(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
Une fabrique d'armes a été construite au Kenya, plus particulièrement à Eldoret, avec l'aide d'une entreprise belge, la FN de Herstal. Elle est devenue opérationnelle en juillet. Elle pourrait produire annuellement 20 millions de balles du calibre 7.62 mm Otan, soit plus que ce dont l'armée kényane pourrait jamais avoir besoin. Il semble qu'ainsi le Kenya soit en passe de devenir l'un des grands fournisseurs d'armes du continent noir, alors que ses voisins, le Rwanda et le Burundi, sont en proie à l'instabilité, comme la Somalie, l'Angola et le Liberia.
Le principal parti d'opposition, Ford Kenya, demande des explications, mais le gouvernement kényan se refuse à tout commentaire.
L'honorable ministre est-il informé de l'existence de cette fabrique d'armes ? Pourquoi le gouvernement belge a-t-il soutenu un projet si dangereux ? Le gouvernement belge peut-il garantir que l'existence de la fabrique d'Eldoret ne va pas contrecarrer les progrès politiques vers la paix ? Est-il exact que le directeur de la FN, Robert Sauvage, ne s'occupe que de fournir la technique et ne s'inquiète absolument pas de l'usage qu'en feront ensuite les autorités kényanes des produits ? L'honorable ministre partage-t-il le point de vue du directeur de la FN ? L'industrie militaire belge est-elle axée uniquement sur des intérêts commerciaux ? Est-il exact que la FN elle-même achèterait ensuite une partie des balles produites dans la fabrique d'armes d'Eldoret ? Le gouvernement belge va-t-il ainsi se rendre complice du contournement des embargos occidentaux sur les armes ?
Réponse : Je renvoie l'honorable membre à ma réponse et celle de mon collègue M. le ministre du Commerce extérieur du 28 mars 1996 relative à sa question orale concernant cette question (Annales du Sénat de ladite date).