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Question écrite n° 7-1619

de Latifa Gahouchi (PS) du 11 mai 2022

au vice-premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique

Cancer du sein métastatique - Médicament Herceptin - Efficacité - Résultats - Protocoles de prise en charge - Révision éventuelle

cancer
médicament
thérapeutique
politique de la santé

Chronologie

11/5/2022Envoi question (Fin du délai de réponse: 9/6/2022)

Question n° 7-1619 du 11 mai 2022 : (Question posée en français)

Selon certaines sources d'information, un médicament vient de démontrer une efficacité inespérée contre le cancer du sein métastatique HER2 positif.

Ces cancers très agressifs représenteraient 20 % des cancers du sein. Au moment du diagnostic, entre 5 et 7 % de ces cancers sont métastatiques, à savoir qu'ils se sont déjà étendus à d'autres organes.

Le médicament en question, baptisé Herceptin, est un anticorps monoclonal qui va en quelque sorte entraîner le corps à repérer les cellules cancéreuses HER2 positif et à les combattre.

Utilisé avec des séances de chimiothérapie, il agirait comme une sorte de guide pour amener la chimiothérapie directement dans la cellule cancéreuse et la tuer sans toucher les bonnes cellules alentours.

On en serait à ce stade dans le cadre d'une vaste étude internationale dont les résultats publiés dans le «New England Journal of Medecine» sont présentés par les spécialistes comme les plus positifs de l'histoire du cancer du sein.

Notre pays serait concerné par cette étude et ma question relève bien de la compétence du Sénat du fait de sa transversalité, la prévention en santé publique relevant de la compétence des entités fédérées.

La nouvelle molécule en question combinant la chimiothérapie et l'anticorps monoclonal constituerait une avancée majeure dans le domaine de la santé publique.

L'étude aurait montré qu'après un an, la maladie n'avait plus progressé pour près de 75 % des patientes traitées avec le nouveau médicament, contre 34 % des patientes soignées avec le protocole existant.

On noterait cependant des effets secondaires; et à ce stade, la stabilisation de la maladie n'est pas encore une guérison, le recul sur une année n'étant pas suffisant.

Disposez-vous d'informations complémentaires quant à cette étude qui, selon certains spécialistes, pourrait déboucher sur la révision des protocoles de prise en charge dans un avenir relativement proche?

Il s'agit d'un dossier important car la molécule en question pourrait, semble-t-il, être efficace pour d'autres cancers HER2 positifs.