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Mme Cécile Thibaut (Ecolo). - Vos prédécesseurs ont déjà été interrogés à plusieurs reprises sur la problématique de la prise en charge des étudiants qui rejoignent les villes universitaires le dimanche soir et en reviennent le vendredi en fin de journée. Concrètement, sur certaines lignes, les voitures sont systématiquement bondées. Un nombre significatif de jeunes sont ainsi dans l'incapacité de s'asseoir pendant la durée du trajet qui peut s'étaler pour certains sur plusieurs heures.
C'est notamment le cas des étudiants luxembourgeois qui « kotent » à Louvain-la-Neuve, à Liège ou à Bruxelles et qui rejoignent ces villes via la ligne 161-162. Deux fois par semaine, c'est le grand ballet des étudiants. Ils sont des milliers à se presser dans les gares le long de la ligne Bruxelles-Luxembourg. Du coup, c'est l'embouteillage. Une problématique récurrente et bien connue qui empire avec les années.
Il est assez malheureux d'envoyer un tel signal à ces jeunes navetteurs.
Dans ce contexte et en cette période de Saint-Nicolas, plus de 700 étudiants luxembourgeois et namurois ont signé avec humour une carte postale réclamant des trains à l'heure et moins bondés : il s'agissait de la carte de voeux adressée par les étudiants, non pas à saint Nicolas mais à la SNCB.
Monsieur le ministre, pouvez-vous m'indiquer si des mesures sont envisagées afin de répondre au manque de places dans les trains desservant les villes universitaires le dimanche et le vendredi, et si l'ajout de voitures ou de trains spéciaux est envisagé afin d'absorber cette demande sur la ligne 161-162 à ces mêmes moments ?
M. Jean-Pascal Labille, ministre des Entreprises publiques et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes. - Ce problème se posait déjà dans les années 1980 - j'y ai moi-même été confronté - et il y avait donc lieu de le régler.
La mise en service du nouveau matériel permet de résoudre progressivement les problèmes de suroccupation rencontrés.
Plus spécifiquement, sur l'axe 161/162, en semaine, depuis le 2 septembre, le train de 15 h au départ de Louvain-la-Neuve est composé de deux nouvelles automotrices Desiro offrant 560 places assises au lieu de 360 précédemment.
À partir du 16 décembre, les trains de 16 h et de 17 h au départ de Louvain-la-Neuve seront renforcés d'une automotrice Desiro offrant ainsi 560 places assises supplémentaires.
La SNCB me communique que le problème concernait principalement le train 2141 circulant le dimanche. Ce train fait partie de la relation Luxembourg-Bruxelles et, pour des raisons opérationnelles, la SNCB doit s'accorder avec ses collègues luxembourgeois sur la composition des trains, en tenant compte de la réception en gare de Luxembourg. La question a entre-temps été réglée et ce train roulera renforcé à partir de dimanche prochain. Il sera composé de cinq voitures double étage et de quatre voitures internationales, soit 160 places assises supplémentaires par rapport à la situation actuelle.
Il n'y a pas de trains spéciaux prévus. En revanche, la SNCB renforce les trains si nécessaire et selon la disponibilité du matériel. On utilise, par exemple, les voitures M6 double étage sur les trains les plus occupés le dimanche soir.
II faut savoir que l'occupation des trains est surveillée en permanence et que la SNCB adapte l'offre en fonction de la demande avec les moyens dont elle dispose.
Mme Cécile Thibaut (Ecolo). - Je vous remercie, monsieur le ministre, pour votre réponse. Ayant été confronté à ce problème, vous comprendrez qu'il n'est pas normal qu'un étudiant d'Étalle doive prendre le train à Arlon le dimanche soir pour être certain d'avoir une place assise, ni qu'un étudiant qui doit rejoindre Muno le vendredi soir et rate sa correspondance à Libramont, doive attendre deux heures et ne soit plus en mesure de rentrer chez lui.
Les solutions que vous proposez devront être testées sur le terrain. Cependant, les automotrices Desiro ne sont pas conçues pour les longs trajets. D'où mon inquiétude... Mais il ne s'agit peut-être que d'une solution d'attente.