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SÉANCES DU JEUDI 11 DÉCEMBRE 1997 |
VERGADERINGEN VAN DONDERDAG 11 DECEMBER 1997 |
M. le président. La parole est à M. Bock par motion d'ordre.
M. Bock (PRL-FDF). Monsieur le président, je voudrais demander à M. le ministre Colla une explication en ce qui concerne la journée du 20 novembre dont l'ordre du jour comportait une question qui lui était adressée.
À cet égard, je souhaiterais émettre une remarque. Les rapports entre l'opposition et le gouvernement peuvent, selon moi, être de deux ordres : le gouvernement peut négliger l'opposition, et cette dernière peut formuler ses remarques avec beaucoup d'agressivité à l'égard de la majorité et du gouvernement. La famille libérale ne conçoit pas ainsi le travail parlementaire.
Autant nous respectons la fonction d'un ministre, qui est nommé par le Roi, autant nous souhaitons que le gouvernement et les ministres, en particulier, respectent le Parlement.
Le ministre Colla et le parlementaire peuvent sans nul doute s'envoyer des noms d'oiseaux, mais la bonne foi doit prévaloir. Le ministre reconnaîtra que le parlementaire a le droit de l'interroger et le parlementaire doit aussi admettre que le ministre a ses raisons.
Monsieur le ministre, bien que la mauvaise foi, telle la fausse monnaie, ne se prête qu'aux autres, je ne vous accuserai pas. Peut-être pourriez-vous nous expliquer, en toute bonne foi, un geste que nous ne pouvons comprendre ?
Le 20 novembre, à l'ordre du jour du Sénat, figurait une question qui vous était adressée. Je vous demandais d'établir la comparaison entre les retenues opérées sur les grosses pensions, ainsi que vous les nommez, et la ristourne que vous avez octroyée aux petites pensions, afin de pouvoir vérifier la concordance entre les deux montants. Le PRL-FDF voulait donc s'enquérir du respect des engagements que vous aviez pris lorsque vous aviez sollicité du Parlement la faveur d'augmenter les cotisations sur les pensions importantes. Nous voulions nous assurer que vous aviez effectivement ristourné la différence ainsi obtenue aux petites pensions.
En début d'après-midi, ce 20 novembre, je me trouvais avec vous en commission des Affaires sociales. Après celle-ci, nous nous sommes dirigés ensemble vers la buvette. Je suis venu ensuite dans l'hémicycle afin de vous poser la question concernée, mais vous vous trouviez à ce moment-là dans la salle de lecture.
Je considérerais inadmissible que vous préfériez soit la buvette, soit la salle de lecture, à l'hémicycle. Je souhaiterais que vous éclaircissiez cette question car je ne pourrais admettre une telle attitude.
Si le ministre pouvait donner des explications sur son absence en séance ce jour-là je ne parle pas de justification , nous aimerions l'entendre.
En effet, monsieur le ministre, si vous aviez délibérément privilégié ce choix, je trouverais cela inadmissible, je le répète. Par contre, si le gouvernement ou vous-même aviez des raisons d'agir de la sorte, la famille libérale n'y verrait aucun inconvénient. Nous pouvons admettre les raisons fondées, mais nous n'acceptons pas les caprices.
Monsieur le ministre, je ne vous fais pas de procès d'intention. Je ne vous jugerai pas non plus avant d'avoir entendu votre réponse.
J'aimerais donc savoir, monsieur le ministre, pourquoi, ce jour-là, vous avez préféré la salle de lecture à l'hémicycle, d'autant qu'après que le secrétaire d'État, M. Peeters, ait répondu à votre place, vous nous avez rejoint pour répondre aux questions relatives au problème de la vache folle.
Nous vous posons cette question dans un certain esprit : nous souhaitons que vous nous expliquiez les raisons de votre attitude et que, plus jamais, un membre de l'opposition, fut-il un jour de votre parti, n'ait l'occasion d'émettre une telle remarque.
Si je m'exprime de la sorte, c'est par respect pour le ministre nommé par le Roi, mais aussi en raison de la dure existence de votre haute fonction. (Applaudissements.)
De voorzitter. Het woord is aan minister Colla.
De heer Colla, minister van Volksgezondheid en Pensioenen. Mijnheer de voorzitter, het betoog van de heer Bock verwondert mij, niet alleen om algemene redenen, maar vooral omdat ik op de dag waarnaar hij verwijst, geconfronteerd werd met zeer specifieke omstandigheden.
In de eerste plaats wil ik opmerken dat ik altijd tracht aanwezig te zijn om de vragen, zowel die van de meerderheid als die van de oppositie, persoonlijk te beantwoorden.
Op de bewuste dag moest ik de vergadering van de commissie voor de Sociale Aangelegenheden van de Senaat bijwonen. Men verwachtte dat de vergadering van deze commissie veel langer zou duren dan het vragenuurtje. Om die reden had ik het dossier bezorgd aan staatssecretaris Peeters en hem verzocht in mijn plaats te antwoorden. De commissievergadering eindigde vroeger dan gepland. Ik meende echter dat de vraag die aan mij was gericht, reeds was gesteld. Bovendien houd ik er niet van op het allerlaatste ogenblik binnen te komen en een antwoord te improviseren. Staatssecretaris Peeters beschikte inmiddels over de nodige gegevens om de vraag met kennis van zaken te kunnen beantwoorden. Ik werd verwittigd zodra het volgende punt van de agenda aan de orde was en heb mij toen onmiddellijk naar de plenaire vergadering begeven om te antwoorden op de vraag om uitleg van de heer Happart.
Ik hoop dat de Senaat de gebeurtenissen van die bewuste dag niet op een andere manier zal interpreteren. De leden van de oppositie hebben zeker niet te klagen over mijn bereidheid om hun vragen op een correcte manier te beantwoorden.
M. le président. La parole est à M. Bock.
M. Bock (PRL-FDF). Monsieur le président, inutile de vous dire que la famille libérale se réjouit de la réponse du ministre.
Les explications qu'il vient de nous fournir nous ont tout à fait rassurés.
À l'avenir, monsieur le ministre, pensez à informer les sénateurs qui vous interpellent et, de cette manière, il ne se produira plus de réaction comme celle que je viens d'avoir.
Reconnaissez toutefois que nous étions forcés de vous demander des éclaircissements sur la situation dans laquelle vous nous aviez mis.
Alléluia, tout est rentré dans l'ordre ! (Applaudissements.)