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De voorzitter. - De heer Antoine Duquesne, minister van Binnenlandse Zaken, antwoordt namens de heer Louis Michel, vice-eerste minister en minister van Buitenlandse Zaken.
De heer Jan Remans (VLD). - Op 5 september 2002 keurde het Europees Parlement de resolutie `Europa en Azië, een strategisch kader voor versterkte partnerschappen' van de Europese Commissie goed. In artikel 16 van deze resolutie uit het Europees Parlement zijn bezorgdheid over de wapenwedloop tussen China en Taiwan en roept het op tot terugtrekking van alle raketten en de geleidelijke ontwapening van de kustprovincies in de Straat van Taiwan.
Op 26 oktober 2002 zullen de Taiwanese NGO's in Taipei een belangrijke massabijeenkomst organiseren onder het motto `Terugtrekken van alle raketten, vrede in zicht'. Deze optocht zal later plaatshebben in verschillende Taiwanese steden om uiting te geven aan de gevoelens van de Taiwanese bevolking, die de escalatie van de Chinese wapenwedloop betreurt.
Kunnen de Belgische regering en het Belgisch Parlement initiatieven nemen om in opvolging van het Europees Parlement hun bezorgdheid te uiten over de wapenwedloop tussen China en Taiwan, om op te roepen tot de terugtrekking van alle raketten en tot de geleidelijke ontwapening van de Straat van Taiwan om aldus de vrede en de stabiliteit in de regio van de Stille Zuidzee te versterken?
M. Antoine Duquesne, ministre de l'Intérieur. - Voici la réponse que le ministre des Affaires étrangères m'a prié de vous communiquer.
« Le rapport du Parlement européen auquel se réfère le sénateur ouvre de larges perpectives de coopération globale entre l'Europe et l'Asie, et le gouvernement belge souscrit à la plupart des analyses et des recommandations qui y figurent.
En ce qui concerne la situation prévalant entre la Chine et Taiwan, je souligne que les deux pays ont, dans un passé récent, fait preuve de réserve dans leurs relations. Cette évolution contribue à assurer une plus grande stabilité dans la région tout entière. Les évolutions politiques internes dans les deux pays doivent être considérées comme positives et elles ont des répercussions également positives dans leurs relations bilatérales.
La persistance du blocage politique entre les deux riverains n'a pas empêché le développement de florissants échanges économiques, commerciaux et touristiques entre Taiwan et le continent, depuis 1987. Plus de 500.000 cadres taiwanais travaillent en Chine dans plus de 30.000 entreprises ayant investi plus de 60 millions de dollars US, créant plusieurs millions de jobs en Chine. La Chine et Hong Kong sont ainsi devenues, en moins de quinze ans, les principaux partenaires commerciaux de Taiwan dont elles ont absorbé, en 2001, plus de 22% des exportations.
Le nouveau gouvernement de Taiwan, après une conférence économique nationale organisée à l'initiative du président en août 2001, renversa la politique de retenue économique à l'égard du continent et recommanda d'éliminer tous les obstacles aux échanges et aux investissements directs entre les deux Chine et ce, dans les deux sens. Il en a résulté que la Chine continentale, principal ennemi politique de Taiwan, devenait son principal partenaire économique et commercial. Le rapport du Parlement souligne l'importance du processus démocratique de Taiwan et prend note des résultats des élections législatives de décembre 2001. La motion recommande aussi que le pilier politique de l'ASEM puisse inclure une approche globale de la prévention des conflits et du maintien de la paix, notamment en soutenant le dialogue politique entre la République populaire de Chine et Taiwan. La Belgique s'y associe sans réserve.
Sur le point plus particulier de la course aux armements en Asie du Sud et, plus particulièrement, dans le contexte des relations entre la Chine et Taiwan, je souhaite répéter que la Belgique s'est associée à tous les appels européens visant à la non-prolifération en Asie et à la nécessité d'un désarmement nucléaire dans la région. Cette question est régulièrement abordée dans nos rencontres avec les autorités chinoises.
Les manifestations d'ONG à Taiwan traduisent le sentiment d'une partie de la population visant à établir une relation moins tendue avec la Chine, et je m'en réjouis.
Un véritable désarmement dans la région passera, entre autres, par un déblocage de la situation politique entre la Chine et le Taiwan et l'instauration d'un dialogue politique responsable entre les deux équipes dirigeantes. »