(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
Une étude a démontré qu'une grande partie des ambassades établies en Belgique et, en particulier, celles des États qui ont adhéré récemment à l'Union européenne, considèrent que notre pays est purement francophone ou que l'on peut s'y débrouiller en anglais. Elles n'ont apparemment jamais été informées de l'existence d'une majorité néerlandophone en Belgique. Il s'ensuit que la correspondance avec un certain nombre de ces ambassades a souvent lieu uniquement en français ou en anglais. L'on ne trouve parfois aucune trace du néerlandais sur les en-têtes des documents officiels et sur les enveloppes imprimées.
L'honorable ministre est-il au courant de cette situation ?
Comment se fait-il que beaucoup de pays nous considèrent manifestement comme un pays purement francophone ?
L'honorable ministre ou d'autres ministères informent-ils les ambassades en question des particularités de la situation politique belge ?
Quelles mesures l'honorable ministre a-t-il déjà prises dans le passé pour remédier à cet état de choses ?
Le manque de connaissance du néerlandais est-il imputable au fait que la diplomatie belge est encore en grande partie sous l'emprise des francophones, ce qui donne à l'étranger une impression erronée de la situation linguistique en Belgique ?
L'honorable ministre n'estime-t-il pas nécessaire d'ouvrir une enquête sur l'emploi des langues dans les ambassades étrangères à Bruxelles ?
Quelles mesures l'honorable ministre va-t-il prendre pour favoriser l'emploi du néerlandais dans les diverses ambassades établies à Bruxelles ?
Réponse : Même si, dans les relations internationales, la règle générale est que les États accréditants ont une connaissance approfondie de l'organisation et des caractéristiques de l'État accréditaire, l'attention d'un nouvel ambassadeur est toujours attirée sur la structure fédérale de notre pays et celui-ci est encouragé à entretenir des contacts avec les autorités communautaires et régionales.
L'honorable membre n'ignore certainement pas que notre capitale est devenue un centre diplomatique d'envergure. Ainsi, les missions diplomatiques installées à Bruxelles sont-elles deux fois aussi nombreuses que, par exemple, à La Haye. La présence d'importantes organisations internationales n'est pas étrangère à cette situation.
Le développement de notre capitale en tant que centre diplomatique oblige de jeunes États européens, auxquels fait référence l'honorable membre, d'ouvrir des missions à Bruxelles. D'autres États, parmi lesquels on compte beaucoup de pays du tiers monde, essaient, malgré les dépenses budgétaires élevées qu'implique le fonctionnement d'une ambassade, de rester présents à Bruxelles.
Les ambassades et les consulats sont libres dans leur organisation et peuvent engager pour leurs missions soit du personnel local (multilingue), soit du personnel expatrié (dont les connaissances linguistiques sont parfois moins développées).
Des nombreux contacts que mes services entretiennent chaque jour avec les ambassades établies à Bruxelles, j'apprends que la plupart d'entre elles font un grand effort pour recruter (sur place) ou pour envoyer du personnel bilingue ou trilingue. Un grand nombre de missions diplomatiques et consulaires installées à Bruxelles se sont organisées de façon telle que le public s'y voit adressé la parole dans sa propre langue.
Il est conseillé aux compatriotes ayant des plaintes à ce sujet de s'adresser directement à l'ambassade en question.