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Question écrite n° 7-1332

de Alexander Miesen (MR) du 24 aôut 2021

à la vice-première ministre et ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur, et des Institutions culturelles fédérales

Volksrepublik China - Neue Seidenstraße - wirtschaftliche Zusammenarbeit République populaire de Chine - Nouvelle route de la soie - Coopération économique

Chine
coopération économique
géopolitique
infrastructure de transport

Chronologie

24/8/2021Envoi question (Fin du délai de réponse: 23/9/2021)
20/9/2021Réponse

Question n° 7-1332 du 24 aôut 2021 :

Diese Frage bezieht sich auf Zusammenarbeit auf wirtschaftlicher Ebene zwischen der Volksrepublik China und unserem Land. Diese Zusammenarbeit tangiert alle Wirtschaftssektoren und somit auch die Zuständigkeit der Regionen und Gemeinschaften.

Pakistan, Sri Lanka, und Kirgisien. Laos, Kasachstan und Ungarn. Nach chinesischen Angaben sind bislang mehr als 100 Länder in Chinas Projekt der «Neuen Seidenstraße» eingebunden. Neben einigen osteuropäischen Ländern ist seit kurzem auch EU-Mitglied Italien Partnerland der «Neuen Seidenstraße». Es sollen Zugstrecken, Straßen und Häfen entstehen, oder werden schon gebaut – sowie Kraftwerke, Pipelines und Flughäfen. Die Infrastrukturprojekte sind meist finanziert durch Kredite von chinesischen Staatsbanken und gebaut von chinesischen Unternehmen. Bis zu 90 Prozent aller Seidenstraßen-Projekte gehen an Firmen aus China.

Die «Neue Seidenstraße» ist Kern der chinesischen Außenpolitik, ein wirtschafts- und geopolitisches Megaprojekt. China will ein neues Handelsnetzwerk zwischen Asien, Afrika und Europa schaffen und verspricht den Ländern Investitionen und Entwicklung. Gleichzeitig möchte China seinen globalen Einfluss ausbauen und die internationale Ordnung stärker auf China zuschneiden.

Kritiker befürchten, dass mit der Initiative «Neue Seidenstraße» eine Globalisierung chinesischer Prägung droht. Dass Transparenz, faire Ausschreibungen und verbindliche Regeln auf der Strecke bleiben. Sie warnen außerdem, dass China mit seinen Krediten gerade kleinere Länder in die Schuldenfalle locken könnte.

Tatsächlich haben sich viele Seidenstraßen-Länder wie Malaysia, die Malediven, Äthiopien und Sri Lanka in den vergangenen Jahren stark bei chinesischen Staatsbanken verschuldet. Teilweise regt sich dort und anderswo Widerstand gegen das chinesische Projekt. Auch Staaten wie Deutschland bleiben skeptisch und drängen auf Änderungen. Andere können es kaum erwarten, auf den chinesischen Zug aufzuspringen.

Ich erlaube ich mir, Ihnen folgende Fragen zu stellen:

1) Beteiligt sich Belgien bereits an Projekten der «Neuen Seidenstraße»?

2) Welche konkreten Gespräche auf Ebene der EU gibt es für eine vertiefte Zusammenarbeit mit der Volksrepublik in wirtschaftlicher Hinsicht?

3) Wie sehen Sie die Ausdehnung des chinesischen Einflusses durch die Mega-Projekte?

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La présente question porte sur la coopération économique entre la république populaire de Chine et notre pays. Cette coopération concerne tous les secteurs économiques et relève donc aussi de la compétence des Régions et des Communautés.

Selon des sources chinoises, plus de cent pays ont déjà rallié le projet chinois de «Nouvelle route de la soie», parmi lesquels le Pakistan, le Sri Lanka, le Kirghizistan, le Laos, le Kazakhstan et la Hongrie. Au sein de l'Union européenne, outre quelques pays d'Europe de l'Est, l'Italie a aussi rejoint depuis peu la «Nouvelle route de la soie». Des lignes de chemins de fer, des routes et des ports devraient être construits dans ce cadre, ou sont déjà en cours de construction, ainsi que des centrales électriques, des pipelines et des aéroports. Ces projets d'infrastructures sont généralement financés au moyen de crédits accordés par des banques d'État chinoises et construits par des entreprises chinoises. Jusqu'à 90 pour cent de l'ensemble des projets s'inscrivant dans la Nouvelle route de la soie sont attribués à des sociétés chinoises.

Projet colossal sur le plan à la fois économique et géopolitique, la «Nouvelle route de la soie» est au centre de la politique extérieure chinoise. La Chine veut créer un nouveau réseau commercial entre l'Asie, l'Afrique et l'Europe et promet des investissements et des projets de développement aux pays partenaires. Dans le même temps, la Chine souhaite renforcer son influence mondiale et façonner davantage l'ordre mondial selon le modèle chinois.

Les détracteurs craignent que l'initiative de «Nouvelle route de la soie» ne donne lieu à une mondialisation à la chinoise, au détriment de la transparence, de la régularité des marchés publics et des règles contraignantes. En outre, ils mettent en garde contre la possibilité que la Chine, par le biais de ses crédits, n'attire des petits pays dans le piège de l'endettement.

En effet, de nombreux pays partenaires de la nouvelle Route de la soie, comme la Malaisie, les Maldives, l'Éthiopie et le Sri Lanka, se sont fortement endettés ces dernières années auprès de banques d'État chinoises et une certaine résistance à l'encontre du projet chinois se manifeste ici et là. Des pays comme l'Allemagne demeurent également sceptiques et insistent pour que des modifications soient apportées au projet, tandis que d'autres sont impatients de monter dans le train chinois.

Je me permets de vous poser les questions suivantes à cet égard :

1) La Belgique participe-t-elle déjà à des projets dans le cadre de la «Nouvelle route de la soie» ?

2) Quelles discussions sont menées concrètement au niveau de l'UE en vue d'approfondir la coopération avec la république populaire de Chine sur le plan économique ?

3) Que pensez-vous de l'extension de l'influence chinoise par le biais des mégaprojets ?

Réponse reçue le 20 septembre 2021 :

Belgien hat kein Kooperationsabkommen mit China im Rahmen der «Neuen Seidenstraße», auch bekannt als «Belt and Road Initiative», geschlossen.

Was die Verhandlungen über wirtschaftliche Angelegenheiten betrifft, so ist das Umfassende Investitionsabkommen zwischen der EU und China (Comprehensive Investment Agreement – CAI) ein wichtiger Schritt. Die beiden Parteien haben im Dezember 2020 eine grundsätzliche Einigung erzielt. Dieses Abkommen, das über einen Zeitraum von sieben Jahren ausgehandelt wurde, soll es ermöglichen, die Wirtschaftsbeziehungen zwischen den beiden Partnern auf der Grundlage von Regeln wieder ins Gleichgewicht zu bringen. Die von Peking gemachten Zugeständnisse in Bezug auf den Marktzugang, die Verbesserung der Wettbewerbsbedingungen und die nachhaltige Entwicklung veranlassten die Kommission zu der Auffassung, dass die Zeit für einen Abschluss der Gespräche gekommen ist. Wir haben unsererseits gegenüber der Kommission immer darauf bestanden, dass der Inhalt des Abkommens wichtiger ist als der Zeitplan.

Die Vereinbarung muss nun dem Rat und dem Europäischen Parlament zur Prüfung (für die Abstimmung mit qualifizierter Mehrheit) vorgelegt werden.

Infolge der europäischen Sanktionen im Rahmen der globalen Sanktionsregelung der EU im Bereich der Menschenrechte EU Human Rights Global Sanction Regime und der chinesischen Gegenmaßnahmen wurden die Verhandlungen jedoch vom Europäischen Parlament eingefroren.

Belgien hält an einem allgemeinen grundsätzlichen Vorbehalt zu diesem Abkommen fest, insbesondere im Hinblick auf das Fehlen einer «Investitionsschutz»-Komponente, den Zugang zum europäischen Markt für erneuerbare Energien und die Sozialklauseln, vor allem in Bezug auf Zwangsarbeit. Abgesehen von diesen Vorbehalten, die während der Verhandlungen mehrfach formell geäußert wurden, finden die Diskussionen über dieses globale Investitionsabkommen natürlich nicht in einem politischen Vakuum statt. Die Frage der derzeitigen Sanktionen gegen europäische, darunter auch belgische, Beamte und Parlamentarier, die Ratifizierung der grundlegenden IAO-Übereinkommen und die Achtung der Menschenrechte sind für Belgien wichtige Elemente bei den weiteren Diskussionen über das Abkommen.

Was die Projekte der «Belt and Road Initiative» betrifft, so gibt es in der Tat in mehreren Ländern Probleme mit der Transparenz, der Schuldenbildung und der Nachhaltigkeit. Dies ist eine geopolitische Initiative, die zum Wachstum des chinesischen Einflusses beiträgt. Die Konnektivität ist eine wichtige Herausforderung unserer Zeit, insbesondere für einige Entwicklungsländer. Die Umsetzung einer europäischen Konnektivitätsstrategie ist in dieser Hinsicht wichtig. Mit einer solchen Strategie sollten Synergieeffekte mit China möglich sein, die unsere Werte und Standards respektieren und fördern. Dies würde es der EU ermöglichen, der Aufforderung in diesem Bereich nachzukommen und China an Praktiken und Kriterien zu binden, die internationalen Standards entsprechen.

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La Belgique n’a pas conclu d’accord de coopération avec la Chine dans le cadre des «Nouvelles Routes de la Soie», aussi connues comme la «Belt and Road Initiative».

En ce qui concerne les négociations sur les matières économiques, un dossier important est l’accord d’investissement UE-Chine (Comprehensive Investment Agreement – CAI). Les deux parties sont parvenues, en décembre 2020, à un accord de principe. Cet accord, négocié durant sept ans, doit permettre de rééquilibrer les relations économiques entre les deux partenaires, en se basant sur des règles. Les concessions faites par Pékin sur l’accès au marché, le level playing field et le développement durable ont amené la Commission à estimer que le moment était venu de finaliser les discussions. De notre côté, nous avions toujours insisté auprès de la Commission sur l’importance du contenu de l’accord plutôt que sur le calendrier.

L’accord doit maintenant être soumis à l’examen du Conseil (pour vote à la majorité qualifiée) et du Parlement européen.

Cependant, à la suite des sanctions européennes prises dans le cadre du EU Human Rights Global Sanction Regime et des contre-mesures chinoises, les négociations ont été gelées par le Parlement européen.

La Belgique maintient une réserve générale sur cet accord de principe, notamment en ce qui concerne l’absence d’un volet «protection des investissements», l’accès au marché européen des énergies renouvelables et les clauses sociales, et en particulier en lien avec le travail forcé. Au-delà de ces réserves, qui ont été formellement exprimées à plusieurs reprises lors des négociations, il va de soi que les discussions sur cet accord global d’investissement ne se font pas dans un vide politique. La question des sanctions actuelles à l’encontre de fonctionnaires et de parlementaires européens, en ce compris belges, la ratification des conventions fondamentales de l’OIT et le respect des droits humains sont des éléments importants pour la Belgique dans la poursuite des discussions sur l’accord.

Concernant les projets de la «Belt and Road Initiative», il est exact que des problèmes de transparence, de création de dettes et de durabilité se posent dans plusieurs pays. Il s’agit d’une initiative à portée géopolitique, qui participe à faire grandir l’influence chinoise. La connectivité est un défi important de notre époque, notamment pour certains pays en développement. Mettre en œuvre une stratégie de connectivité européenne est importante à cet égard. Avec une telle stratégie, des synergies qui respectent et promeuvent nos valeurs et nos standards devraient pouvoir être envisagées avec la Chine. Cela permettrait à la fois à l’UE de répondre à l’appel dans ce domaine et à engager la Chine sur des pratiques et critères qui respectent les normes internationales.