(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
Le jeudi 4 septembre 1997 ont eu lieu à Neder-over-Heembeek, les funérailles du fondateur de la VU et ministre d'État Frans Van der Elst. En tant que ministre d'État, Frans Van der Elst devait avoir des funérailles nationales. Toutefois, il avait exprimé le souhait que l'on ne joue pas la Brabançonne lors de la cérémonie. Dès lors, l'armée a refusé de participer aux funérailles.
La veille encore, le fait de ne pas jouer la Brabançonne ne posait aucun problème. Tant l'Intérieur que la Cour étaient d'accord sur la proposition, telle que l'avait élaborée la famille de concert avec les services du protocole. Le ministre de la Défense nationale a toutefois interdit la présence de la musique et du détachement militaires en raison du refus de respecter la tradition militaire qui consiste à accueillir le représentant de la Cour en jouant les premières notes de la Brabançonne.
Tant le service du protocole du ministère de l'Intérieur que le directeur général de l'Intérieur m'ont fait part de leur indignation face à l'attitude inacceptable, antidémocratique et obstinée du cabinet de la Défense nationale, qui fut totalement contraire à la décision qu'avaient déjà prise le gouvernement et le ministre de l'Intérieur.
J'aimerais que l'honorable Premier ministre réponde aux questions suivantes :
1. Est-il tolérable qu'un souhait émis expressément ne soit pas respecté, alors que toutes les autorités concernées ont marqué leur accord ?
2. Comment justifier en démocratie que l'armée refuse unilatéralement de se conformer à la décision du gouvernement ?
3. L'honorable ministre peut-il accepter que l'armée et le ministre de la Défense nationale aient de tels réflexes d'autorité ?
Réponse : Il n'y a eu aucune décision du Conseil des ministres concernant les funérailles nationales de M. Van der Elst et il ne saurait donc en aucun cas être question de refus unilatéral des forces armées et du ministre de la Défense nationale de respecter une décision du gouvernement.
La cérémonie militaire qui accompagne ce type d'événements comprend quatre moments durant lesquels est jouée une mélodie se terminant par les premières notes de la Brabançonne.
Ces éléments du protocole étaient inacceptables pour les organisateurs de la cérémonie mais le ministre de la Défense nationale n'a pas voulu qu'il soit dérogé au protocole militaire. Par conséquent, il a ordonné aux militaires de ne pas se rendre sur place.
Il n'est pas dans mes habitudes de commenter les décisions d'un membre du gouvernement.