(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
J'apprends qu'une société de gardiennage proche du Front national de M. Le Pen, recrute des mercenaires pour le Zaïre. Selon l'hebdomadaire Minute , qui s'inspire des idées de l'extrême-droite française, le « Groupe 11 » recruterait des mercenaires par l'intermédiaire d'une organisation belge. Il est presque certain que ce « Groupe 11 », qui est un service d'ordre et une organisation de mercenaires appartenant au F.N., est actif en Angola.
J'aimerais que l'honorable ministre réponde aux questions suivantes à cet égard :
1. A-t-il connaissance de l'article paru dans l'hebdomadaire Minute ?
2. Sait-il que des mercenaires sont recrutés, via la Belgique, pour M. Mobutu ?
3. Quelles sont les organisations en question ? A-t-il déjà pris des initiatives pour empêcher lesdits recrutements et pour entreprendre quelque chose contre les responsables de ceux-ci ?
4. Peut-on établir en Belgique un lien entre l'extrême-droite et les activités des mercenaires en question ?
5. L'extrême-droite belge s'est-elle déjà rendue coupable, dans le passé, du recrutement de mercenaires à des situations « lieux de conflits » ? Si oui, de quels lieux s'agissait-il ? Quel était le nombre de personnes concernées dans chaque cas ? Quelles sont les organisations par l'intermédiaire desquelles l'on a procédé aux recrutements ? Quelles sont les organisations qui ont soutenu les campagnes de recrutement qui ont éventuellement eu lieu dans le passé (organisation de soirées d'information, etc.) ? A-t-on déjà arrêté et/ou interrogé des personnes en rapport avec ces recrutements ? Si oui, avec quel résultat ? Certains mercenaires belges font-ils l'objet de demandes d'extradition internationales ? Si oui, la Belgique accèdera-t-elle à ces demandes ?
Réponse : 1. Je n'ai pas pris connaissance du journal mentionné.
2. Aucune démarche de recrutement de mercenaires sur notre territoire n'a été constatée jusqu'à présent.
4. Dans ce cadre, la Sûreté de l'État a déjà fait mention des liens que certains mercenaires, comme Christian Tavernier, entretiennent avec l'extrême-droite. Une enquête est en cours à ce sujet.
5. Par le passé, l'extrême-droite a été mentionnée entre autres en rapport avec le recrutement de mercenaires pour la Croatie et l'Afrique du Sud. Les enquêtes à ce sujet n'ont cependant donné aucun résultat.