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M. le président. - Je vous propose de joindre ces demandes d'explications. (Assentiment)
Mme Marie Arena (PS). - Le 12 novembre 2012, la présidente du parlement ougandais, Rebecca Kadaga, déclarait que la proposition de loi contre l'homosexualité de 2009 allait être votée et qu'elle devrait être appliquée pour la fin de l'année 2012. Cette proposition n'a pas encore été adoptée, mais il semble qu'elle risque de revenir à l'ordre du jour en février, à la reprise des travaux parlementaires.
Pour rappel, la proposition de loi de pénalisation de l'homosexualité du parlementaire David Bahati avait déjà suscité l'indignation de la communauté internationale lors de sa première mise à l'ordre du jour des travaux parlementaires en Ouganda, en 2009. De nombreuses organisations de la société civile ougandaise et internationale et de défense des droits de l'homme avaient alors entamé une campagne pour dénoncer les discriminations, intimidations, tortures et traitements inhumains basés sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre, perpétrés en Ouganda.
Temporairement gelé à la suite de pressions internationales, l'examen de cette proposition de loi réapparut à l'ordre du jour du parlement ougandais en mai 2011. À la suite de différentes déclarations des dirigeants européens et internationaux condamnant clairement cette proposition, celle-ci fut une fois de plus mise de côté avant d'être réinscrite à l'ordre du jour avec, si l'on en croit les dernières déclarations de la porte-parole du parlement, la ferme intention d'être approuvée le plus rapidement possible.
Cette loi, si elle est adoptée, criminalisera définitivement l'homosexualité en Ouganda. Deux nouvelles catégories de délits au regard de la loi ougandaise seront créés, à savoir l'homosexualité et l'homosexualité aggravée, passibles respectivement de la prison à perpétuité et de la peine de mort.
Quatrième pays partenaire de la Belgique dans le cadre de la coopération au développement, l'Ouganda s'apprête à aggraver la situation de discrimination des homosexuels et à entraîner de nouvelles violations des droits fondamentaux, cette fois-ci de manière institutionnalisée, sans compter le possible effet domino que le vote d'une telle loi sur un sujet aussi sensible pourrait déclencher dans cette région.
Quelle est la position du ministre des Affaires étrangères et, de manière plus générale, du gouvernement suite à l'annonce du futur vote par le parlement ougandais de cette proposition ? L'exécutif ougandais ne la soutient pas, mais il me paraît important d'entamer ce genre de discussions diplomatiques avec l'Ouganda et les pays voisins.
L'objectif n'est pas de stigmatiser ce pays : en Russie aussi, une loi est en préparation qui interdirait toute propagande liée à l'homosexualité. Le sujet doit nous préoccuper, car la Belgique a été à la pointe de la défense des droits de l'homme, particulièrement dans les choix d'orientation sexuelle, et doit promouvoir ces valeurs dans le monde.
De heer Bert Anciaux (sp.a). - In een eerdere vraag om uitleg ondervroeg ik de toenmalige minister van Buitenlandse Zaken over een antihomowet die het Ugandees parlement nog vóór het einde van de legislatuur wou goedkeuren. Internationale druk voorkwam dat.
Ik vroeg de minister ook over welke waarborgen hij beschikte om te verhinderen dat het wetsvoorstel op de agenda van het nieuw verkozen Ugandese parlement zou belanden en of België bereid was consequenties te verbinden aan de behandeling en het aannemen van een soortgelijke wet? Ik kreeg daarop destijds geen afdoend antwoord.
Nu is het dus weer zover. Parlementsvoorzitter Rebecca Kadaga verklaarde immers vaart te willen zetten achter de wet. Het moest "een kerstgeschenk worden aan het Ugandese volk". Volgens waarnemers geniet de tekst in het parlement voldoende steun om vlot te worden goedgekeurd.
Het wetsvoorstel voorziet in een levenslange gevangenisstraf voor mensen die seksuele betrekkingen hebben gehad met een persoon van hetzelfde geslacht. Recidivisten riskeren zelfs de doodstraf. Bovendien riskeren mensen die homoseksuele praktijken niet aangeven drie jaar cel. Het wetsvoorstel stelt het bevorderen van homoseksualiteit strafbaar. Met andere woorden, ook nationale en internationale - ook Belgische - activisten en organisaties die zich inzetten voor de bevordering van de mensenrechten in Uganda lopen gevaar als het wetsvoorstel wordt aangenomen.
Hoe reageert de minister op de berichten dat het Ugandese Parlement het wetsvoorstel opnieuw op de agenda wil plaatsen? Betekent dat volgens hem dat vroegere diplomatieke acties hebben gefaald? Werden destijds concrete gevolgen verbonden aan de verdere agendering en goedkeuring van de anti-homo wetgeving? Zo ja, zullen die consequent worden opgelegd? Zo neen, begrijpt de minister dan dat de Ugandezen ons niet ernstig nemen zolang een eventuele goedkeuring geen concrete gevolgen met zich brengt?
Welke acties zal de minister ondernemen? Is hij bereid kordaat op te treden om ons partnerland, Uganda, bij te staan mocht het wetsvoorstel worden aangenomen?
Ik begrijp dat de Ugandezen vinden dat anderen zich niet met hun interne zaken moeten bemoeien. Wil de minister de Ugandese autoriteiten in dat geval ook meedelen dat wij, landen die het niet nauw nemen met de mensenrechten, geen steun verlenen?
Welke acties zullen vanuit de Europese Unie worden ondernomen? Welke rol speelt ons land daarin? Hoe zal worden voorkomen dat de internationale gemeenschap elk jaar opnieuw moet optreden om dergelijke wetten tegen te houden?
De heer Didier Reynders, vice-eersteminister en minister van Buitenlandse Zaken, Buitenlandse Handel en Europese Zaken. - België speelt samen met de organen van de Verenigde Naties en de Europese Unie een belangrijke rol in sensibiliseringscampagnes tegen de discriminatie van en aanvallen op de rechten van lesbiennes, homo's, biseksuelen en transgenders (LGBT-rechten).
Ik deel de bezorgdheid van de heer Anciaux over de hernieuwde aandacht voor de Ugandese Anti-Homosexuality Bill. Het wetsvoorstel zou vanaf midden februari 2013 in het Ugandese parlement kunnen worden besproken.
De bespreking werd al eens uitgesteld omdat het voorstel nog steeds door het parlementair juridisch comité wordt onderzocht, dat aanpassingen op het oorspronkelijke voorstel heeft geformuleerd. Het wetsvoorstel kan, wellicht in een afgezwakte vorm, zowel bij de meerderheidspartijen als bij de oppositie op bijval rekenen. Ik ben op de hoogte van de meest recente ontwikkelingen en van de plotse hernieuwde aandacht voor dit thema.
La situation des droits de l'homme est évidemment suivie de près, tant sur le plan bilatéral dans le cadre du Programme indicatif de coopération, qu'au niveau de l'Union européenne et des Nations unies, ce qui permet un suivi attentif et rend les réponses communes plus efficaces.
À l'échelon de l'Union européenne, la question est prioritaire : la situation des droits de l'homme en Ouganda représente d'ailleurs une partie importante du dialogue politique entre les États membres et ledit pays. Dans ce contexte, la proposition de loi contre l'homosexualité et les violations des droits des LGBT font l'objet de discussions critiques. Dans le cadre du dialogue politique bilatéral entre l'Union européenne et l'Ouganda, notre pays a exprimé des préoccupations quant au regain d'attention politique et publique pour la proposition. Les développements au parlement sont suivis de près ; en outre, les membres de l'Union entretiennent un dialogue régulier avec les différentes ONG et les groupes actifs en la matière.
La Belgique et les États membres de l'Union sont d'avis que les déclarations publiques - surtout celles mettant directement en cause l'Ouganda sur place - doivent être évitées autant que possible, car elles seraient préjudiciables à un travail plus fructueux en coulisse. Mes services en Ouganda ont également des contacts avec la société civile sur cette question et ont déjà exprimé leur inquiétude. Au niveau de l'Union européenne, le Group on the Safety, Security and Protection of Human Rights Defenders a été créé récemment ; son travail consiste à renforcer la protection des défenseurs des droits de l'homme.
Nous allons poursuivre une démarche tant auprès des parlementaires et des autorités ougandaises que de la société civile. Ce sera un des thèmes de mon premier entretien avec mon nouveau collègue en charge de la Coopération au développement ; c'est aussi un sujet de discussion dans le cadre du dialogue sur la coopération.
Aangezien Uganda een partnerland voor ontwikkelingssamenwerking is, is het nuttig met mijn nieuwe collega, bevoegd voor Ontwikkelingssamenwerking, te overleggen welke bilaterale en multilaterale acties we kunnen ondernemen.
Mme Marie Arena (PS). - Je suis entièrement d'accord avec vous pour dire que les déclarations publiques seraient contreproductives puisque le gouvernement n'est pas favorable à cette initiative parlementaire, qui est souvent utilisée à des fins électorales pour montrer l'indépendance de l'Ouganda vis-à-vis des pays occidentaux. Il y a en Ouganda des nouvelles tendances, des courants religieux occidentaux qui agissent sur les populations locales. Le débat est donc assez complexe, mais il nous faut rester attentifs dans la mesure où des personnes sont menacées de mort. En plus de nos relations diplomatiques et de partenariat, nous devons bien entendu travailler en coulisse et à tous les niveaux de pouvoir avec les ONG et nous soucier de cette réalité qui rend la vie difficile aux personnes qui ont fait ce choix d'orientation sexuelle.
De heer Bert Anciaux (sp.a). - Ik sluit me aan bij de repliek van Marie Arena. Ik dank de minister voor zijn antwoord en voor de acties die hij reeds heeft ondernomen, onder meer op Europees vlak. Het is ook positief dat wordt nagegaan wat de mogelijke gevolgen zijn op het vlak van ontwikkelingssamenwerking.
Dit thema is voor mij echt een prioriteit. Ik weet dat minister Reynders niet vaak in een antwoord op een vraag zegt dat hij van een dossier een prioriteit zal maken. Dat zegt dat nu wel, en ik weet dat ik hem mag geloven. Ik hoop dat we echt iets in beweging kunnen brengen teneinde Uganda en andere landen op andere gedachten te brengen.
Ik besef wel dat wij, in het Westen, niet altijd onze normen en waarden aan de rest van de wereld moeten opleggen. Dit thema is echter dermate fundamenteel dat we onze nek moeten uitsteken, ook als dat negatieve gevolgen zou hebben voor de handel en de economische samenwerking. Ik ben blij dat de regering daartoe bereid is.