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De voorzitter. - De heer Antoine Duquesne, minister van Binnenlandse Zaken, antwoordt namens de heer Louis Michel, vice-eerste minister en minister van Buitenlandse Zaken.
M. Paul Galand (ECOLO). - Ces derniers jours, monsieur le ministre, des nouvelles alarmantes nous parviennent du Proche Orient. Vous le savez comme nous : la situation des populations civiles palestiniennes est de plus en plus dramatique et désespérante alors que le déploiement des forces israéliennes s'amplifie.
Les exigences du gouvernement israélien vis à vis de l'autorité palestinienne pour une reprise officielle d'un dialogue de paix sont irréalistes. M. Sharon augmente la pression sur M. Arafat tout en réduisant sa marge de manoeuvre et en l'affaiblissant politiquement, pour lui reprocher, finalement, alors que beaucoup de moyens lui ont été ôtés, de ne pas avoir réalisé les objectifs demandés.
M. Sharon ne s'impose pas ces mêmes exigences ; il poursuit la colonisation, utilisant des moyens répressifs disproportionnés et étranglant les territoires palestiniens.
Les populations israéliennes et palestiniennes sont poussées à la violence et, fondamentalement, M. Sharon agit contre la sécurité et contre l'établissement d'une paix durable pour Israël. La situation au Proche-Orient est sans doute la plus explosive et la plus grave à laquelle est confrontée la présidence belge de l'Union européenne.
L'Union européenne veut à juste titre envoyer des observateurs sur place, qu'en est-il concrètement aujourd'hui ? Pouvez-vous préciser quelles sont les mesures prises pour empêcher M. Sharon de se lancer dans une offensive dans les territoires palestiniens qui serait désastreuse pour la Palestine, mais aussi à terme pour Israël et pour l'équilibre du bassin euro-méditerranéen ?
(Voorzitter: de heer Jean-Marie Happart, ondervoorzitter.)
M. Antoine Duquesne, ministre de l'Intérieur. - La présidence belge et l'UE sont bien conscientes de la gravité de la situation au Proche-Orient, comme en témoignent les conclusions du Conseil des Affaires générales des 16 et 17 juillet. La préoccupation prioritaire est d'enclencher immédiatement et intégralement la mise en oeuvre des recommandations du rapport Mitchell.
L'UE a dit l'importance qu'elle attache à la mise en place d'un mécanisme impartial de surveillance pour surmonter les obstacles entravant l'application des recommandations de ce rapport et est convaincue que le bon fonctionnement de ce mécanisme servirait les intérêts des deux parties.
La présidence belge est associée aux activités du G8, qui se penche actuellement sur la situation au Proche-Orient. La présidence belge est en faveur de la poursuite déterminée des efforts diplomatiques pour résoudre la crise et relève, dans ce contexte, la présence prochaine dans la région du Haut Représentant M. Javier Solana ainsi que du secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan.
M. Paul Galand (ECOLO). - M. Duquesne ayant lu la réponse de M. Michel, je m'abstiendrai de questions complémentaires. Mais il est évident que l'évolution de la situation au Proche-Orient doit nous préoccuper en permanence. C'est aussi l'avenir et la crédibilité de l'Europe qui s'y joue.