5-123COM | 5-123COM |
Mme Cécile Thibaut (Ecolo). - L'accord de coopération entre l'État fédéral et la Communauté française prévoit que l'État gère le personnel de surveillance responsable de la sécurité interne et externe du centre. Il a aussi en charge la gestion des infrastructures et la mise à disposition du matériel, de bureau notamment.
En décembre 2011, quatre surveillants ont été hospitalisés après l'agression perpétrée par trois jeunes dessaisis au centre fédéral fermé de Saint-Hubert. L'un des surveillants a reçu plusieurs coups de fourchette au visage. Les collègues de l'agent, venus l'aider, ont également été victimes de multiples blessures.
À la suite de l'incident, le personnel a pris la décision de débrayer. C'est la première fois qu'une altercation aussi violente, débouchant sur des blessures, se produit au centre fédéral fermé de Saint-Hubert.
Ces incidents sont révélateurs d'un profond malaise. Le centre n'est actuellement pas adapté à l'accueil des jeunes dessaisis. On manque de personnel fédéral et les aménagements nécessaires pour ce type d'infrastructures ne sont actuellement pas réalisés. Il en va de la sécurité du personnel.
Lors du dernier comité spécial de concertation du 13 décembre 2011, un nombre impressionnant de défauts de l'infrastructure ont été pointés. On parle de la faiblesse de la porte séparant l'aile des jeunes dessaisis de celle de l'aide à la jeunesse, de l'absence de guichets aux portes des chambres, de serrures des portes des chambres à remplacer, du problème de fermeture du préau des mineurs mais aussi d'absence de système d'alerte dans les sections.
Persuadée que toutes ces anomalies mettent en danger la sécurité au centre, je voudrais savoir ce que vous comptez mettre en oeuvre pour que ces travaux urgents soient réalisés dans les meilleurs délais. Avez-vous des solutions structurelles pour séparer les mineurs dessaisis et les mineurs de l'aide à la jeunesse ?
M. Servais Verherstraeten, secrétaire d'État aux Réformes institutionnelles et à la Régie des bâtiments. - Je suis conscient du fait que la situation à Saint-Hubert n'est pas idéale. Cependant, quand, il y quelques années, l'obligation a été introduite de donner un régime séparé aux jeunes ayant fait l'objet d'une mesure de dessaisissement, il a fallu réagir rapidement et chercher des solutions dans les établissements existants, à savoir ceux de Tongres et de Saint-Hubert. En effet, les prisons n'étaient pas adaptées à la situation de ces jeunes et la solution menait de toute façon à une amélioration de leur situation.
En tout cas, ce problème ne se posera plus à l'avenir. Dans le futur complexe pénitentiaire de Haren, dont j'ai lancé l'appel d'offres il y a une semaine, un nouveau département spécifiquement adapté à leurs besoins sera prévu pour les jeunes ayant fait l'objet d'une mesure de dessaisissement.
Au centre de Saint-Hubert, les travaux de renforcement de la sécurité du bloc dévolu à l'hébergement des jeunes dessaisis ont été notifiés pour un montant de 44 725 euros. Les plans des menuiseries sont actuellement soumis à l'approbation du service compétent de la Justice, avec lequel une réunion est prévue pour finalisation. Les travaux devraient être terminés pour la fin du mois d'avril.
Il est impossible de placer des guichets sur les portes des cellules ; les portes devront donc être remplacées. La commande sera passée dès qu'il y aura des budgets à disposition ; l'exécution est normalement prévue pour le premier semestre 2012.
Les travaux de fermeture de la porte du préau ont été commandés ; leur exécution est prévue pour fin février ou début mars.
Un système d'alerte par talkie-walkie est envisagé. L'analyse des offres est en cours. Il existe cependant un système de « public address » qui permet d'envoyer à tout moment dans les différents blocs les messages et les alertes éventuelles.
Mme Cécile Thibaut (Ecolo). - Je vous remercie pour la précision de vos réponses. Les travailleurs seront contents de savoir que des mesures structurelles sont en bonne voie.
(De vergadering wordt gesloten om 11 uur.)