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Question écrite n° 7-1357

de Alexander Miesen (MR) du 28 septembre 2021

au vice-premier ministre et ministre de l'Economie et du Travail

Fachkräftemangel - Gefährdung des Wirtschaftsstandortes - Maßnahmen Pénurie de personnel qualifié - Menace pour l'attractivité économique - Mesures

pénurie de main-d'oeuvre
marché du travail
travailleur frontalier
politique de l'emploi

Chronologie

28/9/2021Envoi question (Fin du délai de réponse: 28/10/2021)
3/11/2021Réponse

Question n° 7-1357 du 28 septembre 2021 :

da der Fachkräftemangel sowohl in den Zuständigkeitsbereich der Gemeinschaften (Wirtschaftsförderung und Aus- und Weiterbildung) als auch in den Zuständigkeitsbereich der Föderalregierung (Wirtschaftsstandort) fällt, hat diese Frage einen transversalen Charakter.

Der Fachkräftemangel ist ein Problem, dass sich in den letzten Jahren immer mehr verschärft. Laut Statbel waren im zweiten Trimester 2021 ganze 172 000 Stellen nicht besetzt. Die Corona-Krise hat die Situation in manchen Branchen noch verstärkt. So etwa im HORECA-Bereich, in dem sich viele Personalmitglieder aufgrund der langen Schließungsphasen beruflich umorientiert haben.

Mittlerweile hat sich der Fachkräftemangel zu einer überaus ernsten Bedrohung für die wirtschaftliche Entwicklung in unserem Land entwickelt. Betriebe können nicht expandieren, müssen Aufträge zurückweisen oder im schlimmsten Fall sogar schließen, da schlicht und einfach kein Personal vorhanden ist, welches die Arbeit leisten kann.

Lösungsansätze für dieses Problem sind natürlich die Aktivierung von Arbeitslosen, eine hochwertige Aus- und Weiterbildung und ein effizientes Unterrichtswesen. Zudem sind die stetige Steigerung der Attraktivität und Vermarktung des Wohn- und Arbeitsstandortes Belgien ein Weg. Leider fürchte ich jedoch, dass all diese Maßnahmen nicht ausreichen werden, um eine dauerhafte und auch zügige Lösung dieses Problems herbei zu führen. M.E. muss der belgische Staat auch über eine gezielte Zuwanderung von qualifiziertem Personal in unseren Arbeitsmarkt nachdenken. Wir benötigen Menschen aus dem Ausland, die mit ihren Fachkenntnissen, bzw. ihrem Willen zur Aneignung dieser Fachkenntnisse, in unseren Arbeitsmarkt immigrieren.

Als Vertreter der Deutschsprachigen Gemeinschaft erlaube ich mir zudem auf die besondere Situation Ostbelgiens hinzuweisen. Fachkräfte werden in Ostbelgien erfolgreich im dualen System ausgebildet und haben gute Kenntnisse der französischen und teilweise auch der luxemburgischen Sprache. Diese Voraussetzungen führen in Kombination mit der geographische Nähe zum Großherzogtum, in dem u.a. die Löhne und Gehälter deutlich attraktiver sind, dazu, dass die Abwanderung ostbelgischer Fachkräfte nach Luxemburg sehr hoch ist. Die Situation zwischen Ostbelgien und Luxemburg ist dadurch stark aus der Balance, da umgekehrt kaum Luxemburger nach Belgien, bzw. Ostbelgien, arbeiten kommen. Der Fachkräftemangel in meiner Heimatregion ist dadurch besonders akut.

Deshalb möchte ich Ihnen folgende Fragen stellen:

1) Über welche genauen Zahlen und Statistiken zum Facharbeitermangel verfügen Sie?

2) Wie schätzen Sie die Auswirkungen des steigenden Facharbeitermangels auf die belgische Wirtschaft ein?

3) Welche Maßnahmen ergreifen Sie, um den Fachkräftemangel zu bekämpfen?

4) Was setzen Sie der übermäßigen Abwanderung von Fachpersonal in benachbarte Regionen entgegen?

5) Wie stehen Sie zu einer gezielten Zuwanderung in unseren Arbeitsmarkt?

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La présente question revêt un caractère transversal, dès lors que la lutte contre la pénurie de personnel qualifié relève tant de la compétence des entités fédérées (soutien économique, formation et recyclage) que de celle du gouvernement fédéral (politique économique).

La pénurie de personnel qualifié est un problème qui n'a cessé de s'aggraver ces dernières années. Selon Statbel, quelque 172 000 postes étaient vacants au deuxième trimestre de l'année 2021. La crise du coronavirus a exacerbé le problème dans certains secteurs, par exemple l'horeca où de nombreux travailleurs ont décidé de se réorienter professionnellement à la suite des longues périodes de fermeture.

La pénurie de personnel qualifié est entre-temps devenue une menace extrêmement sérieuse pour le développement économique de notre pays. À défaut de disposer d'un personnel capable d'effectuer le travail requis, certaines entreprises sont bloquées dans leur croissance ou contraintes de refuser des commandes voire, dans le pire des cas, de mettre la clé sous le paillasson.

Les solutions à ce problème sont bien sûr à rechercher dans l'activation des chômeurs, l'organisation de formations et recyclages de qualité, et un enseignement efficace. L'amélioration permanente de l'attractivité et la promotion de la Belgique comme lieu d'habitation et de travail sont également des pistes à explorer. Je crains malheureusement que toutes ces mesures ne soient pas suffisantes pour apporter une solution à la fois durable et rapide au problème. Selon moi, l'État belge doit également réfléchir à une immigration ciblée de personnel qualifié. Nous avons besoin de faire venir sur notre marché de l'emploi des travailleurs étrangers disposant de certaines qualifications professionnelles ou disposés à les acquérir.

En tant que représentant de la Communauté germanophone, je me permets en outre d'attirer votre attention sur la situation spécifique des Cantons de l'Est, où des travailleurs qualifiés sont formés avec succès dans le cadre du système dual et disposent de bonnes connaissances de la langue française et en partie du luxembourgeois. Cet état de fait, combiné à la proximité du Grand-Duché où notamment les salaires et traitements sont beaucoup plus attractifs, entraîne un exode très important de travailleurs qualifiés des Cantons de l'Est vers le Luxembourg. La situation entre les Cantons de l'Est et le Luxembourg s'en trouve très déséquilibrée, car, à l'inverse, peu de Luxembourgeois viennent travailler en Belgique (de l'Est). La pénurie de personnel qualifié dont souffre ma région d'origine est dès lors particulièrement criante.

Je souhaite dès lors vous poser les questions suivantes :

1) De quels chiffres et statistiques précis disposez-vous concernant la pénurie de personnel qualifié ?

2) Selon vous, quel impact a la pénurie croissante de personnel qualifié sur l'économie belge ?

3) Quelles mesures prenez-vous pour lutter contre la pénurie de personnel qualifié ?

4) Que mettez-vous en œuvre pour remédier à l'exode excessif de personnel qualifié vers les régions voisines ?

5) Que pensez-vous d'une immigration ciblée pour renforcer notre marché du travail ?

Réponse reçue le 3 novembre 2021 :

1) Les statistiques concernant les emplois vacants de Statbel montrent en effet que le nombre de postes vacants (et le taux de vacance) a augmenté pendant deux trimestres consécutifs. Par conséquent, le nombre de postes vacants à la mi-2021 est à nouveau plus élevé qu'en 2019. En outre, il existe les données des régions sur les professions en pénurie (disponibles sur les sites web des services de l'emploi). Plusieurs de ces professions figurent sur les listes des quatre services de l'emploi. Certaines d'entre elles requièrent des profils hautement qualifiés (infirmiers, chefs de chantier, informaticiens), mais, pour d'autres, des formations plus courtes suffisent (conducteurs de poids lourds, personnel d'entretien). Le goulet d'étranglement réside donc non seulement dans l’inadéquation de l'offre de main-d'œuvre, mais peut-être aussi dans l'attractivité de certains emplois.

2) Estimer les besoins exacts de notre marché du travail dans les années à venir est évidemment un exercice difficile. Il est en tout cas clair qu'il existe une pénurie structurelle de certains profils. La situation est nuancée : il y a aussi des personnes qui sont disponibles pour travailler, mais qui ont beaucoup de mal à entrer (et à rester) sur le marché du travail. Je vous renvoie aux récents rapports publiés par l'OCDE et le Conseil Supérieur de l'Emploi en 2020 sur l'avenir de l'emploi des travailleurs peu qualifiés, qui mettent en évidence les différentes facettes de cette inadéquation des compétences.

3) L'adéquation sur le marché du travail relève en premier lieu de la compétence des régions et des communautés, notamment par le biais de leur la politique de formation, de l'orientation des demandeurs d'emploi et de la politique active du marché du travail. Le gouvernement fédéral soutient ces efforts dans les deux domaines.

Le gouvernement fédéral assume également sa responsabilité, en concertation avec les partenaires sociaux et entités fédérés. Ainsi, le gouvernement a décidé que chaque travailleur a droit à cinq jours de formation individuellement. Un compte individuel de formation sera également créé. En outre, de nombreuses mesures ont été décidées lors du conclave budgétaire pour faciliter et soutenir l'afflux dans les métiers en pénurie, comme, par exemple, l'adaptation des plafonds de cumul d'une prime régionale avec les allocations de chômage, la possibilité de cumuler partiellement les allocations de chômage avec un salaire dans un métier en pénurie pendant un certain nombre de mois, ou encore, par exemple, l'amélioration de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée et d'autres mesures dans le cadre de la pénibilité de l'emploi, pour augmenter l'attractivité de certaines professions.

4) Le principe de la libre circulation des travailleurs apporte de nombreux avantages à notre pays, et nous le considérons toujours comme une liberté fondamentale. Dans cette optique, la création de bons emplois dans notre pays est le meilleur moyen de garder les travailleurs talentueux ici.

5) Les Régions sont compétentes pour formuler leurs propres politiques en matière de migration économique, en fonction des besoins de leurs marchés du travail. Nous vous orientons vers les services régionaux compétents.