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Question écrite n° 7-244

de Gaëtan Van Goidsenhoven (MR) du 17 décembre 2019

à la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, et de l'Asile et la Migration

Maladies cardiovasculaires - Prévention - Diagnostic - Mesure de l'hypertension durant vingt-quatre heures - Prise en charge par l'assurance maladie - Non-remboursement - Raisons

maladie cardio-vasculaire
assurance maladie
prévention des maladies
coût de la santé

Chronologie

17/12/2019Envoi question (Fin du délai de réponse: 16/1/2020)
22/1/2020Rappel
24/2/2020Réponse

Question n° 7-244 du 17 décembre 2019 : (Question posée en français)

De nos jours, les maladies cardiovasculaires sont une des causes principales de mortalité au sein de notre société. En Belgique, environ trente-et-un mille personnes décèdent en moyenne par an à la suite de pathologies du système circulatoire. À cet effet, de récentes études scientifiques s'intéressent toujours davantage à ces pathologies, et plus particulièrement au taux de pression artérielle qui peut être déterminant dans le diagnostic d'une maladie cardiovasculaire étant donné que l'hypertension y est décelée dans 50 % des cas. De cette manière, il a été prouvé que mesurer la tension de façon continue chez les patients à risque durant une période de vingt-quatre heures permettait de mieux prévenir les maladies cardiovasculaires telles que les accidents vasculaires cérébraux et les infarctus du myocarde. L'enregistrement de la tension durant vingt-quatre heures est donc primordial puisqu'il permet de mesurer plus précisément l'hypertension en contrôlant notamment des périodes durant lesquelles le patient est inactif. Cela offre alors l'opportunité de récolter davantage de données et ipso facto de réaliser une meilleure analyse médicale.

Plus concrètement, en diagnostiquant précocement les risques de contracter une maladie cardiovasculaire par la mesure de l'hypertension, la méthode d'enregistrement durant vingt-quatre heures permet de prendre en charge plus efficacement les patients et d'ajuster les traitements nécessaires en fonction des résultats récoltés. Toutefois, malgré les avantages que cette méthode offre en matière de santé en prévenant plus efficacement les pathologies cardiovasculaires, mais également en matière de limitation des coûts liés à la prise en charge hospitalière post accident cardiovasculaire, la mesure de la pression artérielle durant vingt-quatre heures n'est pas prise en charge par l'assurance maladie. Ce qui pourrait décourager certaines personnes à risque de se faire contrôler régulièrement par cette méthode. Un meilleur accès à ce contrôle médical permettrait sans nul doute de réduire le nombre de décès liés aux maladies cardiovasculaires. Le sujet est d'autant plus important lorsque l'on sait qu'approximativement 30 % de la population adulte et 60 % de la population âgée de plus de soixante ans sont atteints d'hypertension artérielle.

Au vu de ces constats, je vous pose les questions suivantes:

1) Existe-t-il des facteurs spécifiques expliquant le non-remboursement actuel de cette méthode d'enregistrement de l'hypertension pendant vingt-quatre heures?

2) Pensez-vous qu'il soit envisageable d'organiser le remboursement de la mesure de l'hypertension sur une période de vingt-quatre heures?

3) Disposez-vous d'informations précises relatives aux coûts généraux couvrant la prise en charge des patients ayant souffert d'une maladie cardiovasculaire?

Réponse reçue le 24 février 2020 :

La demande de remboursement de la mesure de la pression artérielle durant vingt-quatre heures revient régulièrement.

Le groupe de travail médecine interne du Conseil technique médical (CTM) de l’INAMI a de nouveau traité cette question lors de sa séance du 26 novembre 2019.

Toutefois, aucun remboursement n’est prévu en raison de l’absence d’une base scientifique clairement étayée démontrant la valeur ajoutée de cette technique.

Votre question concernant les frais généraux du traitement d’un patient souffrant d’une affection cardiovasculaire est très vaste et implique de nombreux acteurs. Il m’est dès lors impossible d’y répondre de façon précise.