(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
Le samedi 27 mars 2004 était la « Journée du quart-monde », jour où une attention particulière a été accordée aux pauvres que compte notre société.
L'accord de gouvernement et toutes les notes de politique plaident pour une politique horizontale de lutte contre la pauvreté. La participation effective à la politique des personnes qui vivent dans la pauvreté y occupe une place importante.
Quelles sont vos priorités quant à la participation des pauvres à la politique ?
Pouvez-vous faire le point sur la participation des pauvres à la politique dans votre domaine de compétence ?
Quelles initiatives envisagez-vous spécifiquement quant à la participation des pauvres au monde du travail et à la possibilité pour eux de veillir dans la dignité ?
Réponse : J'ai l'honneur de transmettre ce qui suit à l'honorable membre.
Dans le cadre des mes compétences, je m'attache à la problématique de la pauvreté des travailleurs indépendants. Une étude de Johan Lambrecht et d'Ellen Beens a démontré l'année dernière qu'un tiers des independants belges ont des revenus se situant sous le seuil de pauvreté. Le plan d'inclusion sociale faisait quant à lui état de 12 % d'indépendants sous le seuil de pauvreté. Il est de mon devoir de les défendre et de leur assurer un statut social décent.
Les travailleurs indépendants étant tous affiliés à une caisse d'assurance sociale, cette dernière se charge de les représenter. D'autre part, des syndicats d'indépendants existent et défendent les intérêts de leurs membres. Par le biais de ces deux grands canaux, je prends connaissance des inquiétudes ou désirs de la population. De même, beaucoup de personnes, parmi lesquelles un nombre élevé de pauvres, m'écrivent directement afin de m'expliquer leur situation ou afin de me demander une solution à leurs problèmes. Leurs lettres me sont utiles pour percevoir comment les politiques mises en oeuvre sont ressenties dans la société et pour me guider dans les réformes à entreprendre pour assurer un meilleur statut social.
Concernant la participation au travail des pauvres, j'encourage les gens qui ont des idées à venir demander un crédit au Fonds de participation afin de créer leur propre entreprise, si petite soit-elle.
D'autres avancées pour les moins biens nantis sont à signaler dans le cadre du statut social : le développement d'une assurance faillite ainsi que la création d'un véritable statut pour le conjoint aidant qui dorénavant pourra cotiser pour sa propre pension, et ne plus être totalement dépendant de son conjoint.
En ce qui concerne les indépendants âgés, j'ai entrepris une réforme visant à augmenter leur pension minimale. À partir de septembre 2004, les indépendants pensionnés bénéficiant de la pension minimale verront leur revenu augmenter progressivement pour atteindre une augmentation totale de 120 euros par mois en 2007. Ainsi nous avons commencé à rattraper le retard énorme entre les pensions des indépendants et celles des travailleurs salariés.
Le travail réalisé constitue déjà un progrès considérable de lutte contre la précarisation du travailleur indépendant, progrès que j'entends encore développer dans le cadre du statut social du travailleur indépendant.