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Question écrite n° 7-1980

de Latifa Gahouchi (PS) du 21 avril 2023

au vice-premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique

Infertilité - Causes multiples - Identification, compréhension et lutte - Stratégie mise en place

santé génésique
statistique officielle
politique de la santé

Chronologie

21/4/2023Envoi question (Fin du délai de réponse: 26/5/2023)
6/5/2024Rappel

Question n° 7-1980 du 21 avril 2023 : (Question posée en français)

Ce mardi 4 avril 2023, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un rapport interpelant selon lequel l'infertilité touche une personne sur six dans le monde.

Cette incidence mondiale, évaluée pour la première fois en dix ans par l'OMS, rejoint les chiffres de la Belgique où un couple sur six consulte pour des problèmes de fertilité.

La pollution, notamment les perturbateurs endocriniens qui affectent le développement de l'appareil génital des fœtus, est une des causes principales de cette chute de la fertilité à l'échelle mondiale. Tout comme les habitudes de vie que sont l'alimentation riche en graisse (qui mène à l'obésité), le tabac, le cannabis, l'alcool ou encore le stress.

La hausse des cancers – et donc des traitements comme la chimiothérapie ou la radiothérapie – affectent aussi la fertilité des patients, même si beaucoup de progrès ont été réalisés dans la préservation avant traitement.

L'âge est également une donnée majeure puisque qu'il est reconnu que la fertilité commence à décliner dès trente ans chez la femme. On estime qu'à quarante-deux ans, une femme n'a plus que 10 % de chance de tomber enceinte et cela que l'on fasse l'objet d'un traitement contre l'infertilité ou pas.

L'accès aux traitements de procréation assistée est une des grandes préoccupations de l'OMS et, sur ce point, la Belgique peut se targuer d'être à la pointe puisque notre pays a tout de suite sauté dans le train des précurseurs, le premier bébé né par fécondation in vitro étant né il y a déjà trente ans chez nous.

La Belgique a par ailleurs accueilli plusieurs premières mondiales en la matière, comme la première naissance après congélation de tissu ovarien et sa transplantation après décongélation.

Entre la stimulation ovarienne, l'insémination intra-utérine ou encore diverses techniques de fécondation in vitro, les traitements potentiels sont nombreux et varient selon le profil des couples.

La Belgique est en outre un des pays qui couvrent le mieux ces soins puisque les patientes peuvent se voir rembourser jusqu'à six fécondations in vitro (FIV) jusqu'à l'âge de quarante-trois ans.

Enfin, chaque année, environ trente-trois mille traitements contre l'infertilité sont réalisés dans notre pays.

Au vu de ce qui est énoncé ci-dessus, pouvez-vous m'indiquer quelle stratégie vous comptez mettre en place pour mieux identifier et mieux comprendre les causes multiples de l'infertilité (environnementales, médicales, sociétales, etc.) en Belgique et pour les combattre efficacement?

Par ailleurs, disposez-vous de statistiques récentes en la matière concernant notre pays?