquées en 1996 et 1997 enregistrées par la commission.





CONSEIL CENTRAL DE L'ECONOMIE



M. le Président. - Par lettre du 22 septembre 1997, le président du Conseil central de l'économie a transmis au Sénat, conformément à l'article 5 de la loi du 26 juillet 1996 relative à la promotion de l'emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité, le rapport technique sur les marges maximales disponibles pour l'évolution du coût salarial.





MESSAGE DE LA CHAMBRE



M. le Président. - Par messages du 16 juillet 1998, la Chambre des représentants a transmis au Sénat, tels qu'ils ont été adoptés en sa séance du 16 juillet 1998 :

Article 77 :

Projet de loi relative à la création de la « Coopération technique belge » sous la forme d'une société de droit public (Doc. 1-1074/1).

Le projet de loi a été envoyé à la Commission des affaires étrangères.

Projet de loi modifiant l'article 13 de la loi du 19 décembre 1950 créant l'Ordre des médecins vétérinaires (Doc. 1-1077/1).

Le projet de loi a été envoyé à la Commission des finances et des affaires économiques.

Projet de loi relative aux demandes d'interprétation des lois par la Cour de cassation dans le cadre d'une demande d'avis préjudiciel (Doc. 1-1079/1).

Le projet de loi a été envoyé à la Commission de la justice.

Article 78 :

Projet de loi portant modification de la loi du 13 juillet 1981 portant création d'un Institut d'expertise vétérinaire (Doc. 1-1070/1).

Le projet de loi a été reçu le 20 juillet 1998; la date limite pour l'évocation est le mardi 20 octobre 1998.

Projet de loi portant modification des lois relatives à l'expertise vétérinaire (Doc. 1-1071/1).

Le porjet de loi a été reçu le 20 juillet 1998; la date limite pour l'évocation est le mardi 20 octobre 1998.

Projet de loi portant création de la « Coopération technique belge » sous la forme d'une société de droit public (Doc. 1-1073/1).

Le projet de loi a été reçu le 20 juillet 1998; la date limite pour l'évocation est le mardi 20 octobre 1998.

Projet de loi portant modification de la loi du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce et sur l'information et la protection du consommateur (Doc. 1-1075/1).

Le projet de loi a été reçu le 20 juillet 1998; la date limite pour l'évocation est le mardi 20 octobre 1998.

Projet de loi modifiant la loi du 27 mars 1995 relative à l'intermédiation en assurances et à la distribution d'assurances (Doc. 1-1076/1).

Le projet de loi a été reçu le 20 juillet 1998; la date limite pour l'évocation est le mardi 20 octobre 1998.

Projet de loi modifiant le Code civil en ce qui concerne la clause pénale et les intérêts moratoires (Doc. 1-1078/1).

Projet de loi a été reçu le 20 juillet 1998; la date limite pour l'évocation est le mardi 20 octobre 1998.

Projet de loi modifiant l'article 1410, § 2, du Code judiciaire et l'article 2071 du Code civil (Doc. 1-1080/1).

Le projet de loi a été reçu le 20 juillet 1998; la date limite pour l'évocation est le mardi 20 octobre 1998.

Projet de loi transposant certaines dispositions de la directive 93/104/CE du 23 novembre 1993 concernant certains aspects de l'aménagement du temps de travail (Doc. 1-1081/1).

Le projet de loi a été reçu le 20 juillet 1998; la date limite pour l'évocation est le mardi 20 octobre 1998.

Article 80 :

Projet de loi portant des dispositions budgétaires et diverses (Doc. 1-1067/1).

Le projet de loi a été reçu le 20 juillet 1998; la date limite pour l'évocation est le jeudi 8 octobre 1998.

Projet de loi modifiant la loi du 25 mars 1964 sur les médicaments (Doc. 1-1072/1).

Le projet de loi a été reçu le 20 juillet 1998; la date limite pour l'évocation est le jeudi 8 octobre 1998.

Article 81 :

Projet de loi modifiant l'article 145 1 du Code des impôts sur les revenus 1992, en ce qui concerne les réductions d'impôt en matière de remboursements d'emprunts hypothécaires de MM. Johan Weyts et Hugo Vandenberghe (Doc. 1-728/1).

Le projet de loi a été reçu le 17 juillet 1998; le délai d'examen, qui est de quinze jours conformément l'article 79, § 1er, de la Constitution expire le mardi 20 octobre 1998.

La Chambre a amendé et adopté le texte le 16 juillet 1998.







Révision de la Constitution



Révision de l'article 41 de la Constitution (Doc. 1-1068/1).

La proposition de loi a été reçue le 17 juillet 1998.

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998.

La proposition a adopté le projet le 16 juillet 1998.

La proposition de loi a été envoyée à la Commission des affaires institutionnelles.

Projet de texte portant révision du titre III de la Constitution par l'insertion d'un article 39bis (Doc. 1-1069/1).

La proposition de loi a été reçue le 17 juillet 1998.

La Chambre a amendé et adopté le texte le 16 juillet 1998.

La proposition de loi a été envoyée à la Commission des affaires institutionnelles.







Notification



Projet de loi portant assentiment au Traité entre le Royaume de Belgique et le Royaume des Pays-Bas concernant la construction d'une liaison ferroviaire pour trains à grande vitesse entre Rotterdam et Anvers, signé à Bruxelles, le 21 décembre 1996 (Doc. 1-795/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il a été transmis par le Sénat.

Projet de loi portant assentiment aux Statuts du Groupe d'Etude international du Cuivre, et à l'Annexe, adoptés par la Conférence des Nations unies le 24 février 1989 (Doc. 1-822/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat.

Projet de loi portant assentiment à l'Accord entre le Royaume de Belgique et le Royaume des Pays-Bas relatif à la délimitation du plateau continental, et Annexe, et échange de lettres et à l'Accord entre le Royaume de Belgique et le Royaume des Pays-Bas relatif à la délimitation de la mer territoriale signés à Bruxelles le 18 décembre 1996 (Doc. 1-843/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat.



Projet de loi portant assentiment aux Actes internationaux suivants :

1. Cinquième Protocole additionnel à la constitution de l'Union postale universelle;

2. Règlement général de l'Union postale universelle, et Annexe;

3. Convention postale universelle, et Protocole final;

4. Arrangement concernant les colis postaux, et Protocole final;

5. Arrangement concernant les mandats de poste;

6. Arrangement concernant le service de chèques postaux; et

7. Arrangement concernant les envois contre remboursement; faits à Séoul le 14 septembre 1994 (Doc. 1- 898/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat.

Projet de loi portant assentiment à la Convention sur les aspects civils de l'enlèvement international d'enfants, faite à La Haye le 25 octobre 1980, aborgeant les articles 2 et 3 de la loi du 1er août 1985 portant approbation de la Convention européenne sur la reconnaissance et l'exécution des décisions en matière de garde des enfants et le rétablissement de la garde des enfants, faite à Luxembourg le 20 mai 1980 et modifiant le Code judiciaire (Doc. 1-952/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il a été transmis par le Sénat;

projet de loi modifiant la loi du 3 avril 1953 d'organisation judiciaire, la loi du 15 juillet 1970 déterminant le cadre des tribunaux de commerce et modifiant la loi du 10 octobre 1967 contenant le Code judiciaire, la loi du 2 juillet 1975 déterminant le cadre du personnel des tribunaux de première instance et les articles 151 et 213 du Code judiciaire (Doc. 1-953/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il a été transmis par le Sénat;

projet de loi portant assentiment au Protocole additionnel à la Convention sur l'interdiction ou la limitation de l'emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination, adopté à New-York le 13 octobre 1995 (Doc. 1-954/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il a été transmis par le Sénat;

projet de loi portant assentiment à la Convention additionnelle signée à Bruxelles le 6 mars 1995, modifiant la Convention entre la Belgique et le Portugal en vue d'éviter la double imposition et de régler certaines autres questions en matière d'impôts sur le revenu, et le Protocole final, signés à Bruxelles le 16 juillet 1969 (Doc. 1-995/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il a été transmis par le Sénat;

projet de loi portant assentiment à la Convention entre le Gouvernement du Royaume de Belgique et le Gouvernement de la Roumanie tendant à éviter la double imposition et à prévenir l'évasion fiscale en matière d'impôts sur les revenus et sur la fortune, fait à Bruxelles le 4 mars 1996 (Doc. 1-996/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il a été transmis par le Sénat;

projet de loi portant assentiment à la Convention entre le Royaume de Belgique et la République de Maurice tendant à éviter les doubles impositions et à prévenir l'évasion fiscale en matière d'impôts sur le revenu, signée à Bruxelles le 4 juillet 1995 (Doc. 1-997/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat;

projet de loi portant assentiment à la Convention entre le Royaume de Belgique et la République d'Afrique du Sud tendant à éviter la double imposition et à prévenir l'évasion fiscale en matière d'impôts sur le revenu, faite à Prétoria le 1er février 1995 (Doc. 1-998/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat;

projet de loi portant assentiment à la Convention entre le gouvernement du Royaume de Belgique et le gouvernement de la République de Belarus tendant à éviter les doubles impositions et à prévenir l'évasion fiscale en matière d'impôts sur le revenu et sur la fortune, et au Protocole, signés à Bruxelles le 7 mars 1995 (Doc. 1-999/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat;

projet de loi portant assentiment à la Convention entre l'Espagne et la Belgique tendant à éviter les doubles impositions et à prévenir l'évasion et la fraude fiscale en matière d'impôts sur le revenu et sur la fortune, et au Protocole, signés à Bruxelles le 14 juin 1995 (Doc. 1-1000/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat;

projet de loi portant

1° assentiment au et exécution du Protocole de 1992 modifiant la Convention internationale de 1969 sur la responsabilité civile pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures, et Annexe, faits à Londres le 27 novembre 1992;

2° modification de la loi du 20 juillet 1976 portant approbation et exécution de la Convention internationale sur la responsabilité civile pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures, et son Annexe, faites à Bruxelles le 29 novembre 1969 (Doc. 1-1015/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat;

projet de loi portant

1° assentiment au Protocole de 1992 modifiant la Convention internationale de 1971 portant création d'un Fonds international d'indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures, fait à Londres le 27 novembre 1992;

2° modification de la loi du 6 août 1993 portant approbation et exécution de la Convention internationale portant création d'un Fonds international d'indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures, faite à Bruxelles le 18 décembre 1971 et du Protocole à cette Convention, fait à Londres le 19 novembre 1976 (Doc. 1-1016/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat;

projet de loi portant assentiment au Protocole d'accord entre le Royaume de Belgique et le Conseil de coopération douanière relatif au maintien du siège de l'Organisation Mondiale des Douanes à Bruxelles, signé à Bruxelles le 7 février 1997 (Doc. 1-1017/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat.

projet de loi portant assentiment au Protocole sur l'interdiction ou la limitation de l'emploi des mines, pièges et autres dispositifs, tel qu'il a été modifié le 3 mai 1996 (Protocole II, tel qu'il a été modifié le 3 mai 1996), annexé à la Convention sur l'interdiction ou la limitation de l'emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination, adopté à Genève le 3 mai 1996 (Doc. 1-1025/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat;

projet de loi portant assentiment au Protocole à l'Accord de partenariat et de coopération entre les Communautés européennes et leurs états-membres, d'une part, et l'Ukraine, d'autre part, fait à Bruxelles le 10 avril 1997 (Doc. 1-1026/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat;

projet de loi portant assentiment aux Actes internationaux suivants :

1° Protocole au Traité de l'Atlantique Nord sur l'accession de la République de Hongrie;

2° Protocole du Traité de l'Atlantique Nord sur l'accession de la République de Pologne;

3° Protocole au Traité de l'Atlantique Nord sur l'accession de la République tchèque; signés à Bruxelles le 16 décembre 1997 (Doc. 1-1027/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat;

projet de loi portant assentiment au Protocole à l'Accord de partenariat et de coopération établissant un partenariat entre les Communautés européennes et leurs états- membres, d'une part, et la République de Moldova, d'autre part, fait à Bruxelles le 15 mai 1997 (Doc. 1-1028/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat;

projet de loi portant assentiment au Protocole à l'Accord de partenariat et de coopération établissant un partenariat entre les Communautés européennes et leurs états- membres, d'une part, et la Fédération de Russie, d'autre part, signé à Bruxelles le 21 mai 1997 (Doc. 1-1029/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat;

projet de loi portant assentiment à la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction, faite à Oslo le 18 septembre 1997 (Doc. 1-1053/1).

La Chambre a adopté le projet le 16 juillet 1998 tel qu'il lui a été transmis par le Sénat.

- La séance est levée à 20 h 20 m.

- Le Sénat s'ajourne jusqu'à convocation ultérieure.





EXCUSES



M. Hotyat, en mission à l'étranger; MM. Vautmans et Goris, pour devoirs professionnels, demandent d'excuser leur absence à la séance de cet après-midi.





Le Compte rendu analytique est un résum des débats


Le compte rendu in extenso est publié aux Annales parlementaires