(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais
Dans son édition du 25 novembre 1997, le magazine Humo a publié une interview d'un officier de la gendarmerie à la retraite. Dans le courant des années septante, celui-ci fut, avec d'autres, à l'origine de la création de la brigade anti-terrorisme de la gendarmerie, le groupe Diane, rebaptisé par la suite E.S.I. (escadron spécial d'intervention). Plus tard, en qualité de commandant de district de Gand, il faut également associé à l'enquête sur les « Tueurs du Brabant ». C'est la première fois qu'il est disposé à faire part de ses réflexions au sujet du dossier des tueurs, dans lequel l'affaire du vol d'armes très sophistiquées à l'E.S.I. du 3 janvier 1982 dont tout porte à croire qu'il a été commis par des « initiés » constitue un mystère qui n'a jamais été élucidé.
À ce sujet, cet officier à la retraite précise, aux pages 18 et 19, ce qui suit : « Mes soupçons ont commencé à se porter sur Bouhouche au moment où j'ai appris que celui-ci connaissait le maître d'armes de l'E.S.I. et qu'il cherchait à le rencontrer pour l'interroger sur le stock d'armes de l'escadron. (...) Et lorsqu'on apprend que Bouhouche et son copain Beijer se rendaient parfois deux fois par semaine chez le maître d'armes pour bavarder avec lui et voir où étaient entreposées les nouvelles acquisitions (...), la vérité n'est plus très loin ! C'est la conviction de la majorité des policiers dont je fais partie même si les intéressés n'ont pas été condamnés pour vol. C'est la raison pour laquelle j'ai déclaré devant la deuxième commission d'enquête sur les « Tueurs du Brabant » que l'enquête sur le vol fut un cafouillage à grande échelle. (...) D'autres éléments désignent également Bouhouche comme suspect. (...) Il apparaît clairement à toute personne familiarisée avec les enquêtes policières que les intéressés sont les auteurs de l'attentat contre un colonel de la gendarmerie, qu'ils sont responsables du meurtre d'un représentant de la F.N. et qu'ils ont volé les armes de la brigade Diane (...). »
L'honorable ministre pourrait-il donner une réponse aux questions suivantes :
1. Quelle est sa réaction aux propos tenus dans le magazine Humo par un ancien officier de la gendarmerie, selon lesquels Bouhouche et Beijer seraient responsables de l'attentat contre un colonel de la gendarmerie, du meurtre d'un représentant de la F.N. et du vol des armes du groupe Diane ?
2. Comment réagit-il aux déclarations faites par cet ancien officier de la gendarmerie dans le cadre de son témoignage devant la deuxième commission d'enquête parlementaire sur les « Tueurs du Brabant », qualifiant l'enquête sur le vol de cafouillage à grande échelle ? Quelles mesures envisage-t-il de prendre en vue de vérifier la véracité de ces propos ?