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(Voor de tekst aangenomen door de commissie voor de Sociale Aangelegenheden, zie stuk 3-792/5.)
De voorzitter. - De heer Vankrunkelsven verwijst naar zijn schriftelijk verslag.
M. François Roelants du Vivier (MR). - La problématique du cancer du sein constitue à l'heure actuelle un défi de santé publique de première importance. En effet, on estime qu'au sein de l'Union européenne, un cancer du sein sera diagnostiqué chez une femme toutes les deux minutes et qu'une femme décédera des suites de cette maladie toutes les six minutes. Si ces chiffres sont inquiétants au niveau des 25 États membres, qu'en est-il en Belgique ?
Chaque année, on diagnostique dans notre pays un cancer du sein chez 8.000 femmes et une centaine d'hommes. Malheureusement, la mortalité reste très préoccupante pour cette maladie puisque celle-ci entraîne plus de 2.500 décès chaque année, et ce malgré les progrès réalisés dans les domaines de la chirurgie mammaire, de la radiothérapie et de l'oncologie en général.
On estime d'ailleurs que la Belgique figure parmi les pays européens les plus touchés.
Le cancer du sein constitue donc la première cause de mortalité chez la femme. C'est aussi le cancer le plus fréquent chez la femme.
Avec certains collègues de la Chambre et du Sénat, j'ai créé un groupe parlementaire sur le cancer du sein dont le but principal est de coordonner les efforts des élus dans le cadre de la lutte contre le cancer du sein, en vue de faire reculer cette maladie et de donner un meilleur espoir aux femmes touchées par celle-ci.
À l'issue du mois d'octobre, traditionnellement dédié à la lutte contre le cancer du sein, je suis particulièrement satisfait que le Sénat examine aujourd'hui ma résolution relative à la prévention du cancer du sein dont l'objectif est de sensibiliser le citoyen et le gouvernement à ce fléau.
La résolution met principalement l'accent sur le dépistage des femmes jeunes. En effet, pour faire reculer la maladie, la plupart des pays de l'Union proposent un dépistage systématique pour les femmes âgées de 50 à 69 ans, car la maladie est curable à 90% des cas moyennant un dépistage précoce et des soins de qualité.
C'est notamment le cas de la Belgique qui dispose d'un programme national en la matière.
Ce dépistage est essentiel car, plus tôt la maladie est détectée, plus grandes sont les chances de guérison.
Selon l'Organisation mondiale de la Santé, le dépistage permettrait de réduire de 35% la mortalité liée au cancer du sein chez les femmes âgées de 50 à 69 ans, et de 20% chez les femmes appartenant à la tranche d'âge de 40 à 49 ans.
Or, il n'existe à l'heure actuelle qu'un dépistage de masse par mammographie pour les femmes âgées de 50 à 69 ans, dépistage qui s'inspire du programme communautaire « L'Europe contre le cancer », alors que près de 30% des cancers du sein se manifestent avant l'âge de 50 ans et que la majorité de ceux-ci surviennent entre 40 et 50 ans.
S'il n'est plus nécessaire de démontrer l'intérêt du dépistage, la question subsiste de savoir comment le mettre en oeuvre, selon quels critères et à quel rythme.
En effet, le choix initial de la tranche d'âge est issu du programme communautaire de 1992, « L'Europe contre le cancer », qui recommandait un dépistage chez les femmes âgées de 50 à 69 ans, essentiellement pour des motifs de lisibilité des clichés mammographiques, les femmes jeunes ayant des seins plus denses.
Nous savons aujourd'hui qu'un tel argument ne tient plus la route, non seulement parce qu'il faut tenir compte de l'évolution des techniques mammographiques qui ont enregistré de nombreux progrès mais également parce que des études ont démontré qu'il n'existe pas de changement abrupt de la densité des seins après 50 ans qui justifierait un dépistage seulement à partir de cet âge.
Pour cette raison, je souhaite que le dépistage de masse du cancer du sein soit étendu à la tranche des 40-49 ans, d'autant plus que l'évolution de la maladie est plus rapide chez les femmes jeunes.
La proposition de résolution que j'ai introduite tente d'y répondre et demande une réflexion sur une éventuelle extension du dépistage de masse par mammographie aux femmes âgées de 40 à 49 ans.
Je suis conscient du fait que la question d'étendre le dépistage aux femmes jeunes reste débattue au sein de la communauté scientifique internationale et qu'actuellement, aucune étude de bonne qualité n'a pu montrer de façon définitive un bénéfice significatif du dépistage dans la population des femmes de 40 à 49 ans. Cependant, de telles études sont en cours et leurs conclusions devraient apparaître d'ici deux à trois ans.
De nombreuses études allaient dans ce sens. En Belgique, je ne citerai que l'étude réalisée par Anne-Pascale Schillings de la clinique Saint-Pierre à Ottignies. Celle-ci constate que, bien que l'incidence du cancer du sein augmente avec l'âge, le nombre absolu - soit l'incidence multipliée par le nombre de femmes de cet âge - de cancers du sein chez les femmes âgées de 40 à 49 ans est plus élevé parce que le nombre de femmes appartenant à cette catégorie est plus important. Elle relève également que l'on a diagnostiqué plus de cancers du sein en 1995 dans la tranche 40 à 49 ans que dans celle de 50 à 69 ans. Ce phénomène s'est reproduit en 1996.
C'est pourquoi la présente résolution insiste sur le suivi des nouvelles données épidémiologiques et de l'évolution technologique en vue d'un éventuel élargissement du groupe cible. Il ne faut pas oublier que la perte de femmes jeunes représente un coût énorme pour la société.
La résolution tend également à renforcer l'efficacité du dépistage prévu actuellement pour les femmes âgées de 50 à 69 ans en demandant aux communautés d'intensifier leur action dans ce domaine. En effet, force est de constater que le taux de participation est toujours insuffisant et très variable d'une région à l'autre.
Mevrouw Mia De Schamphelaere (CD&V). - Wij steunen deze resolutie, zeker na de amenderingen die rekening houden met de gemeenschapsbevoegdheden inzake preventie.
Borstkanker is een heel belangrijke ziekte omdat in onze samenleving heel veel vrouwen en hun omgeving erdoor worden getroffen. De aandoening verdient dan ook de aandacht van het beleid. De samenwerking met zowel het Europese als met het gemeenschapsniveau moet ervoor zorgen dat de preventiemogelijkheden ten volle worden benut.
-De bespreking is gesloten.
-De stemming over het voorstel van resolutie in zijn geheel heeft later plaats.