(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
On a récemment découvert que la Grande-Bretagne exportait depuis longtemps en Afrique du Nord de la viande de boeuf britannique contaminée munie d'un cachet de contrôle irlandais. Cette constatation a été faite par un observateur européen sur place. En Irlande, la viande de boeuf britannique serait simplement pourvue de nouveaux papiers et d'un nouveau cachet de contrôle, avant d'être transportée en Afrique avec l'aide de subventions européennes. Ce trafic aurait déjà provoqué une vague d'ESB sur le continent africain.
Dans quelle mesure a-t-on pris des dispositions au sein de l'Union européenne pour faire obstacle à ce trafic scandaleux ?
Quelles sont les initiatives qui ont été prises par les ministres européens en vue de mettre un terme à ce « dumping » de viande bovine contaminée ? A-t-on retenu ou réclamé (en partie) les subventions à l'exportation irlandaise ? Quelles mesures ou sanctions a-t-on prises à l'égard de la Grande-Bretagne ?
L'honorable ministre interviendra-t-il dans le cadre de l'Union européenne pour évoquer explicitement ces pratiques et les condamner moralement ?
Réponse : La question de l'honorable membre a été suscitée par des rumeurs, parues dans la presse ces derniers temps, mais qui n'ont nulle part été confirmées jusqu'à présent et qui n'ont pas non plus été constatées par les autorités belges compétentes.
Dans l'intérêt de la santé publique, il va sans dire que l'interdiction d'exportation de viande bovine anglaise, instaurée par la Commission de l'UE le 27 mars dernier, doit être contrôlée de très près, en premier lieu par les autorités britanniques, mais également par la Commission et les autres États membres qui pourraient être des pays de destination ou de transit de cette viande. Pour ce qui concerne la Belgique, le contrôle du commerce de la viande repose sur l'Institut d'expertise vétérinaire ressortant de la compétence du ministre de la Santé publique.
Vu ce qui précède et sachant en outre que cette maladie a une période incubation de plusieurs années, des assertions, selon lesquelles une vague de BSE toucherait déjà l'Afrique, sont complètement déplacées et sont plutôt de nature à détourner encore davantage l'opinion publique de la consommation de viande bovine.
Pourtant, plus que jamais des efforts sérieux sont faits à l'heure actuelle, conjointement par les autorités et par le secteur, afin de garantir aux consommateurs la production d'une viande bovine saine. Seulement de cette façon-là la confiance du consommateur à l'égard de la viande bovine pourra être rétablie.