(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
Dans le supplément hebdomadaire « Ter Zake » du quotidien De Morgen du 24 mai 1997, j'ai découvert un article intéressant de Wolfgang Riepl sur les conséquences de la libéralisation de l'espace aérien européen. Depuis le 1er avril 1997, l'on peut en effet parler d'une complète libéralisation de cet espace aérien européen. Il en résulte que chaque compagnie aérienne peut assurer des liaisons avec les autres États membres de l'Union européenne. Ce processus de libéralisation qui a été entamé en 1987 s'est achevé en trois phases. Il est clair que la navigation aérienne en Europe est déjà fort importante. Il ressort de chiffres de 1996 par exemple que l'Union européenne a totalisé 9 millions de mouvements d'avions et transporté quelque 700 millions de passagers. Il est dès à présent évident que la libéralisation de l'espace aérien européen entraînera une concurrence plus forte. Ceci aura à nouveau pour conséquence de comprimer les prix. Ces évolutions se sont également manifestées lorsqu'en 1978 l'espace aérien américain a été libéralisé. Les conséquences d'une libéralisation sont plus qu'évidentes si nous tenons en compte du fait que les tarifs pour des distances comparables en Europe sont actuellement deux fois supérieurs à ceux pratiqués aux États-Unis. Le nombre de passagers aux États-Unis est passé de 254 millions en 1978 à 516 millions en 1995. Il est également manifeste que la tendance à la concentration s'accroît si nous tenons compte de l'évolution de la part de marché des trois grandes compagnies aériennes américaines (American Airlines, Delta Air Lines et United Airlines). En 1978, leur part commune de marché s'élevait à 40 %, et en 1995 ce taux est passé à 57 %. Dans le domaine de l'emploi, nous constatons qu'aux États-Unis l'emploi total a progressé mais aussi l'insécurité, et ceci à la suite d'un certain nombre de faillites (Eastern Airlines et Panam). Dans l'article en question, il est souligné qu'en Europe, sous l'influence de la complète libéralisation depuis le 1er avril, l'existence de la Sabena est menacée et surtout que « Sabena, Air France et Olympic Airways souffrent d'une politisation exagérée, de syndicats trop puissants et d'un personnel excédentaire ». Sir Michael Bishop, président de British Midland, ajoutait : « Trop nombreuses sont les compagnies aériennes européennes a toujours être considérées comme des symboles nationalistes. Mais elles ne sont que des joueurs sur un marché international. » Dans le même article il est en fait suggéré que Sabena pourrait totalement disparaître à la suite de cette libéralisation complète que l'on connaît depuis le 1er avril 1997.
L'honorable ministre pourrait-il dès lors répondre aux questions suivantes :
1. Quelles conséquences la libéralisation définitive de l'espace aérien européen depuis le 1er avril 1997 aura-t-elle, à son avis, pour la Sabena ?
2. Y a-t-il un risque que la Sabena disparaisse définitivement à la suite de cette complète libéralisation de l'espace aérien européen ?
3. Les premiers mois de 1997 ont été catastrophiques, avril semble avoir été un succès. Connaît-on déjà les chiffres depuis le 1er avril 1997 ?
4. Comment réagira-t-il à des conséquences négatives éventuelles et quelles mesures seront prises ?
5. Le partenaire Swissair a-t-il conscience des conséquences négatives possibles de cette complète libéralisation pour la Sabena ? La compagnie aérienne suisse a-t-elle garanti que l'alliance existante sera maintenue ?
6. L'article de presse suggère que la Sabena connaîtra plus de difficultés que d'autres compagnies aériennes et ceci à la suite de sa politisation exagérée, de syndicats puissants et d'un personnel excédentaire. Quelle est sa réaction à cette affirmation ?
7. Quelle est sa réaction à la thése du président de British Midland selon lequel les compagnies aériennes seraient encore beaucoup trop considérées comme des symboles nationalistes ?