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Situation entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan - Réaction de l'Union européenne (UE) - Mesures punitives éventuelles - Position de la Belgique
question arménienne
Arménie
Azerbaïdjan
politique extérieure
république du Nagorno-Karabagh
Service européen pour l'action extérieure
12/10/2023 | Envoi question (Fin du délai de réponse: 16/11/2023) |
La situation de tension entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan au Haut-Karabakh suscite une inquiétude légitime au niveau international et parmi les États membres de l'Union européenne (UE).
En effet, la région du Haut-Karabakh, bien qu'officiellement reconnue comme faisant partie du territoire azerbaïdjanais par le droit international, a été au cœur d'un conflit latent depuis des décennies, en grande partie en raison de sa population majoritairement arménienne. La situation, déjà précaire, a été exacerbée par les violences éclatées en septembre 2020, aboutissant à une crise humanitaire avec un nombre considérable de personnes déplacées et de pertes civiles.
Récemment, il a été rapporté que les États membres de l'UE ont sollicité du Service européen pour l'action extérieure (SEAE) des propositions d'options punitives face à une possible détérioration de la situation. Alors que certaines options envisagées comprennent un réexamen des relations avec l'Azerbaïdjan et d'éventuelles sanctions, il apparaît qu'il y ait des divisions parmi les États membres concernant l'intensité des mesures à adopter.
D'un côté, des pays tels que la France, les Pays-Bas, la Pologne et les pays baltes préconisent des mesures plus fermes, alors que d'autres, notamment ceux ayant des liens énergétiques étroits avec l'Azerbaïdjan, montrent une certaine réticence. Cette dichotomie entre les États membres présente un enjeu conséquent pour l'UE dans son ensemble et, de ce fait, pour la Belgique.
Le Sénat belge, en vertu de l'article 167 de la Constitution, joue un rôle significatif en matière de politique étrangère, positionnant ainsi notre institution comme un espace légitime pour le débat et l'analyse des situations et crises internationales, telles que le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, et la réponse de l'Union européenne à cette problématique.
J'aimerais donc vous poser les questions suivantes:
1) Quelle est la position officielle de la Belgique en ce qui concerne les options punitives proposées par le SEAE dans le contexte de la situation au Haut-Karabakh?
2) Comment l'Union européenne et la Belgique envisagent-t-elles de concilier leur engagement en faveur du respect des droits de l'homme et du droit international avec ses intérêts énergétiques et ses relations diplomatiques avec l'Azerbaïdjan, particulièrement à la lumière de l'accord énergétique majeur conclu avec ce dernier?
3) Considérant le soutien spécifique évoqué par le SEAE envers l'Arménie, comment la Belgique envisage-t-elle de contribuer à ces efforts pour soutenir les autorités démocratiquement élues de l'Arménie ainsi que les populations déplacées du Haut-Karabakh?
4) Comment la Belgique compte-t-elle s'impliquer dans les discussions futures au niveau de l'UE, notamment lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères prévue le 23 octobre 2023, pour assurer que les mesures adoptées soient à la fois fermes et équitables, et qu'elles reflètent adéquatement les valeurs et les intérêts belges?