Version à imprimer bilingue Version à imprimer unilingue

Question écrite n° 6-2394

de Rik Daems (Open Vld) du 25 avril 2019

au ministre de la Sécurité et de l'Intérieur

Islamic State of Iraq and Sham (ISIS) - Implan-tation au Congo - Demande d'aide des autorités congolaises - Assistance

République démocratique du Congo
terrorisme
intégrisme religieux
islam

Chronologie

25/4/2019Envoi question (Fin du délai de réponse: 30/5/2019)
23/5/2019Réponse

Aussi posée à : question écrite 6-2393

Question n° 6-2394 du 25 avril 2019 : (Question posée en néerlandais)

De plus en plus d'indices montrent des liens entre l'Islamic State of Iraq and Sham (ISIS) et le groupe rebelle ougandais Allied Democratic Forces (ADF) qui mène des attaques en République démocratique du Congo.

Lors d'une récente réunion de l'Atlantic Council, le président congolais Felix Tshisekedi a lancé une mise en garde contre la tentative de l'ISIS d'établir un califat en Afrique. Cela fait malheureusement plusieurs années que le nord-est du Congo est exposé à divers groupes rebelles qui terrorisent les populations locales.

Afin d'empêcher l'implantation de l'ISIS au Congo, il semble que le président congolais cherche l'appui, entre autres, des États-Unis. L'ambassade des États-Unis à Kinshasa avait d'ailleurs été fermée en novembre 2018 en raison d'une menace d'attentat de l'ISIS.

Le 19 avril 2019, l'ISIS a revendiqué l'attaque d'un poste militaire à Kamango. Plusieurs militaires congolais auraient été tués. Si cette information est exacte, il s'agit de la première attaque effective de l'ISIS au Congo

La présente question porte sur une compétence régionale transversale. Les positions prises par le gouvernement flamand et défendues aux Nations unies font l'objet d'une coordination systématique avec les autorités fédérales. Les Régions conduisent la politique économique. Dans les domaines relevant de leurs compétences internes, les entités fédérées contribuent à déterminer la position de la fédération.

La politique étrangère de la Belgique est coordonnée au sein de la Conférence interministérielle de la Politique étrangère, où les différents niveaux de pouvoir sont représentés. Cet organe se réunit à nouveau depuis le 6 juillet 2015. Je me réfère également à l'accord de gouvernement fédéral: " Le gouvernement s'efforcera particulièrement d'accorder la politique et les positions des gouvernements des différents niveaux de pouvoir concernés de notre pays. "

Je souhaiterais donc poser les questions suivantes:

1) Comment réagissez-vous aux informations selon lesquelles l'ISIS opérerait effectivement dans les zones frontalières du Congo? Disposez-vous d'éléments relatifs au nombre et à l'identité des rebelles de l'ISIS qui y seraient déployés?

2) A-t-on déjà sollicité l'aide de notre pays, dans un contexte bilatéral ou multilatéral? Avez-vous connaissance d'une demande formelle d'assistance formulée par le Congo ou par les États-Unis?

3) Pouvez-vous expliquer concrètement les actions que nous mènerons dans les différents forums internationaux pour éviter que certains éléments de l'ISIS, après avoir fui de Syrie ou d'Irak, ne tentent de s'implanter en Afrique, et notamment au Congo?

4) Pouvez-vous brosser un panorama de l'assistance militaire que notre pays fournit au Congo? Pouvez-vous indiquer si les services de sécurité respectifs collaborent pour établir l'identité des combattants étrangers au Congo?

5) Avez-vous été informé de la présence de compatriotes combattant en Afrique au sein de groupes liés à l'ISIS? Dans l'affirmative, de combien de personnes est-il question et où opèrent-elles?

6) Cela a-t-il une incidence sur les conseils aux voyageurs souhaitant se rendre au Congo?

Réponse reçue le 23 mai 2019 :

J’informe l’honorable membre, qu’en réponse à cette question écrite, je me réfère à la réponse à la question écrite n° 6-2393 adressée au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et européennes, et de la Défense, chargé de Beliris et des Institutions culturelles fédérales.