(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
Certains pays en développement consacrent une part importante de leur budget à des dépenses militaires.
Dans quelle mesure l'importance des dépenses militaires d'un pays constitue-t-elle un facteur lors du choix des projets de développement ou des partenaires ?
De quelle manière les pays concernés sont-ils éventuellement incités à diminuer leurs dépenses militaires ?
Réponse : En réponse à sa question, j'ai l'honneur de faire savoir à l'honorable membre ce qui suit.
Les pays considérés comme les plus pauvres par le Human Development Report du PNUD sont dans la plupart des cas des pays affectés par des crises et/ou des conflits internes. Les conséquences de ces crises, de ces conflits ne font qu'accroîtrent la pauvreté (cercle vicieux). Généralement, les ressources de l'État sont limitées et la part du budget alloué à la défense tend à être élevée. Les causes profondes de ces crises et/ou conflit sont liées au manque de ressources; le Burundi en est un exemple.
Les critères fondamentaux, en matière d'aide au développement, sont le taux de pauvreté et la stratégie de réduction de la pauvreté. En cette matière, la Belgique travaille dans le cadre des PRSP, des guidelines due DAC (OCDE) et en collaboration avec la Banque mondiale et le FMI qui sont très attentifs au niveau des dépenses liées à la défense de ces pays et par conséquent aux ventilations budgétaires. La Belgique entretient un dialogue politique étroit lié au taux de l'aide et avec la coopération sur les secteurs sociaux.
Pour aider ces pays, il faut mettre en place des mesures d'accompagnement de sortie de crise, soutenir les populations victime des crises et/ou conflits en atténuant leur pauvreté, aider les pays à réajuster ses dépenses. S'abstenir d'aider les populations de pays affectés par des crises et/ou des conflits revient à sanctionner les populations deux fois.