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De voorzitter. - De heer Didier Donfut, staatssecretaris voor Europese Zaken, toegevoegd aan de minister van Buitenlandse Zaken, antwoordt.
De heer Stefaan Noreilde (VLD). - In een internationaal rapport van de FATF van 2005 wordt het Belgisch beleid inzake terreurfinanciering doorgelicht. Uit het antwoord op mijn eerdere vraag om uitleg bleek reeds dat ons land werkt aan maatregelen die moeten toelaten de pijnpunten uit dat rapport efficiënt aan te pakken.
Hoeveel meldingen over verdachte geldtransacties ontving de CFI in de jaren 2002 tot op heden? Hoeveel dossiers werden er elk jaar geopend voor meldingen die verband hielden met de financiering van terrorisme? Hoeveel dossiers werden er doorgespeeld aan het parket?
In een antwoord op mijn vraag om uitleg van 12 januari 2006 bleek dat in ons land na 11 september 2001 elf rekeningen op naam van negen personen en entiteiten werden geblokkeerd voor een totaalbedrag van 6.314 euro. Werden er sindsdien nog rekeningen geblokkeerd? Zo ja, hoeveel en voor welk bedrag?
Begin dit jaar klaagde de Belgische Vereniging van Banken aan dat de banken moeilijkheden ervaren met de meldingsplicht van potentieel terrorismegeld. Zo zouden de banken van de overheid meer informatie willen over het verdacht karakter van een transactie. Ook de heer de Koster van de CFI waarschuwde in de pers dat de wet niet is afgestemd op het detecteren van terreurfinanciering. Wat is op basis van de cijfers uit vraag 1 het standpunt van de minister met betrekking tot deze uitspraken? Op basis van welke informatie en/of procedure moeten de financiële instellingen beoordelen of een transactie al dan niet verdacht is? Welk initiatief ter zake zal de minister nemen om de aangekaarte problemen aan te pakken?
In maart van dit jaar kondigde de CFI aan om in samenwerking met de banken een informaticaplatform op te richten om verdachte transacties meteen on line te kunnen doorgeven. Is dat systeem al operationeel? Zo ja, sinds wanneer en met welke resultaten? Hoeveel meldingen werden reeds on line doorgegeven? Zo neen, wat wordt hiermee beoogd en tegen wanneer zou het systeem dan wel operationeel zijn?
In zijn antwoord op mijn vraag 3-4451 stelde de minister dat het nog op te richten OCAD in staat zal zijn een eigen Belgische lijst van terroristen op te stellen op basis waarvan een bevoegd ministerieel comité de procedure tot de bevriezing van tegoeden kan opstarten. Kan hij die procedure verder in detail beschrijven? Wanneer zou die van kracht worden? Zal daarmee kunnen worden vermeden dat terreurgroepen een bevriezing van tegoeden ontlopen door hun tegoeden op rekeningen te plaatsen waarvan de houder niet figureert op de Europese lijst van terreurgroeperingen, zoals onlangs werd aangekaart door de Belgische veiligheidsdiensten? Kan men al dan niet maatregelen nemen tegen terreurgroeperingen die hun tegoeden versassen naar Belgische rekeningen op naam van een privé-persoon of entiteit die niet veroordeeld werd voor terrorisme?
Uit bovenvermeld antwoord bleek ook dat ons land werkt aan specifieke maatregelen ter controle van fysieke geldstromen. Over welke maatregelen gaat het concreet? Zullen ze nog steeds in werking treden vanaf 15 juni 2007, het ogenblik waarop de Europese verordening ter zake van kracht wordt? De verordening voorziet in een aangifteplicht bij het verlaten of binnentreden van de EU, van liquide middelen met een waarde van meer dan 10.000 euro. Hebben de veiligheidsdiensten al richtlijnen gekregen om dat na te gaan? Of bestaat daarover geen enkele richtlijn? Indien wel, in hoeveel gevallen en voor welk bedrag werden verdachte fysieke geldstromen onderschept?
M. Didier Donfut, secrétaire d'État aux Affaires européennes, adjoint au ministre des Affaires étrangères. - Je vous lis la réponse du ministre des Finances.
La Cellule de traitement des informations financières - CTIF - a reçu en 2002, 2003, 2004, 2005 et 2006 (jusqu'au 31 mars), respectivement 13.120, 9.953, 11.234, 10.148 et 2.392 déclarations.
Sur la base des déclarations en 2002, 2003, 2004, 2005 et 2006 (jusqu'au 31 mars), respectivement 2.473, 2.036, 3.163, 3.051 et 888 dossiers ont été ouverts.
Le nombre de dossiers transmis au parquet s'élevait en 2002, 2003, 2004, 2005 et 2006 (jusqu'au 31 mars), respectivement à 1.035 (dont 19 pour le blanchiment dans le cadre du terrorisme et pour financement du terrorisme), 783 (dont 13 pour le blanchiment dans le cadre du terrorisme et pour financement du terrorisme), 664 (dont 12 pour le blanchiment dans le cadre du terrorisme et pour financement du terrorisme), 686 (dont 24 pour le blanchiment dans le cadre du terrorisme et pour financement du terrorisme) et 270 (dont 10 pour le blanchiment dans le cadre du terrorisme et pour le financement du terrorisme).
Il faut néanmoins noter que les chiffres transmis au parquet peuvent avoir trait aux déclarations adressées à la cellule pendant les années précédentes. Il faut aussi préciser que les déclarations qui sont à l'origine des dossiers de la cellule ne se réfèrent pas à une forme de criminalité sous-jacente. Un lien possible avec le terrorisme ou le financement du terrorisme ne ressort que de l'analyse des données faites par la cellule.
Après le 11 septembre 2001, plus aucun compte n'a été bloqué.
La détection du financement du terrorisme est et reste quelque chose de très difficile. Le même constat est par ailleurs fait dans d'autres pays. Les banques et les autres catégories de professionnels soumis à l'obligation de déclaration doivent, sur la base de la loi du 11 janvier 1993 contre le blanchiment, informer la CTIF dès qu'elles ont un soupçon que des transactions ou faits auxquels elles sont confrontées, pourraient avoir un lien avec le blanchiment ou le financement du terrorisme. Dans le cadre de la rétroaction de l'information, la CTIF et les autres services compétents font des efforts particuliers pour communiquer aux banques et autres professions soumises à l'obligation de déclaration, les indicateurs et mécanismes appliqués par des terroristes pour financer leurs activités.
Dans cette optique, on peut se référer, entre autres, au douzième rapport d'activités de la cellule pour 2005 qui sera publié sous peu. L'obligation de déclaration reste un élément important dans la législation belge sur la lutte contre le terrorisme. Lors de l'évaluation récente de la Belgique par les experts du Groupe d'action financière - GAFI - aucune remarque négative n'a été faite sur le fonctionnement du mécanisme de déclaration. Par contre, la qualité de ce mécanisme a été reconnue.
Par la transposition de la directive 2005/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 26 octobre 2005 (ladite troisième directive contre le blanchiment), la législation belge contre le blanchiment sera de nouveau renforcée, entre autres les dispositions concernant l'identification des clients. En outre, un arrêté royal est actuellement en préparation exécutant le Règlement (CE) nº 1889/2005 du Parlement européen et du Conseil du 26 octobre 2005 relatif au contrôle de l'argent liquide entrant dans ou sortant de la Communauté européenne. Cette initiative concerne aussi le renforcement des mesures pour la lutte contre le financement du terrorisme.
La cellule a décidé de développer un système de déclaration en ligne. Ce système permettra, dans un premier temps, à une banque de pouvoir effectuer les déclarations par voie électronique. Une première version a été présentée en janvier 2006. Des adaptations ont dû être envisagées en vue de répondre à certains desiderata des banques consultées.
Le 2 mai 2006, la cellule procédera à un test avec une institution financière. À l'issue de la première quinzaine du mois de mai, une nouvelle évaluation du système sera faite afin d'étendre l'application à d'autres grandes banques.
Le système de déclaration en ligne constitue un des aspects du développement informatique dans lequel la cellule s'est engagée. Ce processus vise à accroître la capacité d'analyse de la CTIF par le recours aux outils informatiques les plus performants.
En ce qui concerne le cinquième point de votre demande d'explications, le gouvernement étudie actuellement la question.
L'Administration des douanes et accises, en collaboration avec la CTIF, a rédigé un avant-projet d'arrêté royal portant certaines mesures relatives au contrôle du transport transfrontalier d'argent liquide. Cet avant-projet est actuellement traité dans un groupe de travail intercabinets. L'avant-projet prévoit des mesures d'exécution dans le cadre du Règlement (CE) nº 1889/2005 du Parlement européen et du Conseil du 26 octobre 2005 relatif au contrôle de l'argent liquide entrant dans ou sortant de la Communauté européenne.
De plus, il est prévu un système dans lequel le transfert transfrontalier intra-communautaire d'argent liquide d'un montant de 10.000 euros ou plus est soumis à des mesures de contrôle, au moyen non pas d'une déclaration écrite obligatoire, mais d'une obligation de déclaration verbale à la suite d'un contrôle par une autorité compétente, suivi le cas échéant d'un rapport écrit.
L'arrêté royal en question entrera en vigueur avec le règlement le 15 juin 2007.
L'attention de l'honorable membre est attirée sur le fait que le règlement précité ne prend effet que le 15 juin 2007. Après publication de l'arrêté dont question, du moins en ce qui concerne mon département, les fonctionnaires concernés des douanes recevront les directives administratives nécessaires et une formation appropriée leur sera dispensée.
Actuellement et jusqu'au 15 juin 2007, il n'existe aucune législation prévoyant une obligation de déclaration ou des restrictions sur la circulation transfrontalière d'argent liquide, quels que soient les montants. La douane n'a, dans l'état actuel de la législation, aucune compétence pour effectuer des contrôles spécifiques de façon autonome.
Sur la base de l'article 29 du Code d'instruction criminelle, les fonctionnaires de la douane sont tenus d'informer le procureur du Roi compétent de tous les faits qui constituent un délit ou un crime dont ils ont connaissance au cours de l'exercice de leur activité. Cela peut, entre autres, être le cas s'ils constatent, lors d'un contrôle douanier, la présence de gros montants et s'ils soupçonnent que ceux-ci proviennent d'actes criminels ou seront utilisés à cet effet.