(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
J'aimerais attirer l'attention de l'honorable ministre sur la situation de Verviers en tant que gare au sein du rail belge. Le chef lieu d'arrondissement verviétois ne jouit plus d'un statut de gare internationale puisqu'un certain nombre de trains internationaux venant notamment de l'Allemagne n'y font plus arrêt.
En outre, il s'agit, au sein du réseau wallon, de la seule ville importante qui ne soit pas reliée directement à Namur.
Ne pourrait-on pas pallier cette absence de liaison directe en la créant, ce qui répondrait à l'attente d'une importante clientèle ?
Si le projet d'une telle liaison devait être mis de côté, ne serait-il pas opportun de mieux agencer les horaires des correspondances pour les voyageurs verviétois faisant arrêt à Liège et se rendant à Namur ?
Réponse : En réponse à ses questions, j'ai l'honneur de communiquer les éléments suivants à l'honorable membre.
L'offre ferroviaire au départ de la gare de Verviers est adaptée aux différents flux de trafic. Pour les trajets de longue distance, la gare est desservie par les trains de la relation IC A Eupen-Liège-Bruxelles-Ostende. Au niveau régional, Verviers est au centre d'un réseau de trains locaux desservant Liège, Spa et Welkenraedt. Depuis le 15 décembre 2002 et la suppression de l'offre internationale à longue distance vers Cologne (6 trains par jour et par sens), une offre transfrontalière cadencée a été mise en service entre Liège et Aix-la-Chapelle (relation IR q Liège-Aix).
Cette relation qui dessert également les gares d'Angleur, Pepinster et Welkenraedt est mieux adaptée aux besoins locaux. Actuellement, on dénombre 11 trains par jour et par sens qui passent la frontière. Les trains IR q Liège-Aix offrent des correspondances tant sur les Thalys vers Paris (à Liège-Guillemins) que sur les trains du service intérieur allemand à Aix-la-Chapelle.
La SNCB ne reçoit actuellement aucun subside pour cette offre transfrontalière. Ce point devra être négocié lors de la préparation du futur contrat de gestion entre l'État et la SNCB.
En ce qui concerne la liaison directe entre Verviers et Namur, si celle-ci n'est théoriquement pas impossible, elle nécessiterait un tête à queue en gare de Liège-Guillemins, ce qui est commercialement et techniquement pénalisant.
Du fait des travaux en cours sur le réseau (tant à Namur, qu'à Liège-Guillemins) et des gains de temps de parcours de l'IC A Eupen-Ostende à la suite de la réouverture de la ligne nouvelle entre Bruxelles et Louvain, des modifications sensibles ont dû être apportées au plan de transport, dont notamment au niveau des correspondances pour le parcours Verviers-Namur.
Lors de la conception du futur plan de transport de la SNCB (horizon décembre 2006) qui intégrera les grandes modifications de l'infrastructure (gare de Namur, de Liège-Guillemins, ligne à grande vitesse entre Liège et Louvain, mise à 4 voies entre Louvain et Bruxelles, ...), la SNCB veillera à assurer des correspondances optimales pour les voyageurs effectuant le parcours Verviers-Namur.