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De voorzitster. - Mevrouw Maggie De Block, staatssecretaris voor Asiel en Migratie, Maatschappelijke Integratie en Armoedebestrijding, antwoordt.
Mme Zakia Khattabi (Ecolo). - La protection des droits de la femme est essentielle pour garantir la contribution de celle-ci au développement, à la paix et à la sécurité. L'ONU a reconnu ce postulat depuis sa création et en a fait l'un de ses objectifs.
Le 2 juillet 2010, l'Assemblée générale des Nations unies a voté unanimement la création d'une agence centrale chargée d'accélérer les progrès dans la réalisation de l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes. C'est ainsi que l'Entité des Nations unies pour l'égalité de genre et le renforcement des femmes - aujourd'hui appelée ONU Femmes - a vu le jour par la fusion de quatre organismes.
Outre son implication au conseil d'administration d'ONU Femmes et dans sa Commission de la condition de la femme, la Belgique siège, depuis le 1er janvier, en tant que membre du bureau exécutif d'ONU Femmes.
Nous ne pouvons évidemment que nous en réjouir car outre la possibilité de faire valoir notre expertise, cela conforte l'engagement de la Belgique à garantir et à promouvoir l'égalité des femmes et des hommes, et à combattre toute forme de discrimination, d'inégalité et de violence basée sur le sexe.
Mme la ministre s'est d'ailleurs, une fois de plus, fermement engagée à prendre de nouvelles mesures pour éliminer la violence contre les femmes à l'occasion de la 57e session de la Commission de la condition de la femme, qui s'est tenue à New York.
Durant la dernière réunion de ce bureau exécutif, la directrice exécutive d'ONU Femmes, Mme Bachelet, a indiqué que l'agence était dans une situation financière critique et ne serait pas en mesure de réaliser ses objectifs sans augmentation nette et urgente de son budget.
J'aimerais savoir quelle est la contribution financière de la Belgique à l'égard d'ONU Femmes. A-t-elle été constante ? Quelle est la part de notre engagement en comparaison avec d'autres agences des Nations unies, telles que l'Unicef ?
Comment Mme Milquet a-t-elle accueilli l'annonce de Mme Bachelet concernant le financement d'ONU Femmes et quelle est l'attitude qu'elle entend adopter afin de contribuer à pérenniser cet organisme dont le caractère est essentiel dans des combats qui ne le sont pas moins ?
Mme Maggie De Block, secrétaire d'État à l'Asile et la Migration, à l'Intégration sociale et à la Lutte contre la Pauvreté. - Je vous lis la réponse de M. Labille.
La Belgique n'a pas manqué de participer activement à la première session ordinaire du conseil d'administration d'ONU Femmes, en prenant soin de souligner l'impressionnant travail accompli par l'Entité au cours de ses deux premières années d'existence.
Depuis janvier 2011, l'Entité a fait la démonstration de son rôle dans le paysage des Nations unies et a réussi son insertion parmi les fonds et programmes.
Comme vous le soulignez, la participation belge va au-delà de la simple contribution financière. Notre expertise et notre appui au déploiement de l'Entité sont des éléments particulièrement appréciés.
Dans la nouvelle loi relative à la coopération belge au développement, la dimension du genre qui comprend l'empowerment des femmes et l'égalité entre hommes et femmes est un des thèmes transversaux sur lesquels la coopération belge entend se profiler.
En matière de financement, la coopération belge a toujours été un partenaire fiable d'UNIFEM dans un premier temps, puis d'ONU Femmes dès sa création. Les aides à coordonner sont constituées de contributions aux ressources centrales, du financement d'une jeune experte associée - a junior professional officer - et de contributions affectées, notamment dans le cadre de la coopération déléguée, à la coopération au développement gouvernementale au Burundi et au Mali et à la ligne budgétaire Diplomatie préventive des Affaires étrangères, pour le soutien aux femmes égyptiennes, dans le cadre de la transition démocratique.
Les montants totaux pour la Belgique sont les suivants : en 2009, 1,385 million d'euros ; en 2010, environ 2 millions d'euros ; en 2011, 3,489 millions d'euros.
En 2012, à la suite de la décision du conseil des ministres du 26 octobre en matière de dépenses compressibles ou incompressibles, la Belgique n'a pas été en mesure d'honorer la contribution aux ressources centrales d'ONU Femmes, comme ce fut également le cas pour trois autres organisations partenaires de la coopération multilatérale belge. Cela explique pourquoi la contribution totale à ONU Femmes est retombée soudainement à 350 842 euros.
Le ministre de la Coopération au développement a cependant souhaité apporter aux organisations lésées une compensation de 30% en 2013, par rapport au montant initialement prévu cette année. Dans un souci de prévisibilité financière, l'entité bénéficiera, pour les trois années à venir, d'une contribution aux ressources centrales de 2 150 000 euros en 2013, de 4 000 000 d'euros en 2014 et de 4 000 000 d'euros en 2015.
Mme Zakia Khattabi (Ecolo). - Je remercie le ministre Labille pour les réponses qu'il m'a apportées. Par contre, je suis très déçue par l'absence de réponses de Mme Milquet. Il serait temps que la vice-première ministre se rende compte qu'assumer la charge de l'égalité des chances ne se limite pas à être ministre le 8 mars.
J'étais à New York où j'ai entendu ses déclarations et les engagements qu'elle a pris. Je souhaiterais que les effets d'annonce de Mme Milquet soient suivis de décisions concrètes et que l'on cesse de découvrir dans la presse un programme qu'elle tarde à mettre en oeuvre.
Madame la présidente, je me réserve le droit de déposer à nouveau cette question qui sera uniquement adressée à Mme Milquet.