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Mme Cécile Thibaut (Ecolo). - Cette question se base sur mon expérience personnelle, mais des centaines de voyageurs ont vécu la même situation.
Je fais allusion à la situation hivernale qu'on a connue sur la ligne 162 Bruxelles-Luxembourg le 23 décembre dernier, où nombre de voyageurs sont restés coincés à Jemelle. Vu les conditions climatiques, les lignes étaient complètement verglacées. Sans qu'on ne les informe de la situation, des milliers de voyageurs attendaient dans cette gare, où aucun accueil n'était organisé. Nous avons dû faire demi-tour vers Namur avant de reprendre le chemin du Luxembourg par la ligne Dinant-Givet. Il s'agissait vraiment d'un train de campagne passant par des petites gares.
Voici mes questions. J'entends bien qu'il s'agissait de conditions hivernales exceptionnelles mais il me revient que la SNCB dispose d'un matériel spécial destiné à libérer la caténaire de la glace. On peut ainsi prévenir les bris de caténaires sous le poids du verglas et éviter ou, tout au moins, réduire les retards qui excèdent et désorganisent la vie des voyageurs. Ce matériel n'a pas circulé sur la ligne 162 en décembre dernier.
Pouvez-vous me dire, madame la ministre, si notre société des chemins de fer dispose bien d'une machine spéciale destinée à libérer la caténaire de la glace ?
Comment peut-on expliquer qu'elle n'ait pas circulé en décembre ?
Pouvez-vous me confirmer que la SNCB ne dispose que d'une seule machine de ce type ? Estimez-vous que cette unique machine suffise pour l'ensemble du réseau ?
Enfin, madame la ministre, pouvez-vous me rassurer sur un point : il me revient que cette unique machine a été mise à l'entretien en période hivernale, alors que chacun sait que, durant huit mois par an, le risque de fortes gelées est inexistant. Comment peut-on expliquer pareille décision ?
Mme Inge Vervotte, ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques. - Le problème soulevé s'est produit en gare de Libramont, la gare la plus haute de Belgique (à 500 mètres d'altitude). À la suite des intempéries exceptionnelles, une couche de glace de trois à cinq centimètres d'épaisseur s'est subitement déposée sur la caténaire en pleine journée, alors que deux locomotives spéciales munies de pantographes « brise-glace » circulaient dans la zone.
On a également fait appel à locomotive spéciale de Stockem, mais en vain car l'épaisseur de la glace était beaucoup trop importante.
Les Chemins de fer luxembourgeois ont rencontré le même problème. Leur locomotive spéciale s'est également révélée inefficace dans les mêmes circonstances.
Il faut avouer qu'à cette période, les conditions climatiques étaient vraiment exceptionnelles. Dans pareilles circonstances, Infrabel fait tout son possible.
Mme Cécile Thibaut (Ecolo). - Merci. Je voudrais obtenir des précisions. Vous parlez d'une locomotive spéciale. S'agissait-il bien d'une locomotive destinée à briser la glace ?
Mme Inge Vervotte, ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques. - Oui. La SNCB dispose de deux machines.
Mme Cécile Thibaut (Ecolo). - On dispose donc bien de deux machines. Étaient-elles effectivement à l'oeuvre ce jour-là ?
Mme Inge Vervotte, ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques. - Oui.
Mme Cécile Thibaut (Ecolo). - Très bien. Elles se sont donc révélées inefficaces en raison des conditions climatiques ?
Mme Inge Vervotte, ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques. - Tout à fait.
Mme Cécile Thibaut (Ecolo). - Je vous remercie pour ces précisions.