(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
La semaine dernière s'est ouverte à Bruxelles une première en Belgique ce que l'on appelle une clinique « dents blanches ». Pour 600 euros, l'on peut sortir avec une nouvelle dentition traitée au gel de peroxyde d'hydrogène. Il s'agit d'un traitement au moyen d'un gel qui blanchit les dents, appliqué sur un protecteur fait sur mesure et adapté à la dentition. Il peut ensuite aussi y avoir un traitement au laser.
La Flandre suit en cela une tendance qui a déjà cours depuis longtemps à l'étranger. Des étoiles d'Holywood, des vedettes de la chanson et chacun de nous qui est disposé à dépenser suffisamment d'argent peut recourir à ce genre de traitement.
Néanmoins, ce traitement à base de peroxyde d'hydrogène ne serait pas aussi innocent qu'on le prétend.
D'après M. Marc Snoeck, président de la Vlaamse Beroepsvereniging voor Tandartsen (Association professionnelle flamande des dentistes), il existe un risque d'infiltration du produit utilisé jusqu'à la racine de la dent, ce qui entraîne des douleurs violentes. Au Royaume-Uni, l'on prévoit même des emprisonnements pour les dentistes qui, par ce traitement, violent la directive européenne relative à l'utilisation de peroxyde d'hydrogène.
Les partisans d'un traitement au peroxyde d'hydrogène affirment qu'une large majorité des patients est satisfaite, que le traitement est autorisé aux Etats-Unis et toléré dans un bon nombre de pays européens.
L'honorable ministre a-t-il une idée des risques possibles liés à pareil traitement ? Ce traitement est-il ou non contraire à la réglementation européenne ? L'avis du Conseil supérieur de la santé ne serait-il pas indiqué ? Envisage-t-il d'instaurer une norme de qualité pour pareil traitement ou estime-t-il qu'il y aura une auto-régulation au sein du secteur ?
Réponse : J'ai l'honneur de porter à la connaissance de l'honorable membre la réponse suivante.
Le traitement pour dents blanches m'est bien connu et est un sujet sensible pour le moment en Belgique, dans l'Union européenne et au niveau mondial.
Le sujet est traité actuellement aussi bien :
au sein d'un groupe de travail de la FDI, Fédération dentaire internationale (fédération qui regroupe les associations dentaires de 152 pays et qui travaille avec l'OMS Organisation mondiale de la santé);
qu'au sein du Comité de Liaison dentaire (organe d'avis de la Commission Européenne).
Le peroxyde d'hydrogène entre dans le cadre des directives européennes sur les cosmétiques et son utilisation est permise jusqu'à la concentration de 0,1 %.
Concernant notre pays, le sujet est soumis au Conseil de l'Art dentaire, qui est un organe d'avis institué auprès du service public fédéral Santé publique, au sein duquel la question est traitée par les meilleurs scientifiques, spécialistes dans cette matière.
Ensuite, les mesures qui s'imposent pour la santé de la population belge pourront être prises.