(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
On sait depuis longtemps que la Croix-Rouge de Belgique est en proie à des problèmes communautaires. Pour éviter une crise interne, on a constitué au sein de cette organisation de volontaires — la plus grande de notre pays — un groupe de travail qui devait présenter une solution pour fin février 2006. Mais étant donné que du côté francophone, on s'oppose à toute proposition qui réduit la solidarité flamande à l'égard de l'aile francophone, l'impasse paraît totale. Sur le plan de l'organisation, un fossé immense se creuse entre les deux sections.
Le gouvernement n'est pas non plus sans réaction devant cette lutte fratricide : sous les auspices du premier ministre, l'honorable ministre a réuni, fin décembre, les présidents des deux ailes communautaires et la princesse Astrid, présidente belge de la Croix-Rouge. Au cours de cet entretien, il aurait, selon l'hebdomadaire Knack du 17 mai 2006, annoncé un audit financier, sur la base duquel on examinerait ensuite comment la Croix-Rouge pourrait être réorganisée. Les résultats de cet audit devaient être communiqués fin mai, mais toujours selon le même hebdomadaire, on n'aurait même pas encore entamé l'audit. Cela serait dû à la Fédération internationale de la Croix-Rouge qui, dans une lettre, aurait exprimé son inquiétude au sujet d'une éventuelle ingérence politique.
J'aimerais recevoir une réponse aux questions suivantes :
1. Quelle était la teneur de l'entretien que l'honorable ministre a eu avec les présidents de la Croix-Rouge ? Quel rôle y a-t-il joué en tant que ministre des Affaires sociales et de la Santé publique et est-il exact qu'il a été convenu de soumettre la Croix-Rouge à un audit financier ? Y a-t-il encore eu depuis lors des entretiens auxquels sa cellule stratégique a été associée.
2. Est-il exact que cet audit financier n'a pas encore débuté et que les résultats, qui auraient déjà dû être présentés, sont donc inexistants ? L'honorable ministre a-t-il connaissance d'une lettre de la Fédération internationale ? Dans l'affirmative, quelle en est la teneur ?
3. Comment comptez-vous sortir l'organisation de l'impasse ?
Réponse : En réponse à vos questions, je peux vous apporter les éléments suivants.
1. L'entretien avec les présidents de la Croix-Rouge ne concernait que mes compétences de ministre des Affaires sociales et de la Santé publique. J'ai alors exprimé mes inquiétudes par rapport à la stabilité de la Croix-Rouge et plus précisément par rapport à l'assurance de l'autosuffisance en sang et plasma dans notre pays.
2. L'audit des services du Sang de la Croix-Rouge et du département central de Fractionnement dont vous parlez a été demandé par le Conseil des ministres en octobre 2006. Les résultats sont actuellement analysés et seront étudiés avec les personnes concernées.
3. Un audit général, donc également des sections humanitaires de la Croix-Rouge, n'est pas possible vu les répartitions de compétences entre le fédéral et les communautés, entre plusieurs ministres et surtout en raison du statut indépendant de la Croix-Rouge, qu'il est important de respecter.
4. Pour ce qui est de votre deuxième question, je peux vous répondre que l'audit relatif à la matière pour laquelle je suis compétent a bien eu lieu. Par ailleurs, je ne suis pas au courant d'une lettre de la « Fédération internationale ».
5. Enfin, je peux vous confirmer que la concertation sera poursuivie jusqu'à ce que l'on arrive à une solution pour rétablir la stabilité de la Croix-Rouge.