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Sénat de Belgique

Annales

JEUDI 22 DÉCEMBRE 2011 - SÉANCE DE L'APRÈS-MIDI

(Suite)

Question orale de Mme Caroline Désir à la ministre de la Justice sur «la composition de la Cellule interdépartementale de coordination de la lutte contre la traite et le trafic des êtres humains» (no 5-350)

Mme Caroline Désir (PS). - La Cellule interdépartementale de coordination de la lutte contre la traite et le trafic des êtres humains, qui a été créée en 1995, rassemble des acteurs (tant opérationnels que politiques) qui sont impliqués dans la lutte contre la traite et le trafic d'êtres humains. Cette cellule et son bureau sont donc au coeur de la politique intégrée et coordonnée de lutte contre la traite des êtres humains.

Pourriez-vous me dire la raison pour laquelle les centres d'accueil spécialisés des victimes de la traite des êtres humains ne sont pas représentés au sein de cette cellule interdépartementale ? Il s'agit là pourtant d'acteurs de terrain importants dont l'expertise pourrait être très utile à la cellule qui a notamment dans ses missions la formulation de propositions et de recommandations en matière de lutte contre le trafic et la traite des êtres humains.

Moyennant modification de l'arrêté royal du 16 mai 2004, une future participation de ces acteurs est-elle envisageable dès lors que les centres eux-mêmes en sont demandeurs ?

Mme Annemie Turtelboom, ministre de la Justice. - Tout en appréciant leur travail et leur importance comme acteurs de terrain, je dois reconnaître que les centres d'accueil spécialisés des victimes de la traite des êtres humains ne font effectivement pas partie de la Cellule interdépartementale de coordination de la lutte contre la traite et le trafic des êtres humains dont le but principal est de coordonner les actions et les politiques menées par les différents départements et agences de l'État. Dans cet objectif, la Cellule interdépartementale de coordination peut entendre les centres d'accueil spécialisés en tant qu'experts ou acteurs de terrain privilégiés.

Mme Caroline Désir (PS). - Malheureusement, je pense comprendre que l'on n'envisage nullement d'inviter ces centres d'accueil à faire partie de manière plus structurelle de la cellule interdépartementale. On se prive ainsi réellement de toute une expertise car toutes les recommandations en matière de lutte contre la traite des êtres humains mettent l'accent sur la nécessité de privilégier l'accueil de première ligne. Or ces centres d'accueil emploient des experts particulièrement au fait de la manière d'accueillir ces victimes.