(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
Récemment, le Conseil des ministres a approuvé une série d'accords visant à soutenir le secteur des soins de santé en Angola (conformément à l'article 50 de la loi-programme du 24 décembre 1993, relatif au Fonds de la Coopération au Développement). Ces accords s'inscrivent dans le cadre de la conférence de septembre 1995 sur la reconstruction de l'Angola après la guerre civile. Le gouvernement a déclaré à cette occasion qu'il soutiendrait le programme de reconstruction et de réconciliation nationale à concurrence d'un montant de 500 millions de francs.
L'Angola est officiellement en paix depuis la signature, le 20 novembre 1994, du protocole de Lusaka en vertu duquel le gouvernement du M.P.L.A. et l'Unita sont parvenus à un accord après près de 20 années de guerre. Or, la lutte armée a récemment repris. Les troupes gouvernementales du M.P.L.A., appuyées par de l'artillerie, ont lancé une offensive contre les (ex-)rebelles de l'Unita dans la province angolaise de Lunda-Norte.
Depuis juin 1997, les attaques et les prises de localités se sont étendues aux provinces de Benguela et d'Uige. Elles s'accompagnent de tortures et d'assassinats surtout de civils soupçonnés de sympathie pour l'Unita.
Par l'intermédiaire de l'envoyé spécial Alioune Blondin Beye, les Nations unies ont également constaté, fin juin 1997, que le gouvernement du M.P.L.A. avait violé de manière flagrante le processus de paix en réglant par les armes des questions qui, d'après les dispositions du Protocole de Lusaka, devaient être résolues par un dialogue permanent.
L'honorable secrétaire d'État sait-il que le gouvernement du M.P.L.A. a occupé par la force les régions de Lunda Norte, de Cuango, de Cazombo ainsi que le nord de la province d'Uige et qu'il y terrorise la population ?
Ne pense-t-il pas que, dans le cadre de l'aide internationale, le moment est venu de demander au gouvernement angolais des explications sur son attitude, qui entrave la mise en place d'une paix durable ?
L'honorable secrétaire d'État a-t-il l'assurance que l'aide fournie touche toutes les couches de la population et est répartie de manière équitable sur l'ensemble du territoire ?