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Question écrite n° 6-14

de Bert Anciaux (sp.a) du 28 octobre 2014

à la secrétaire d'État à la Lutte contre la pauvreté, à l'Égalité des chances, aux Personnes handicapées, et à la Politique scientifique, chargée des Grandes Villes, adjointe au Ministre des Finances

Pavillon des passions humaines - Restauration - Ouverture plus étendue

beaux-arts
musée
protection du patrimoine

Chronologie

28/10/2014Envoi question (Fin du délai de réponse: 27/11/2014)
10/4/2015Réponse

Aussi posée à : question écrite 6-12

Question n° 6-14 du 28 octobre 2014 : (Question posée en néerlandais)

Lors des Journées du patrimoine, le Pavillon des passions humaines, situé dans le parc du Cinquantenaire, attire toujours une foule nombreuse. Il n'en n'ira pas différemment lors de l'édition 2014. Le pavillon a été construit il y a plus de cent ans à partir d'un projet de Victor Horta et abrite un splendide relief en marbre de Jef Lambeaux, représentant des corps nus contorsionnés. C'est à cette œuvre que le pavillon doit son nom. La restauration du pavillon touche à sa fin. Le relief de Lambeaux ne fait toutefois pas partie de la restauration... car il est dans un état optimal ! Or les joints qui lient les différents blocs de marbre de la sculpture ont été gravement endommagés en 1977. Une restauration s'impose. Carine Cuypers, qui a consacré un livre au Pavillon des passions humaines, a encore plaidé dernièrement en faveur de la restauration de ces nus endommagés dans une lettre ouverte.

La Pavillon des passions humaines n'est pas suffisamment accessible au public. C'est actuellement le régime suivant qui est en vigueur : exclusivement durant la période de l'heure d'été (de fin mars à fin octobre), le mercredi, samedi et dimanche, chaque fois pendant quelques heures, visite d'une heure au maximum, à réserver d'avance, sept euros (!) par personne.

Voici les questions concrètes que j'adresse au ministre.

1) Pour couronner la restauration, ne peut-on charger une firme de restaurer les joints du relief de Lambeaux dans le pavillon Horta ?

2) En concertation avec les Musées royaux d'Art et d'Histoire (MRAH), pouvez-vous élaborer un projet afin de rendre les heures d'ouverture du pavillon plus étendues et plus flexibles et de permettre au public d'admirer dans toute sa splendeur ce joyau de notre patrimoine artistique ? On pourrait rechercher des solutions créatives comme, par exemple, un événement littéraire (présentation d'un livre, conférence, soirée de poésie) ou des concerts de musique classique (comme un premier concert pour les étudiants du Conservatoire). Ce ne sont là que quelques possibilités d'intégrer ce patrimoine exceptionnel dans la vie de tous les jours, d'en améliorer l'accessibilité et de donner à ce chef-d'œuvre méconnu la notoriété qu'il mérite.

Réponse reçue le 10 avril 2015 :

Concernant la restauration du relief des « Passions humaines » de Jef Lambeaux, je peux vous communiquer la chose suivante. Sa restauration figurait initialement dans le dossier de restauration de l’architecture mais en a été retirée par le précédent directeur général ad interim des Musées royaux d’Art et d’Histoire (MRAH). En conséquence, dès l’ouverture du pavillon restauré à l’occasion des Journées du patrimoine 2014, le relief a été exposé au public dans son état non restauré. Heureusement, je puis vous communiquer que le relief sera effectivement bientôt restauré, notamment du 11 mai au 26 juin inclus de cette année. Le financement est entièrement issu du mécénat du Fonds InBev-Baillet Latour. La supervision en sera assurée par l’Institut royal du Patrimoine artistique, l’établissement scientifique fédéral (ESF) spécialisé en restauration. Ce processus s’inscrit dans la droite ligne de ma politique selon laquelle les établissements scientifiques fédéraux doivent investir davantage dans l’expertise scientifique, la collaboration, l’accessibilité au public et l’implication du secteur privé.

En ce qui concerne un accès plus flexible au pavillon Horta-Lambeaux, je peux communiquer l’information suivante au sénateur. La règle actuelle est une règle à l’essai qui tient compte de la gestion des coûts de surveillance. Les heures d’ouverture sont mentionnées sur le site Internet des MRAH. Je signale également que le pavillon classé affiche un manque d’infrastructures de base pour accueillir le public. Il n’y a par exemple pas d’électricité et donc pas d’éclairage, de chauffage, de sanitaire, ni de possibilité de caisse. Réalisant l’importante plus-value du pavillon, les MRAH mettront tout en œuvre pour optimaliser l’accessibilité et, au besoin, l’étendre. Quoi qu’il en soit, ils ont l’intention d’utiliser la restauration du relief comme attraction supplémentaire pour le public.