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Belgische Senaat

Handelingen

DONDERDAG 16 JUNI 2005 - NAMIDDAGVERGADERING

(Vervolg)

Mondelinge vraag van de heer Pierre Galand aan de minister van Ontwikkelingssamenwerking over «de rode pest in Angola» (nr. 3-736)

De voorzitter. - De heer Rudy Demotte, minister van Sociale Zaken en Volksgezondheid, antwoordt namens de heer Armand De Decker, minister van Ontwikkelingssamenwerking.

M. Pierre Galand (PS). - La peste rouge est une épidémie de fièvre hémorragique qui a tué, en deux mois, plus de 350 personnes en Angola, plus précisément dans la région d'Uíge. Le taux de mortalité, supérieur à 90%, est l'un des plus élevés jamais observés pour une fièvre hémorragique. L'Organisation mondiale de la santé a tiré la sonnette d'alarme. Des représentants d'ONG sur place, comme Médecins sans frontières, se désolent en appelant au secours et au soutien de la communauté internationale.

Quelles sont les mesures, prises par la Belgique, afin de venir en aide aux populations touchées par cette maladie ? Avez-vous eu des demandes spécifiques de la part de l'Organisation mondiale de la santé allant dans ce sens ou même de l'Angola ? Étant donné la situation géographique, n'y a-t-il pas un risque de contagion pour les pays voisins, par exemple la République démocratique du Congo ? En effet, on a déjà constaté quelques cas dans certaines régions du Congo, même si cela ne peut être par contagion directe. Enfin, pouvez-vous nous communiquer toutes les informations que vous avez reçues sur cette terrible situation en Angola ?

M. Rudy Demotte, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique. - En plus de la contribution financière normale à l'OMS, la Belgique a approuvé, par le biais de son ministre des Affaires étrangères, et en réponse à une question spécifique de l'OMS, une contribution supplémentaire de 100.000 euros afin de combattre ce fléau.

Les activités suivantes seront financées avec ce montant. Tout d'abord, des activités de mobilisation sociale par des campagnes d'information. Ensuite, des mesures de prévention et l'achat de matériel en liaison avec ces campagnes. Enfin, la lutte contre l'extension de la maladie, c'est-à-dire le dépassement des frontières d'un État en particulier - comme vous le savez, il y a souvent, dans un monde où les migrations sont de plus en plus nombreuses, des vecteurs de diffusion - en mettant des kits spécialisés à disposition des travailleurs de santé locaux. Cette activité est également organisée en collaboration avec le réseau de Médecins sans frontières.

Vous demandez s'il n'y a pas de risque de contagion dans les pays voisins, notamment en République démocratique du Congo. Il y a effectivement déjà eu des cas dans la province de l'Équateur et au Kasaï mais, heureusement, il n'y a aucun signe que cette contagion soit toujours active. On peut donc la considérer comme provisoirement éteinte, ce qui ne veut pas dire que la vigilance doit diminuer.

Il est peu probable que les cas survenus en RDC soient le résultat direct d'une contagion provenant de l'Angola. La contagion éventuelle vers la République démocratique du Congo est notamment combattue par les dispositions prophylactiques auxquelles je viens de faire allusion.

Votre dernière question porte sur la communication des informations desquelles nous disposons sur la situation en Angola. Suite à l'apparition de l'épidémie récente du virus Marburg en Angola, en mars 2005, les Nations unies ont lancé un appel le 6 juin dernier. Entre octobre 2004 et fin avril 2005, 270 infections ont été identifiées sur lesquelles 248 ont eu une issue mortelle. La plupart des cas sont apparus dans la province d'Uíge, en Angola, et une dizaine dans d'autres provinces comme celles du Luanda et du Zaïre.

Quelques cas suspects ont été relevés dans la région située à la frontière de la RDC mais ils se sont révélés négatifs en termes de MHF ou Marburg Haemorrhagic Fever. Néanmoins, compte tenu de son caractère, le virus aurait pu facilement se propager en dehors des frontières du pays, ce qui devait être évité à tout prix. C'est pourquoi la Belgique a octroyé un financement supplémentaire de 100.000 euros.

Pour terminer, je vous communique la répartition de la contribution belge. Le suivi et la mobilisation représentent 9.000 euros, la protection des travailleurs de santé, 35.000 euros, la formation des collaborateurs dans l'encadrement des patients, 10.000 euros, la communication et la distribution d'information, 20.000 euros, la coordination régionale, 20.000 euros et les coûts administratifs, 6.000 euros.