5-45 | 5-45 |
M. le président. - Je vous propose de joindre ces questions orales.
Monsieur Van Quickenborne, vice-premier ministre et ministre des Pensions, répondra.
Mevrouw Inge Faes (N-VA). - In september vorig jaar ondertekende België een overeenkomst met de Verenigde Staten betreffende de uitwisseling van biometrische en biografische gegevens van zware criminelen. Dit verdrag `Akkoord ter Preventie en Bestrijding van Ernstige Misdaad' werd voor België ondertekend door de minister van Justitie, Stefaan De Clerck, en de minister van Binnenlandse Zaken, Annemie Turtelboom, en voor de Verenigde Staten door de US Attorney General Eric Holder.
Dankzij deze overeenkomst zouden Belgische en Amerikaanse onderzoekers in het kader van gerechtelijke en politiële onderzoeken gegevens met elkaar kunnen uitwisselen om terroristen en verdachten van ernstige misdrijven sneller en beter te identificeren. Het gaat om DNA, vingerafdrukken en andere biometrische en biografische gegevens. Dit verdrag is echter niet zonder tegenstanders en zowel de Nederlandstalige als Franstalige Liga voor Mensenrechten hebben er bedenkingen bij.
Hoewel dit verdrag in september vorig jaar werd ondertekend, is het nog altijd niet aan het parlement overgelegd ter ratificatie, een noodzakelijke stap voor de uitvoering ervan.
Waarom is dat nog niet gebeurd? Voor wanneer is dat dan wel gepland en wat is het standpunt van de minister over dit verdrag en de opmerkingen van de Liga voor Mensenrechten?
Mme Claudia Niessen (Ecolo). - Le 20 septembre 2011, les ministres belges de l'Intérieur et de la Justice ont signé avec les États-Unis un accord de coopération visant la prévention et la lutte contre la criminalité grave, en particulier le terrorisme. L'on peut d'entrée de jeu s'interroger à propos d'éléments nouveaux ou de menaces particulières ayant nécessité l'adoption de cet accord en période d'affaires courantes.
À ce jour, l'accord n'a toujours pas été présenté pour ratification devant le parlement et reste donc scellé en l'absence de tout débat public et démocratique.
Ce texte - qui inquiète notamment la Ligue des droits de l'homme et son homologue flamande Liga voor Mensenrechten - engage notre pays dans des échanges d'informations personnelles sensibles, allant de l'ADN aux opinions politiques et aux convictions religieuses en passant par les préférences sexuelles. Il s'insère donc dans l'important mais délicat débat entre sécurité et vie privée.
Il est prévu que ces données soient échangées dans différentes situations - enquêtes pénales, prévention d'une menace sérieuse envers la sécurité publique, procédures judiciaires ou administratives « non pénales » -, mais également « pour toute autre finalité ».
Contrairement à l'ACTA (Anti-Counterfeiting Trade Agreement), qui prévoit également l'échange de données privées via les fournisseurs d'accès à internet et pour lequel nous pouvons certes peser, mais où nous n'avons pas la main, le présent accord relève, en ce qui nous concerne, de la seule responsabilité politique belge.
Comme une nouvelle équipe gouvernementale est en place, j'aimerais poser les questions suivantes.
Quelle est votre interprétation des crimes graves qui sont visés par l'accord ? Cela couvrira-t-il par exemple la conspiration contre les intérêts économiques tels que le boycott d'un site internet d'une entreprise privée, la détention de marijuana, le soutien à une organisation décrétée criminelle par l'État partie, les vols avec effraction ? La liste des délits pour lesquels les criminels doivent remettre un échantillon ADN va justement être bientôt élargie à la suite de la mise en oeuvre de la nouvelle loi sur l'ADN qui concernera notamment les auteurs de vols avec effraction.
Selon quel calendrier le gouvernement compte-t-il organiser le débat public nécessaire à la ratification de cet accord et pouvez-vous nous confirmer qu'aucune disposition de l'accord n'est déjà entrée en vigueur ?
(Mme Sabine de Bethune, présidente, reprend place au fauteuil présidentiel.)
De heer Vincent Van Quickenborne, vice-eerste minister en minister van Pensioenen. - Ik lees het antwoord van de minister van Justitie.
De ratificatie van het verdrag wordt momenteel voorbereid door de minister van Binnenlandse Zaken.
Wat het standpunt ten aanzien van het verdrag en ten aanzien van de opmerkingen van de Liga voor Mensenrechten betreft, kan ik bevestigen dat het advies van de Commissie voor de bescherming van de persoonlijke levenssfeer wel degelijk werd gevraagd en dat er wel degelijk rekening mee werd gehouden tijdens de onderhandelingen over het akkoord. De Overeenkomst bepaalt immers: `art. 12: het verstrekken van persoonsgegevens die informatie bevatten over ras, etnische oorsprong, politieke opvattingen, godsdienstige of andere overtuigingen, over lidmaatschap van vakbonden of betreffende de gezondheid en het seksuele leven is enkel toegestaan voor zover dit voor het doel van deze Overeenkomst relevant is'. Die gegevens kunnen dus enkel onder strikte voorwaarden worden verstrekt.
J'en viens à la réponse à la question de Mme Niessen. Dans l'accord, le terme de « criminalité grave » vise des crimes punissables par des peines maximales de privation de liberté de plus d'un an. Ces crimes sont repris dans une annexe à l'accord, laquelle fait partie intégrante de celui-ci.
Plusieurs catégories sont précisément visées.
Premièrement, les délits contre les personnes, entre autres le génocide, la torture, le meurtre, le trafic d'êtres humains, le viol et autres crimes à caractère sexuel, notamment la pornographie infantile et les agressions sexuelles, l'agression et/ou les coups et blessures avec l'intention de causer des blessures graves ou provoquant de telles blessures, l'enlèvement, la prise d'otage, la gestion ou la supervision d'un réseau de prostitution.
Deuxièmement, les crimes contre l'État : infractions terroristes, violations des résolutions de l'ONU relatives au gel des avoirs et à l'interdiction des transactions avec des personnes qui violent la réglementation relative au trafic international d'armes à feu, transactions interdites de substances biologiques, chimiques ou nucléaires, sabotage, espionnage, trafic de migrants, obstruction à la justice, faux témoignage ou incitation au faux témoignage, fausses déclarations, menaces.
Troisièmement, les délits armés : délits impliquant des armes à feu, comprenant de façon non exhaustive le trafic d'armes, les délits liés à des engins de destruction ou des explosifs ; la détention et la dissimulation d'une arme avec l'intention d'en faire usage ; l'utilisation ou la détention illicite d'une arme biologique, chimique ou nucléaire ou d'une autre arme de destruction massive ; la fabrication, le transfert ou la détention de dispositifs de dispersion radiologique.
Quatrièmement, les délits de vol et de fraude : cambriolage, vol, vol à main armée, chantage, vol avec effraction, corruption, détournement de fonds, extorsion, blanchiment d'argent, racket, fraude par chèque sans provision, délit de fraude, fraude fiscale, infractions relatives au vol, contrebande, trafic de marchandises volées, falsification de monnaie ou de marchandises.
Cinquièmement, les délits graves impliquant des substances réglementées : distribution ou trafic de narcotiques, de substances réglementées et psychotropes et de marijuana ; possession ou détention dans l'intention de vendre de narcotiques, de substances réglementées et psychotropes ou de marijuana, à l'exception des faibles quantités qui ne sont pas considérées comme une infraction grave par le droit national.
Sixièmement, les crimes contre la propriété : incendie criminel, attentat à la bombe, destruction délibérée de la propriété, piraterie en haute mer, crimes environnementaux, violations graves et criminelles de la propriété privée des données, en ce compris l'accès illégal aux bases de données, crimes informatiques.
La ratification est en préparation par la ministre de l'Intérieur. Je vous suggère de vous adresser à elle pour plus d'explications à ce sujet.
Mevrouw Inge Faes (N-VA). - Ik vind het antwoord hoogst bedroevend. Voor de ratificatie verwijst de minister naar de minister van Binnenlandse Zaken. Ik vind dat onbegrijpelijk. Ik heb samen met collega Niessen mijn vraag gericht tot de minister van Justitie, die destijds minister van Binnenlandse Zaken was, in de hoop een behoorlijk antwoord te krijgen. Dat blijkt echter niet mogelijk te zijn.
De minister zegt dat rekening is gehouden met de opmerking van de Liga voor Mensenrechten in artikel 12 van het Verdrag. Dat lijkt me zeer overdreven. Ik kan nog aannemen dat rekening is gehouden met het advies van de Commissie voor de bescherming van de persoonlijke levenssfeer, maar zeker niet met de opmerkingen van de Liga voor Mensenrechten, want die heeft juist commentaar gegeven op het Verdrag.
Wat de lijst van misdrijven betreft, kregen we een mooie opsomming van de bijlage bij het Verdrag, maar dat is niet de essentie van het probleem. De discussie gaat veel verder dan alleen maar een opsomming. Er zijn bijvoorbeeld nog een aantal andere problemen, zoals het feit dat vorig jaar in de Kamer de nieuwe wet op het DNA werd goedgekeurd, maar waarvoor nog een aantal uitvoeringsbesluiten moeten worden opgesteld. Ik vind het dan ook onbegrijpelijk dat het parlement het Verdrag niet mag bespreken, maar dat ondertussen van start wordt gegaan met de implementatie van de nieuwe DNA-wet in het Belgische recht. Ik vind dat een bijzondere manier van werken. Omdat ik in feite geen antwoord kreeg, zal ik nog bijkomende vragen stellen.
Mme Claudia Niessen (Ecolo). - Au-delà des débats concernant par exemple le droit à l'oubli numérique, l'exploitation des données privées par les services de sécurité officiels en vue de prévenir des crimes ou dans le cadre de poursuites en justice doit fait l'objet d'un débat permanent. Je regrette que la réponse soit relativement vague à ce sujet.
Je me demande si cet accord bilatéral entre la Belgique et les États-Unis ne s'oppose pas au projet de la Commission européenne qui est publié cette semaine et qui vise à introduire des nouvelles directives concernant la protection des données. Ces directives mettent en question de nombreuses mesures de contrôle des services de sécurité officiels actuellement en vigueur. J'attends donc avec impatience le débat en commission de l'Intérieur.