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Question écrite n° 6-2055

de Rik Daems (Open Vld) du 10 janvier 2019

à la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, et de l'Asile et la Migration

Technologie blockchain (chaînes de blocs) - Applications - Législation - Conséquences - Vie privée

politique réglementaire
nouvelle technologie
application de l'informatique
monnaie électronique
législation
informatique appliquée
communauté virtuelle
commerce électronique
administration électronique
médias sociaux
chaîne de blocs

Chronologie

10/1/2019Envoi question (Fin du délai de réponse: 14/2/2019)
12/2/2019Réponse

Réintroduction de : question écrite 6-1597

Question n° 6-2055 du 10 janvier 2019 : (Question posée en néerlandais)

La blockchain peut être considérée comme une nouvelle forme de technologie de l'information distribuée. La technologie blockchain connaît de nombreuses applications. Une d'entre elles est le bitcoin, une monnaie virtuelle permettant d'effectuer des paiements dans le monde entier par le biais d'internet.

Bien que l'on ne sache pas exctement si toutes les possibilités d'application de la technologie blockchain se concrétiseront, il est intéressant que l'autorité étudie en profondeur cette technologie et ses éventuelles conséquences sur la législation.

Aux Pays-Bas, on s'y emploie déjà activement. Ainsi, à la demande de l'autorité, les (éventuelles) conséquences éthiques et sociales de la technologie blockchain sont inventoriées. On vérifie également dans quelle mesure l'autorité pourrait elle-même recourir à la technologie blockchain à des fins de contrôle, d'exécution, de sanction, etc., à quelles conditions, et ce que cela impliquerait sur le plan de la législation et de la réglementation. À cet égard, on ne doit pas négliger les aspects relatifs à la vie privée.

Cette question concerne une matière régionale transversale. La blockchain peut considérablement simplifier le travail administratif des autorités locales et de toutes les administrations, en particulier en ce qui concerne l'état civil, l'immobilier et les droits d'enregistrement, la propriété intellectuelle, les dispositions relatives aux mariages et aux naissances, etc. La législation relève encore souvent du niveau fédéral mais certains éléments (par exemple, le droit relatif aux baux à loyer) sont déjà du ressort des Régions.

Je souhaiterais dès lors poser les questions suivantes :

1) Quelles initiatives avez-vous développées en concertation avec les Régions et d'autres autorités pour examiner les possibilités d'application de la blockchain, et en particulier vérifier comment l'autorité pourrait recourir à la technologie blockchain à des fins de contrôle, d'exécution, de sanction, etc. ? À quelles conditions ? Qu'est-ce que cela impliquerait sur le plan de la législation et de la réglementation ? Une étude a-t-elle déjà été lancée, et dans l'affirmative, auprès de quelles ou avec quelles institutions ? Quels sont les budgets prévus ? Pouvez-vous fournir des explications sur le calendrier et les orientations choisies ?

2) Quelles initiatives avez-vous développées (en concertation ou non avec les Régions et d'autres autorités) pour étudier les possibilités d'application de la blockchain, en particulier sur le plan de la simplification administrative ? Pouvez-vous fournir des explications détaillées ? Quels sont les projets, le calendrier et les orientations ?

3) Quelles initiatives avez-vous développées (en concertation ou non avec les Régions et d'autres autorités) pour étudier les possibilités d'application de la blockchain, en particulier sur le plan de la protection de la vie privée ? Pouvez-vous fournir des explications détaillées ? Quels sont les projets, le calendrier et les orientations ?

Réponse reçue le 12 février 2019 :

1) Aucun projet du service public fédéral (SPF) Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement incluant les technologies de blockchain n’est actuellement à l’étude avec les Communautés.

Pour le détail du pourquoi de cette situation nous vous renvoyons à notre réponse à la question écrite n° 6-2058, et notamment sur le fait que nos équipes ont étudié à plusieurs occasions la possibilité d’utiliser cette technologie mais que dans tous les cas l’analyse a conduit à la conclusion que d’une part les conditions nécessaires n’étaient pas réunies pour implémenter une blockchain et que par ailleurs le retour sur investissement ne justifierait pas un tel développement dont le coût serait par ailleurs élevé.

2) Aucun projet du SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement incluant les technologies de blockchain n’est actuellement en cours.

3) Aucune initiative n'a été prise concernant les possibilités d'application de la blockchain et ses aspects relatifs à la confidentialité.