5-113COM

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Commissie voor de Financiën en voor de Economische Aangelegenheden

Handelingen

DINSDAG 17 JANUARI 2012 - OCHTENDVERGADERING

(Vervolg)

Vraag om uitleg van de heer Richard Miller aan de vice-eersteminister en minister van Economie, Consumenten en Noordzee over «de Belgische achteruitgang inzake innovatie» (nr. 5-1579)

M. Richard Miller (MR). - L'Institut européen d'Administration des Affaires (INSEAD) a publié, à la fin de l'année dernière, le classement annuel mondial en matière d'innovation. Dans ce classement, notre pays enregistre un recul significatif, passant de la 17ème à la 24ème place.

Si une explication peut être recherchée dans le fait que l'innovation s'est pleinement mondialisée et que des pays asiatiques se placent désormais dans le peloton de tête, il n'en reste pas moins que le recul de la Belgique n'est pas négligeable. D'ailleurs, six pays européens se maintiennent toujours parmi les dix premiers.

Monsieur le ministre, quelle est votre analyse de ce classement ? Quelles sont les explications à retenir quant à la mauvaise prestation de notre pays en matière d'innovation ? Disposez-vous de données plus précises quant à la répartition intrabelge, entre la Flandre, la Wallonie et Bruxelles ?

M. Johan Vande Lanotte, vice-premier ministre et ministre de l'Économie, des Consommateurs et de la Mer du Nord. - Je vous confirme l'importance de l'innovation comme élément essentiel de notre économie et de notre croissance potentielle. Il s'agit tant de l'innovation en produits, qu'il n'est pas facile de stimuler car elle tient surtout à la créativité mentale, que de l'innovation en processus de production, qui est souvent laissée de côté. Lorsque voici quelques années, j'ai assisté à l'élection de l'Entreprise de l'Année, organisée par Ernst & Young, j'ai constaté que toutes les entreprises participantes ne proposaient, pour ainsi dire, que des produits anciens - textiles, plastiques, etc. - mais fabriqués selon une méthodologie tout à fait innovante.

L'étude réalisée par l'Institut européen d'Administration des Affaires aboutit certes à des résultats médiocres. Cependant, le Maastricht Economic and Social Research Institute on Innovation and Technology (UNU-MERIT), autre baromètre, enregistre, quant à lui, une progression régulière depuis la première édition, en 2006, à ce jour, indiquant que nous sommes passés de la douzième place à la sixième sur une période de cinq ans. C'est remarquable, mais pas étonnant, car il n'est pas évident de savoir ce que l'on doit considérer comme relevant de l'innovation ou non. Cela dit, même si on avance, il convient d'être vigilant. L'étude à laquelle vous faites référence est importante. Les interprétations divergent quant au fait de savoir où nous en sommes en matière d'innovation. Les autorités des différents pays doivent essayer de faire le point. La question est plus importante aujourd'hui qu'hier. Si nous devons tous actuellement tenter de réaliser des économies, nous devons également faire en sorte de continuer à investir dans l'innovation et de stimuler ce domaine de la manière la plus performante possible. En effet, il est indéniable que les fonds investis en matière d'innovation ne correspondent pas nécessairement aux résultats obtenus. Dans mon département, l'innovation portait notamment sur le programme Airbus. Deloitte a analysé les aides octroyées, pour le développement d'Airbus, en matière d'innovation et a pu constater que les programmes d'Airbus donnaient lieu à un rythme d'innovation assez élevé. Cela relève du core business des régions, même si l'État peut également consentir des aides lorsque c'est possible.

En ce qui concerne les performances relatives aux différentes entités de notre pays, je ne puis vous communiquer des éléments suffisamment représentatifs. Il serait utile de pouvoir disposer dans notre pays d'un index permettant de mesurer le degré d'innovation de nos entreprises, comme on le fait en matière de vieillissement, de dette publique, de budget.

M. Richard Miller (MR). - Je remercie le ministre de ses réponses. Je me réjouis d'entendre à quel point l'innovation est importante et doit être maintenue dans notre pays, malgré les contraintes budgétaires et autres. Je retiens l'idée d'un monitoring en matière d'innovation pour l'ensemble de notre pays.