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De voorzitster. - Ik stel voor deze mondelinge vragen samen te voegen. (Instemming)
De heer Karl Vanlouwe (N-VA). - Op donderdag 31 januari jongstleden zou tijdens een vlucht naar Tunis tumult zijn ontstaan bij de gedwongen terugkeer van een persoon die illegaal in het land verbleef en gerepatrieerd diende te worden op basis van een beslissing van de dienst Vreemdelingenzaken. Hij zou zich aanvankelijk tegen deze repatriëring verbaal hebben verzet op het moment dat hij in het vliegtuig werd gebracht. Dit verzet werd groter op het moment dat ook andere passagiers aan boord kwamen. Collega Khattabi kwam tussenbeide bij de leden van de federale politie, belast met de uitwijzing. Er zou sprake zijn van een arrogante houding, afdreiging en intimidatie door de politie. De politie zou er zelfs mee gedreigd hebben de papieren van sommige passagiers af te nemen. Sommige passagiers zouden de overige passagiers hebben aangezet om de repatriëring te bemoeilijken. Zo zou aan de andere passagiers gevraagd zijn of ze akkoord gingen met deze repatriëring. Er zou dus een stemming over de repatriëring hebben plaatsgevonden. Er zou ook een schermutseling ontstaan zijn, waarbij de gerepatrieerde fysiek geweld gebruikte tegen leden van de federale politie, die de beslissing van de DVZ uitvoerden.
Uiteindelijk besliste de piloot van het vliegtuig van Air Tunis de verwijdering van de betrokkene stop te zetten. De repatriëring kon dus op 31 januari niet plaatsvinden wegens de obstructie van passagiers. De repatriëring gebeurde een dag later. Dat was dan de derde poging tot repatriëring.
Kan de minister aan de hand van rapporten en/of verslagen verduidelijken wat er precies bij de repatriëring is gebeurd. Was er sprake van buitensporig geweld door leden van de federale politie?
Welke initiatieven zal de regering nemen om de terugkeervluchten in correcte omstandigheden te laten verlopen? Zal zij personen die een repatriëring kordaat proberen te verhinderen, voortaan kordaat aanpakken en zo nodig strafrechtelijk vervolgen?
Ik ga ervan uit de ook de minister wil dat beslissingen van de DVZ, een overheidsinstantie, op een correcte manier worden uitgevoerd door leden van de federale politie, waarvoor zij verantwoordelijk is.
Mme Zakia Khattabi (Ecolo). - À la suite d'un incident dont j'ai récemment été témoin, je voudrais vous interroger, madame la ministre, sur les conditions dans lesquelles se déroulent les expulsions sur notre territoire.
Avant d'en venir au contenu de ma question, je tiens à faire part de mon étonnement quant aux propos que je viens d'entendre. En effet, mon collègue Vanlouwe a fait état d'un article de presse, mais il a évoqué certains éléments qui ne s'y trouvent pas. J'aimerais savoir comment, une semaine après l'incident, des collègues parlementaires peuvent apporter une série d'éléments dont, en outre, certains sont faux, à savoir que le pilote n'est pas sorti de son cockpit et n'a pas demandé l'arrêt de l'expulsion. Comment peut-on se procurer ce genre d'information ?
Le 31 janvier dernier, j'ai pris place sur le vol TU 789, me rendant à Tunis pour un séminaire sur le rôle de l'opposition dans un État de droit. Quelle ironie, me direz-vous ! En fait j'y rejoignais ma collègue Fatiha Saïdi. D'aucuns y verront peut-être une conspiration d'une ex-écologiste !
Placée à l'avant de l'appareil, je n'ai pas assisté, je le signale d'emblée, aux actes dénoncés par certains passagers qui ont ensuite suscité l'émoi de l'ensemble des personnes présentes sur le vol.
Après avoir pris place, j'ai été interpellée par des passagers qui, m'ayant reconnue, ont cru que mon statut de parlementaire me protégerait des intimidations qu'ils disaient avoir subies de la part des forces de l'ordre lorsqu'ils se sont émus, non pas de l'expulsion en tant que telle, mais des conditions dans lesquelles celle-ci se déroulait. Selon eux, les policiers auraient fait preuve de violence à l'égard d'un jeune homme soumis à une procédure d'expulsion.
Observant que le ton montait entre certains passagers et des policiers qui les menaçaient de leur retirer leurs papiers et de les faire quitter l'appareil, j'ai interrogé les forces de l'ordre afin de m'enquérir de ce qui se passait.
Je n'ai pas reçu bon accueil et leur première réponse à mes questions fut de me demander mon nom afin de faire rapport à la ministre. J'ai ensuite demandé aux policiers de s'identifier, ce qu'ils ont refusé de faire... Ils m'ont finalement expliqué que c'était la deuxième tentative d'expulsion de ce jeune homme dans la journée, la première ayant eu lieu le matin à 6 heures sur un autre vol et ayant avorté. Je vous assure que je n'ai pas eu le temps de faire l'aller-retour et que je n'étais en rien responsable de l'échec de cette première tentative !
Pendant que j'échangeais et tentais de faire baisser la pression, les passagers ont procédé à un vote qui a finalement incité un responsable à faire sortir le jeune homme de l'avion.
Madame la ministre, je ne suis pas de ceux qui, de manière systématique et dans un réflexe pavlovien, s'opposent et critiquent le travail de nos forces de l'ordre. Toutefois, j'ai été choquée par la violence avec laquelle les forces de l'ordre ont réagi face aux passagers : intimidations, menaces, refus de s'identifier lorsque les passagers ont voulu savoir à qui ils avaient affaire.
Madame la ministre, vous n'êtes pas sans savoir que les expulsions, dans l'absolu, suscitent des réactions légitimes de la part de certains militants, là où d'autres citoyens - la majorité malheureusement - s'en accommodent, pourvu que les conditions dans lesquelles elles se déroulent soient dignes. C'est bien à ce propos que les premiers passagers ont réagi.
En Belgique, la violence lors d'une expulsion a été une réalité. On se souvient du décès inacceptable d'une jeune nigériane Semira Adamu en septembre 1998. Depuis lors, les citoyens sont attentifs aux conditions des expulsions.
Ici, ce sont ces mêmes citoyens qui, assistant à une expulsion, pátissent eux-mêmes d'une certaine forme de violence.
Madame la ministre, comment appréciez-vous le fait que nos forces de l'ordre, dans un climat de tension extrême, usent, voire abusent de leur statut pour intimider des citoyens qui - j'en ai été témoin - n'ont fait preuve d'aucune agressivité ni d'aucune violence à leur égard ? Trouvez-vous normal que l'on ne puisse identifier ces forces de l'ordre, ni individuellement ni institutionnellement ?
Madame la ministre, quelles mesures pouvez-vous prendre afin que les accompagnateurs de personnes faisant l'objet d'une mesure d'expulsion fassent preuve d'un minimum d'humanité, n'enveniment pas la situation et ne cultivent pas le climat de défiance de nos concitoyens à l'égard d'un corps dont on attend qu'il soit le garant de nos droits et libertés fondamentaux ?
Mevrouw Joëlle Milquet, vice-eersteminister en minister van Binnenlandse Zaken en Gelijke Kansen. - Het is niet aan mij om commentaar te geven bij beslissingen van de dienst Vreemdelingenzaken. Dit gezegd zijnde wijs ik erop dat de politiediensten de uitwijzingsopdrachten uitvoeren conform de rechtsregels. Ingevolge de aanbevelingen van de commissie-Vermeersch is de Algemene Inspectie bovendien bij alle uitwijzingen met passagiersvluchten aanwezig en maakt ze daar telkens een verslag over op. Ik heb dat verslag gelezen en ik besluit daaruit dat het escorte adequaat werd uitgevoerd, onder leiding van een officier van bestuurlijke politie.
Over het dossier van de betrokken persoon kan ik niets publiek maken zonder zijn privéleven te schenden. Ik kan alleen zeggen dat het ging om een tweede poging tot uitwijzing en dat die werd stopgezet, na een beslissing van de boordcommandant en van de begeleidende politieagenten, wegens het verzet van de persoon in kwestie en van passagiers. Tegen de betrokken persoon en tegen twee passagiers werd een proces-verbaal opgemaakt wegens verstoring van de openbare orde.
Over de interventie van mevrouw Khattabi lees ik in het verslag van de AIG: "Mevrouw Khattabi wenst een verduidelijking van de toestand, daar ze door passagiers aangesproken wordt en ze de juiste toedracht wenst uit te leggen. Mevrouw Khattabi legt er de nadruk op dat het haar enkel te doen is om informatiegaring en dat ze op geen enkel ogenblik wil tussenkomen in de operatie. We maken ons kenbaar als lid van de AIG en schetsen in een paar woorden de situatie. Daarop begeeft mevrouw Khattabi zich terug naar haar plaats vooraan in het vliegtuig."
Je ne pense donc pas que le problème réside dans une intervention de Mme Khattabi. Elle n'a pas fait obstruction, contrairement à ce que j'ai entendu dire, notamment à la Chambre.
Je ne pense pas davantage, après avoir lu le rapport avec beaucoup d'attention, que le passager ait été maltraité ou qu'il y ait eu le moindre excès par rapport aux règles de base. Lorsqu'il a été emmené par les escortes, il était totalement calme. Puisqu'il avait résisté, on lui avait simplement apposé des bandes velcro. Lorsqu'on l'a installé dans l'avion, il était toujours très calme. Ce n'est que lorsque les premiers passagers sont arrivés qu'il a commencé à crier de plus en plus fort. Un autre Tunisien est alors venu s'exprimer avec quelques passagers. La situation s'est un peu dégradée à ce moment-là. Au vu de l'agitation, la décision a été prise d'annuler l'expulsion. Celle-ci a eu lieu dans des conditions tout à fait normales le 1er février.
Le rapport me fournit en tous cas une analyse très précise de la manière dont les policiers se sont comportés vis-à-vis de la personne à expulser. Je n'ai reçu aucun commentaire sur les propos qu'ils ont tenus à l'égard des passagers. Je demanderai un rapport complémentaire, sur la base de vos questions.
De politieagenten hebben drie processen-verbaal opgemaakt, een tegen de uit te wijzen persoon en twee tegen passagiers.
De heer Karl Vanlouwe (N-VA). - De minister zou iedereen die problemen heeft met zulke uitwijzingen, er best eens op wijzen dat die uitwijzingen plaatsvinden op basis van wetten en van in ons land genomen beslissingen. Ze benadrukte zelf dat de politie conform de rechtsregels en de aanbevelingen van de commissie-Vermeersch is opgetreden. Op basis van het verslag van de Algemene Inspectie besloot ze dat het escorte adequaat is uitgevoerd. De politie heeft dus haar werk op een correcte en kordate manier uitgevoerd. En toch hebben passagiers geprobeerd obstructie te plegen tegen de uitwijzing en tegen de beslissing van de dienst Vreemdelingenzaken.
Ik vraag dat de minister in de toekomst maatregelen neemt tegen personen die uitwijzingen proberen te verhinderen. Ik las in een krant dat er in het vliegtuig een stemming zou zijn gehouden onder de passagiers over de vraag of ze de uitwijzing, een beslissing van de dienst Vreemdelingenzaken, zouden verhinderen. Dat is toch ongehoord! De beslissingen van dienst Vreemdelingenzaken moeten correct kunnen worden uitgevoerd.
Mme Zakia Khattabi (Ecolo). - J'attendrai le second rapport commandé par la ministre sur ce qui s'est passé avec les passagers. Je sais que plusieurs d'entre eux ont filmé l'incident dans l'avion. Ces enregistrements pourraient être versés au dossier.
Pour le reste, personne n'a fait obstruction ; des personnes ont simplement indiqué qu'elles n'étaient pas d'accord avec la manière dont on traitait ce jeune homme. On vient justement de parler de la liberté. Faudrait-il mettre derrière chaque personne un policier pour éviter qu'elle puisse s'indigner de manière légitime face à ce qu'elle considère comme une atteinte à des droits et à des libertés fondamentaux ? À mon avis, on commence à aller trop loin et certains partis, dont je n'ai jusqu'à présent jamais douté du caractère démocratique, jouent sur un terrain qui me paraît plutôt glissant.