Questions et Réponses

Sénat de Belgique


Bulletin 2-59

SESSION DE 2001-2002

Questions posées par les Sénateurs et réponses données par les Ministres

(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais


Ministre des Affaires sociales et des Pensions

Question nº 2245 de Mme Kestelijn-Sierens du 19 juillet 2002 (N.) :
Médicament Provigil. ­ Remboursement.

D'après certaines statistiques, deux à trois personnes sur 10 000 habitants souffriraient de narcolepsie-cataplexie.

Cette maladie se caractérise notamment par des envies de sommeil incoercibles, des hallucinations pendant le sommeil, des black-outs réguliers, ...

À cause des symptômes précités, le patient se heurte souvent, non seulement à une incompréhension de la part des membres de sa famille, de ses amis et de ses connaissances, mais ses activités privées et professionnelles s'en trouvent aussi sérieusement handicapées.

Une partie des patients souffrant de narcolepsie est cependant aidée par l'administration d'un médicament, le Provigil qui leur permet de mener une vie plus ou moins normale. Il ressort d'une enquête que l'on peut estimer à quelque deux à trois cents patients qui sont ainsi aidés.

Contrairement à d'autres pays de l'Union européenne où il existe un remboursement partiel, en Belgique, malgré des demandes répétées ce médicament n'est toujours pas remboursé.

L'honorable ministre pourrait-il me communiquer quels sont les obstacles qui entravent l'autorisation d'un remboursement (limité) de ce médicament ?

Réponse : En réponse à la question posée par l'honorable membre je crois devoir répondre ce qui suit.

La proposition négative du Conseil technique des spécialités pharmaceutiques sur le remboursement du Provigil a été prise après une évaluation approfondie des critères pharmacothérapeutiques, sociaux et de prix.

Vu la nature et la gravité de la maladie à traiter, les critères pharmacothérapeutiques et sociaux ont été évalués positivement.

Néanmoins, vu le prix élevé de Provigil, le conseil a estimé que seul un remboursement limité pourrait être possible, à condition d'aboutir à un accord avec la firme concernée au sujet de la base du remboursement applicable.

Malgré des négociations répétitives, la firme a continué à refuser une baisse de prix.