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Question écrite n° 7-1265

de Alexander Miesen (MR) du 21 juin 2021

au secrétaire d'État pour la Relance et les Investissements stratégiques, chargé de la Politique scientifique, adjoint au ministre de l'Economie et du Travail

Coronakrise - wirtschaftliche Folgen - Relanceplan - Augenmerk für die ländliche Gegend Crise du coronavirus - Conséquences économiques - Plan de relance - Prise en compte des territoires ruraux (Covid-19)

épidémie
relance économique
conséquence économique
région rurale

Chronologie

21/6/2021Envoi question (Fin du délai de réponse: 22/7/2021)
22/7/2021Réponse

Question n° 7-1265 du 21 juin 2021 :

Diese Frage bezieht sich auf die wirtschaftliche Wiederbelebung nach der Coronakrise, welche eine Zusammenarbeit aller Regierungsebenen erfordern wird.

am 27. November 2019 wurde eine Resolution im Senat eingereicht (doc. Senat, Nr. 7-125/1), welche sich mit den besonderen Herausforderungen für ländliche Gegenden in Bezug auf Mobilität, Gesundheitsversorgung, Bildung, Sicherheit, Digitalisierung und Raumordnung beschäftigt. Aus diesem Text kristallisiert sich somit eine gewisse Isolation der ländlichen Gegend heraus, welche im 21. Jahrhundert häufiger ein Gefühl der «Abgehängtheit» aufkommen lässt.

Konkret wurden damals sechs Vorschläge ausgearbeitet, wie das Leben in diesen Gegenden besser anschließen könnte an die momentane Situation in den Städten:

– Analyse und Verbesserung der Lebensqualität: Eine Liste der prioritären ländlichen Gebiete erstellen, damit ein koordinierter Plan aufgestellt werden kann, der die wirtschaftliche Entwicklung, den Umweltschutz und das Wohlbefinden der Bevölkerung genauestens analysiert und garantiert;

– Besserer Zugang zu den Behörden: Zusammenarbeit der FÖDs, Provinzen und Gemeinden zur Einrichtung von gemeinsamen mobilen Schaltern in den Gebieten;

– Verbesserung der Mobilität: Einsatz von Schnellbussen (nach dem Beispiel des «Rapidobus» in Wallonisch-Brabant), welche das Angebot der NMBS/SNCB ergänzen;

– Gesundheitsvorsorge ausbauen: Für die Senioren und Schwächeren in der Bevölkerung sollte in diesen Gebieten ein Taxidienst organisiert, die häusliche Pflege ausgeweitet und die E-Gesundheitsvorsorge angeboten werden;

– Fläche optimal nutzen: Verlassene Industriegebiete sollen umgewidmet werden, um die Möglichkeit für Besiedlungen und wirtschaftliche Aktivitäten zu bieten;

– Partnerschaftsprojekte: Abschluss von Zusammenarbeitsabkommen und Verträgen mit Externen, um die Weiterentwicklung ländlicher Gebiete zu ermöglichen. Es muss möglich werden, private wie auch öffentliche Initiativen gezielter zu unterstützen.

Aufgrund der anstehenden Überlegungen zur Wiederbelebung der Wirtschaft, die in Folge der Coronapandemie bevorsteht, erlaube ich mir, Ihnen folgende Fragen zu stellen:

1) Welche Prioritäten werden im Relanceplan behandelt?

2) Welche Projekte werden im Rahmen des Relanceplans für die ländliche Gegend angedacht?

3) Welche Punkte der Resolution werden Teil des Relanceplans?

4) Wie kann die ländliche Gegend darüber hinaus gestärkt werden?

____________________

La présente question concerne la reprise économique après la crise du coronavirus, qui nécessitera une collaboration entre tous les niveaux de pouvoir.

Une proposition de résolution a été déposée au Sénat le 27 novembre 2019 (doc. Sénat, n° 7-125/1), qui porte sur les défis spécifiques auxquels sont confrontés les territoires ruraux en matière de mobilité, de soins de santé, d'enseignement, de sécurité, de numérisation et d'aménagement du territoire. Ce texte révèle un certain isolement des zones rurales, qui, au XXIe siècle plus qu'auparavant, procure un sentiment de délaissement.

Concrètement, six propositions ont été élaborées à l'époque pour faire en sorte que la vie dans ces zones soit davantage en phase avec la situation actuelle dans les villes :

– analyse et amélioration de la qualité de vie : définir des zones rurales prioritaires afin d'établir un plan coordonné qui vise, à partir d'une analyse précise de la situation, à assurer le développement économique, la protection de l'environnement et le bien-être de la population ;

– un meilleur accès aux services publics : mettre en place une collaboration entre les SPF, les provinces et les communes en vue de créer des guichets mobiles communs dans les zones concernées ;

– amélioration de la mobilité : développer des lignes de bus express (à l'instar des «rapidobus» en Brabant wallon) pour compléter l'offre de la SNCB ;

– développement des soins de santé : pour les seniors et les personnes fragiles, organiser un service de taxi, étendre les soins à domicile et offrir des services e-santé dans ces zones ;

– exploitation optimale de l'espace : reconvertir les friches industrielles pour permettre l'implantation de logements et d'activités économiques ;

– projets de partenariat : conclure des accords de coopération et des contrats avec des partenaires externes pour contribuer au développement des zones rurales. Des initiatives tant privées que publiques doivent pouvoir être soutenues de manière ciblée.

En prévision des réflexions à mener sur la reprise de l'économie à la suite de la pandémie de coronavirus, je me permets de vous poser les questions suivantes :

1) Quelles sont les priorités du plan de relance ?

2) Quels projets en faveur des zones rurales ont été envisagés dans le cadre du plan de relance ?

3) Quels points de la proposition de résolution feront partie du plan de relance ?

4) Comment la situation des territoires ruraux peut-elle être encore améliorée ?

Réponse reçue le 22 juillet 2021 :

Je vous remercie d’attirer mon attention sur la résolution déposée au Sénat le 27 novembre 2019 concernant les défis particuliers auxquels font face les zones rurales de notre pays.

Avant d’aborder cet enjeu particulier, permettez-moi de vous rappeler les six grands axes de notre Plan, et de vous expliquer comment ce dernier s’intègre dans une réflexion plus large sur la transformation de notre économie dans le contexte post-Covid.

Le PRR national s’articule autour de six axes :

1. la durabilité : rénovation des bâtiments, développement des technologies énergétiques émergentes, climat et environnement ;

2. la transformation numérique : administration numérique, cybersécurité, 5G et fibre optique ;

3. la mobilité : infrastructure cyclable et pédestre, glissement modal, verdissement du transport routier ;

4. la cohésion sociale : enseignement 2.0, formation et emploi pour les groupes vulnérables, infrastructure sociale ;

5. l’économie du futur et la productivité : formation et marché du travail, soutien à l’activité économique, économie circulaire ;

6. les finances publiques : examens des dépenses.

Chacun de ces six axes stratégiques contient un ensemble de réformes et de projets d’investissements qui se renforcent mutuellement. Le coût total estimé de l’ensemble des projets et réformes du Plan s’élève à 5,925 milliards d’euros.

J’insisterais sur le fait que cet exercice imposé du PRR doit être considéré comme la première étape d’un travail de réflexion stratégique plus large sur la transformation de notre économie à l’horizon 2030. Il s’agit en particulier de répondre aux grands défis qui se présentent à nous dans cette décennie, notamment en termes d’investissement public, de transition climatique et de transformation numérique.

Les espaces ruraux doivent être, selon moi, parties prenantes de la réponse qui sera apportée à ces différents défis. Ce que l’on entend par espace rural recouvre naturellement plusieurs réalités, selon qu’on envisage celui-ci dans sa dimension résidentielle comme lieu de vie, dans sa dimension économique comme zone productive, ou encore dans sa dimension naturelle comme espace de ressources à protéger et à valoriser. Le Plan pour la reprise et la résilience (PRR) que la Belgique a soumis à l’Europe à la fin du mois d’avril contient quelques initiatives intéressantes dans ces trois différents volets, dont j’aimerais vous faire part ici.

Dans un souci d’améliorer la qualité de vie des habitants des zones rurales et périurbaine, je me permets d’attirer votre attention notamment sur le projet du « Bus à Haut Niveau de Service » visant à relier le Borinage à la ville de Mons. Ce projet, porté par le gouvernement de la Région wallonne, permettra de faciliter la connexion des zones périurbaines de Mons avec la ville, de manière durable. D’autres projets peuvent permettre aux habitants des zones rurales de s’inscrire davantage dans la transition numérique. Je pense notamment au projet intéressant sous l’autorité du gouvernement de la Communauté germanophone, visant à couvrir les zones dites « blanche » d’infrastructures réseaux à très haute capacité. Il est aussi question de plusieurs projets visant l’inclusion numérique des publics plus éloignés de cette transition. Enfin, un programme de création et de rénovation des milieux d’accueil de la petite enfance, centré sur 35 communes qui ont actuellement un taux de couverture faible, sera déployé par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce dernier pourrait également améliorer la qualité de vie des habitants d’espaces ruraux ou périurbains.

Si l’on envisage l’espace rural dans sa dimension économique, un projet à mentionner est certainement celui de la relocalisation alimentaire. Son objectif est de mieux valoriser les ressources et productions du territoire local afin de diminuer notre dépendance aux importations et aux marchés mondiaux du secteur alimentaire et dans le même temps d’augmenter la qualité de vie des habitants via l’alimentation et le soutien à la transition environnementale. Il s’articule, d’une part, autour de la structuration des filières émergentes (fruits, légumes, céréales et protéines végétales), via le subventionnement de 30 infrastructures à petite échelle qui seront déployés sur l’ensemble du territoire wallon, et, d’autre part, autour de la construction d’infrastructures de relocalisation et de développement des circuits courts pour l’ensemble des filières agro-alimentaires, via la construction de trois hub logistiques et d’infrastructure névralgiques.

Enfin, l’espace rural demeure d’une importance capitale dans le maillage écologique de notre pays et, à ce titre, doit être protégé et valorisé. Le maintien de la biodiversité est un objectif poursuivi par plusieurs projets du Plan, notamment le projet « Blue Deal » de la Région flamande et le projet « Biodiversité et adaptation au climat » de la Région wallonne. Ce dernier a pour ambition, en particulier, de soutenir la régénération de forêts résiliences, de renforcer le maillage d’aires protégées, de créer deux parcs nationaux, et de contribuer à la reméandration de cours d’eau et la création de zones inondables temporaires.

Les exemples de projets portés à votre connaissance plus haut me semblent constituer autant d’initiatives intéressantes pour les zones rurales mais n’épuisent certainement pas les recommandations de la résolution du Sénat du 27 novembre 2019. Il appartient à toutes les autorités compétentes de réaliser l’importance des enjeux sur lesquels vous m’avez interpellé et de prendre les actions qui s’imposent. Mon équipe et moi-même resterons attentifs à cette question et serions ravis de prendre connaissance d’autres propositions concrètes en la matière.